mercredi 16 mai 2018

GUECELARD - NOMS & LIEUX - GLOSSAIRE RAISONNE - 2ème PARTIE

                   

GUECELARD - NOMS & LIEUX,
Glossaire raisonné
Géographique, Historiographique, et Analytique
André Gobenceaux
C.U.E.P.  - 1999 


                           -:-  

                             2ème PARTIE 

                           -:-  




Plan esquisse du territoire communal de Guécélard en 1880 - Document A.D.72.



Vue satellitaire de l'agglomération guécélardaise,
Tel un hydre, le bourg projette ses tentacules, dans toutes les directions - Document Google.

Noms de Lieux à Guécélard

* - Les noms des lieux-dits, sont les feuillets du journal intime de  l’Histoire !
Celle avec un « H » majuscule....!

L’origine et la signification des noms de lieux, de certains noms de lieux, c'est-à-dire leur étymologie, voilà ce qui dans ce genre d’étude sur la toponymie, intéresse principalement et exclusivement la plupart des gens. Cette curiosité et légitime ; car chaque nom bien interprété, peut nous dévoiler quelque chose, si peu que ce soit, sur le passé de la terre, de cette terre où nous déambulons au quotidien . Qui l‘a conquise ? Quel est l’homme qui y a résidé le premier.

Mais les réussites étymologiques ne prennent toute leur valeur, et tout leur intérêt, que moyennant une sélection sévère de ses sources, le regroupement en série de faits similaires, qui se complètent, qui s’éclairent les uns les autres, et dans lesquels ont peu reconnaître les types, et les motifs qui caractéristiques les dénomination, les modes réguliers de la formation, précisant ainsi, les époques, indiquant les langues.

Décrire ces types, les analyser, les replacer dans leur temps, en démontrer le mécanisme psychologique et linguistique, nous pensons que c’est le but à atteindre. 

Les langues, et nous en avons une preuve incontournable avec l’ancien « Parler de la Sarthe » ; comme toutes les choses humaines, sont soumises à un changement, à une évolution perpétuels. Le lexique, la prononciation, le système des flexions, et de la dérivation, l’ordre des mots, et de la construction des phrases fluctuent suivant les époques et les lieux.

Cet élément fluide et majeur, qu’est la parole ( qui fut dénommée la phonétique ), n’est sujet que dans la mesure orthographique à la volonté ou au caprice des individus.

Il est évident que chaque mot, que chaque langue a sa propre destinée, et, est un cas particulier. D’une quantité de cas particuliers, il es possible d’en dégager, non pas des ou une loi, mais pour le moins des règles. Si les exceptions ne confirment pas ces règles, elles peuvent évidemment être expliquées, et peut-être même justifiées.

La formation de nombreux noms de lieux guécélardais, est liée à un système cohérent d’éléments et de valeurs morphologiques et sémantiques, dont il faut implicitement tenir compte dans la recherche.

                                                                                   Agé


Vue en perspective sur le Grand Bourray en 06-2009, cité également dans des actes anciens « Gastines du Bas Poslinois » ; et d'une partie du bourg, sur la route d'Yvré-le-Polin - Photyo aérienne de PhilippeAizier - Document collection privée.

G U E C E L A R D

 « Terre de passage..... »
 « Terre de tradition  du passage..... »
  •  G. ( celtique ) de Guécélard du IXème siècle, enluminé.


NOMS DE LIEUX à GUECELARD

un patrimoine ignoré......parce qu'oublié !
et pourtant mémoire du passé, de notre passé,
du Passé de l'« H » istoire du nom, du lieu, de la commune.

NOMS DE LIEUX

un Glossaire raisonné,

Les noms de lieux en France, et à plus forte raison dans la Sarthe, et à Guécélard en particulier, dérive de la conquête, de ce vaste territoire qui à terme devait se dénommer la Gaule, puis la France. Pour atteindre cette origine, il faut dans certains cas remonter à l’époque très mal connue, où les Gaulois, passant sur la rive gauche du Rhin, vinrent s’établir à l’Ouest de ce fleuve. Ce n’était guère plus tôt que 500 ans avant notre ère.

Ce « Pays » conquis, était déjà occupé par une population qui avait atteint un degré de civilisation important, puisqu’ils avaient domestiqué les chiens, les chevaux, les bovins, les ovins. Ils connaissaient, et maîtrisaient très bien la fusion, et le travail du bronze, et de l’or. Les Grecs ont très bien connu, les prédécesseurs des Gaulois, et les divisés en deux peuples différents : les Ibères et les Ligures. Les seules traces, les uniques vestiges, qui nous sont parvenus sont leurs tombeaux, leurs cimetières, les débris enfouis, qui nous permettent de nous en faire une idée.

Nous sommes les descendants d’une population vaincue, mais toujours vivante, que César, traitait à peu près comme les Romains traitaient leurs esclaves : « pene servorum habetur loco ».

Le sol conquis est réparti entre les peuples Gaulois conquérants ; il devient propriété d’Etat, l’aristocratie se le partage et en jouit à titre précaire.

Le territoire de chaque peuple était affecté à la propriété collective, de ce peuple. Ainsi, le peuple gaulois des Aulerques Cénomans, occupait très largement toute la vallée de la rivière Sarthe, de ce fait pratiquement l’actuel département de la Sarthe. Le sol des maisons, en campagne et les enclos attenant à chacune de ces propriétés bâties, appartenaient à son propriétaire occupant, et en prenait le nom.

La conquête romaine : l’instauration du Cadastre d’Auguste, ses effets sur la propriété foncière.

Le système d’impôts qu’Auguste appliqua en Gaule, eut pour effet de substituer la propriété privée, à la propriété collective de la terre. Il consolida la jouissance jusque là précaire du sol par l’aristocratie, et transforma cette jouissance en une sort de droit de propriété définitive.

On doit reconnaître dans le : fundus romain,l’origine de nos communes rurales.

La tradition historique tient à qualifier d’ « invasions  barbares…. »  ces migrations diffuses de groupes humains d’agriculteurs-guerriers, plus qu’à demi-celtisés, venus des régions forestières et froides de la  rive droite du Rhin ;  s’établir dans des contrées désertes plus clémentes, lointaines, à l’ouest de ce fleuve. La Bibliothèque Nationale de France nous dévoile que des Francs étaient légalement installés avec un statut juridique dès 358 ( vraisemblablement celui de  «  fédérés - laeti » ) disséminés dans des régions de terres incultes, abandonnées par ses habitants, depuis le IVème siècle, éloignées des frontières. Les Francs ont recueilli l’héritage antique de nos Ancêtres les Gaulois, qui a été progressivement transformé par l’apport barbare et la christianisation.

Nous en avons un cas typique à Guécélard, avec  : Coelhard.

Strabon, dans un passage fameux - liv. VII, 1, 2, : admet qu’entre les Gaulois et les Germains, il n’existe que des nuances.

La toponymie, en l’absence de traces archéologiques, constitue à coup sûr pour Guécélard le meilleur moyen d’approche pour évaluer la profondeur du peuplement germanique, les lieux-dits :

Singulière destinée que celle de nos Ancêtres : ici insoumis, là chassés, néanmoins ils ont légué à la postérité.

Livre ouvert sur les Noms de Lieux à Guécélard,

A -


Bas de la page 4 recto, du Cahier Brouillon ayant été utilisé comme base pour la réalisation du Dictyionnaire de Thévoux - Document collection privée.

Aliziers ( l’ ) - ( 1810 - f. F.2 ; f. B.4 - alignement d’un corps de bâtiments - 559 ; terrain - 371 ).
Du bas-latin  : Alierius - Alizerioe ; en Allemand  : Eliza.
Le mot  : alisos , équivalent du latin  : alnus, qu’on a rapproché de l’allemand  : else, anciennement - vieux-haut-Allemand  : éliza. Il a été latinisé en  : aliso - alisonis.
Attesté en 1199 - Alisi, dérive du gaulois Alisa, qui signifie l’arbre caractéristique de la maison ; a donné le nom d’un homme d’origine gauloise Alisios.

Aliziers - A-li-sier - Alis - singulier - masculin - Alise - fruit de l’alisier.
Les alisiers sont des arbres ou de arbrisseaux généralement épineux, à fleurs blanches - roses ou purpurines, groupées en corymbes terminaux, à fruits petits, rouges insipides ou aigrelets. Ce végétal arborescent à un port élégant, dont le bois est blanc jaunâtre, très dur, d’un grain fin et serré, et susceptible d’un remarquable poli. Les gaulois l’utilisaient pour faire des manches et de poignées de leurs glaives - lances - poignées de chars, etc.
Nos Ancêtres faisaient également de l’eau de vie par distillation de ses fruits , ainsi qu’un excellent vaigre. On en trouve en 1235, également des traces de fabrication au Gué de Célard.

Alise ou Alize - du germanique : alse ou else, que l’on trouve dans : else-beere soit : crataegus torminalis.

La présence d’un nom dont les racines seraient d’origine Ligure à Guécélard, peut surprendre, et susciter le doute. Mais, peut-être que Henry d’Arbois de Jubainville a-t-il était trop loin, quand il affecte les vocables à consonance Indo-européenne, qui ne peuvent s’expliquer ni par le Gaulois, ni par le Latin.
Nos recherches, vers la B.N.F. de Paris, nous ont permis de découvrir que : « Alisos » avait pour équivalent le latin : Alnus, donnant en Espagnol  : Aliso ; dont on a rapproché le Basque : Eltza, et l’Allemand : Else, en vieux-haut-Allemand : Elisa.
Ce nom a été évidemment latinisé en : Aliso - Alisonis.
En dehors de ceux que le latin de l’époque franque déclinait, et dénommé le bas-latin, en : « a - ane », l’onomastique germanique latinisée comprenait divers noms de femmes caractérisés par des terminaisons comme : -lis ; lisia….Dans la langue du Moyen Âge, les formes vulgaires de ces terminaisons ne présentaient pas le « e final », que l’on retrouve de nos jours ; presque dans tous.
C’est ainsi, que dans plusieurs documents il est possible de découvrir que : «  Aidis a produit «  ais », réduit plus tard en « is » ; ainsi, Alaisis a donné Alesis.

Ancien chemin de Guécélard au Mans - également dénommé : Vieux chemin du Mans à Guécélard 
- P.C.1810 - E.1 ; 1844 et 1880 - C.1 ; et ceux antérieurs de la première moitié du XVIIIème siècle

Ce n’est que sur le Plan Cadatral ( P.C. ) de 1932, qu’apparaît, sur des plans le nom de « Chemin aux Bœufs »
À ce jour, nul, n’a pu justifier cette dénomination, et pour cause , si l’on effectue des recherches aux A.D.72, à la Médiathèque du Mans, si l’on approfondie en les poussant aux A.D. 49 ( Maine et Loire ), à la Bibliothèque Universitaire d’Angers,  aux A.D. 85 ( Vendée ) ; aux A.D.86 ( Vienne ) ; on est contraint d’admettre , preuves à l’appui, que les troupeaux de bovins, et d’ovins, remontant du Poitou, et Vendée en direction de Paris, et de la Normandie ne passaient pas par Longué - La Flèche - Guécélard, Arnage.

Reproduction surlignée, d'un plan maquette ayant été utilisé pour l'établissement des plans cadastraux de Guécélard - Archives anciennes des Ponts et Chaussées.

Mais par : franchissant la Loire en amont de Saumur, les différents troupeaux, remontaient immuablement par Vernantes, Noyant, Le Lude, Pontvallain, Ponthibault, Arange. D’ailleurs, on retrouve disséminés sur ce parcours les traces d’auberges, d’hostelleries, et tout spécialement, sur la commune de Moncé-en-Belin. Dans les archives de cette commune, sont citées au moins de quatre de ces établissements, assurant des nuitées sécurisées aux animaux, avec des parcs spécialement aménagés contre les prédateurs à deux ou à quatre pattes, le gîte et le couvert aux accompagnateurs, et aux conducteurs.

De plus, le véritables « Chemin aux Bœufs »  , est nettement au-delà d’Arnage, dans le contournement SUD? Sud-est et Est de la cité Mancelle, comme en témoigne documents et plans aux A.D.72; malheureusement, ce trajet est irrémédiablement  enfouis partie sous le Circuit permanent des 24 heures du Mans, partie sous aérodrome Arnage-Le Mans.

Il es toujours possible de mettre en doute.....
Ci-dessous, cartes éditées par les Archives départementales de la Sarthe, et les Archives de l'I.G.N. à la demande de l'auteur.



Cartes et plans consultables avec documents au Archives départementale de la Sarthe.


Reproduction partielle d'une section d'une Carte dite d'Etat-Major Archives de l'I.G.N.

Photo du passé.........le circuit dont venons de parler.


Départ du Grand Prix de France au Mans le 8 septembre 1912 - Croquet sur Schneider ( un redoutable bolide - Photo extraite d'une petite collection de 58 .


Partie qui aurait pu échapper au bulldozer du remembrement, de l'urbanisation.....Document collection privée.

Allée du Boué à la Ronceraie - à la  : « Butte de Monnoyer »
( 1844 - f. D.4 - p. de 291 à 294 et 297- 298 - 301 - 302 - 340 - 341 
- après avoir été pratiquement parallèle, au chemin des Fillières, il se raccorde à celui-ci dans les bois de sapins - 344 à gauche - 396 à droite )

Allée, est probablement issu de l’adjectif du vieux -Français : « alabble allable », signifiant  : par où l’on peut passer.
Cité dans le manuscrit de Tite Live - folio.181 verso.
« Jaçoit ce que elles aient esté passables et alables à pou d’oiz et de « chevauchiees » .
Dans le vieux-Français, on trouve également : « Alant - Aland ou Allant - Alland », désignant : celui qui va - qui s’en va.

PP.C. 1848 - D.5 - Butte de Monnoyer, et signalisation de la borne des « Trois clochers » - Document collection privée.

Allée,
- singulier - féminin - a-lé - émane du vieux-Français : « lée », issu du latin : latus - lata signifiant large ; qui a évidemment débouché en bas-latin en : lada - leda - laia - leia précisant une voie large pratiquée dans l’épaisseur d’une forêt , d’un bis important.
Suite à la construction d’un Prieuré à Parigné-le-Polin, au XIème siècle, plusieurs voies furent ouverte dans le massif boisé du Grand Bourray. Ces mots : « laie - lée », désignait dans le vieux-Français une certaine étendue de chemin. En ces temps éloignés on disait : laie ou lèe . La voyelle de l’article s’ajouta par corruption au substantif suivant  : comme dans « abée » qui vient de « bée », lévier qui vient de évier ; cette agglutination produisit le mot : « allée », tel que nous l’avons de nos jours. Le mot simple se retrouve dans notre terme « lé », exprimant la largeur d’une étoffe.

Boué - Bouet - Bouer,
- dans le Haut-Maine, c’est-à-dire approximativement actuel de la Sarthe, en 1070, en 1107 , en 1234 , en 1330 ; en 1408  - le Boué - Bouet - Bouer de la Ronceraie, était un lieu où, il y avait des bœufs de travail. Les termes de vieux -Français : Boverie - Bouverie, sont employés dans des actes. 



Lavoir dénommé en « Parler local » : « Doué », dans un plan d'eau du Grand Bourray à Guécélard - Document collection privée.


Gros plan sur la feuille F.2 du Plan Cadatral de Guécélard - 1810, indiquant « le Douet au Loup » ; que l'on trouve cité dans deux documents du XVIIIème siècle - Document A.D.72

Allée du Douet au Loup - ( 1810 - f. F.2 ), 
- délimite la commune de Fillé-Guécélard de celle de Parigné-le-Polin, relie la route de Nantes à Paris, à l’ancienne voie de La Flèche au Mans - dessert les sections - 243 - 244 )
Nous avons, dans un acte de 1585 ambulatio, onis....

Loup, 
- nom masculin - du latin : « lupus » - bas latin du Moyen Âge : « lirpus - lyrcus » - Moyen Âge : «  herpus » - pour le désigner lorsqu’il est grand et terrible : «  loupass - loubass » - une jeune loup est dénommé selon les régions : «  loupn -- lovel - louvel - louveau - loveau - lovet - louvet louvetons - loupvat - louphat - louvat - lovat - » ; l’endroit privilégié où se tiennent les loups est appelé : «  luperia au Moyen Âge» ; « lovière - Louvière en ancien français » . 
En toponomastique régionale nous avons découvert : « Bois-au-Loup - Boiloup - Tourne loup - Pelleloup - Le Moullin du Loup - Pasdeloup - Queue du loup - Champloup - Chaume au Loup - La Louvellière - Guette Loup - Hurle loup - La Louvetière - Cul de loup - Louplande - Souvigny - La Croix aux Loups - Criloups ». 

Selon Pesche : « Criloups - Criloux » est une locution sarthoise ; qui a évolué : «  Cresloup » en 1642 ;  « Crisloup » en 1665 ; «  Criloup »  en 1881.

Nom composé  désignant un lieu topographique - d’un point d’eau lavoir et de la présence d’un animal, apparait cité pour le 1ère fois en 1215 - réf. Médiathèque du Mans.

Doué - Douet,
- Cité en vieux-Français en 611 : « Doë » ; en 1001 - « Duensis » ; en 1107 -  « Duva » ; en 1185- « Duinam », ? on pense alors à un oronyme du latin : « doga » signifiant : fossé ; le vieux-Français désigne : « douelle = méandre » ; : « doela = douve » .

Nous poursuivons dans le vieux-Français, avec ces variations orthographiques : Douis - Douix - Douy - diminutif : Douetteau, que l’on trouve cité dans un acte du Prieuré Saint-Pierre de Parigné - désignant une petite source.

Ce mot semble issu du latin : « ductis », qui précise un courant d’eau, source, lieu où on lave le linge.


Ruisseau d'Anerai.....?
et pourquoi pas.....ruisseau des Beulières ?
- En effet si m'on examine le Plan de Moncé-en-Belin de 1813 - réf. section T.A - PC/202/001, qui reflète deux croquis/plans du  XVIIIème siècle ; on constate que le ruisseau dénommé sur ledit plan « ruisseau des Beulières », émane d'une résurgence de la nappe phréatique, dans un petit vallonnement du contrefort Occidental du « Plateau géologique Tertiaire ) ditde Mulsanne » à moins de 1.000 mètres, de la limite territoriale de Mulsanne.

 Si l'on poursuit cet examen, force est de constater que ce ruisseau passe à approximativement + de 500 Mètres au large et au Nord du lieu-dit le « Grand Annaré ».


Gros plan sur la partie T.A du Plan Cadatral - 1813 de Moncé -en-Belin où il est possible de situer le lieu-dit : Les Beulières - le point de résurgence, et le lieu-dit le : Grand Anarré - Document A.D.72.

Anerai ( ravine / ruisseau ), 
- Orthographié dans certains actes et documents aux A.D.72, à a Médiathèque, à la B.N.F et au Fond ancien des Archives de l’Ordre Bénédictin  :  Annerais - Aneret - Hanerai - Annarée - Hannarée…..

C’est sur celui-ci, que  le ruisseau de l’Anerai a  adapté son cours à celui du Rhonne depuis le lieu-dit : les Herveries - alt.+43 - commune de Moncé-en-Belin.  

De sa source, au lieu-dit  le Sablon - alt.+66, même commune,  à sa confluence  avec le Rhonne ( affluent droit ) - alt.+39, peu après son passage sous la R.N.23, au Vieux-Bourg de Guécélard, il a parcouru 11 931 mètres. Son profil mouillé est de 1,5 m - son versant 2403 hectares - dont le volume : en eaux ordinaires 0,010 - en grandes eaux 2000 m3/jour. 

An - singulier - masculin - de ( a ) privatif à ( ) euphonique - Particule initiale qui entre dans la composition d’un grand nombre de mots dont le radical commence par une voyelle, et qui marque l’absence comme dans : an, avec suffixe diminutif : -eret / -erai.
Ané. - cette racine -  en langage Sarthois/Guécélardais a signifié : la récolte annuelle d’un terre - la revenu d’une ferme, d’une propriété pendant une année.
Aner - verbe neutre - en vieux français signifiant : aller.
Michelet - Extrait de la Chronique des Ducs de Normandie - 1249 - livre I.
«  A Romeo lo que nos anere….. ».
Dans le langage courant en vieux français : s’en a ner pour s’en aller.

- cette racine - en langage Sarthois/Guécélardais a signifié jusqu’en 1792, non seulement le produit d’une terre ; mais également de préciser une terre en jachère.

En explorant de très vieux recueils regroupant des feuillets, des pages détachées, éparses aux A.D.72, il n’est exclu de découvrir : 
Aner, et sa variante : Ané, issu d’un très vieux nom de baptême : Anère, émanant directement du latin : Asinaires - authentifié en 824 - Aznar. 
Anar ( é ) ou ( ai ),
* - A-na-ré ( ai ) - du grec : are - (é) - (ai) - () - signifiant : force.
* - A-né-ré-té - du grec : anair - signifiant : destructeur.
* - A-na - du latin anarius, annus - année.

Le suffixe latin : « -aria », donnant en français : « -ais », combiné à la racine a précisé un lieu.

Le ruisseau de l’Anerai, a une particularité, de sa source, au lieu-dit : le Gué d’Anarré - alt.+43, il délimite la commune d’Arnage, de celle de Moncé-en-Belin, coule sur cette dernière, et porte le nom de ruisseau des Beulières . Selon des historiens, il aurait à une époque rejoint la rivière Sarthe, aux abords du lieu-dit : le Noyer. En aval du Gué d’Anarré, il prend le nom de ruisseau d’Anerai . Une remarque s’impose, cette dénomination n’apparaît que depuis les années 1900, auparavant dans les textes , comme sur les cartes - carte de Jaillot, 1760 : il est mentionné, ravine d’Anaret. Par définition, si l’on se réfère aux dictionnaires, une ravine est un canal d’irrigation créé par l’homme. « An »  dérivé directement du gaulois « Ana » , signifiant : terres spongieuses, dans sens : imprégnées d’humidité. « néret »  émane du nom d’un homme d’origine gauloise « Nerius ».

Peu avant sa confluence avec le Rhonne, il draine les terres des lieux-dits : la Grande Mollière, et de la Petite Mollière - nom attesté en 1310 «  Molliere - Molière » ; en Français dialectal « Moille - Mouille », désigne une terre productrice de tourbe, « Mol », forme ancienne de l’adjectif «  Mou ».

Il ne reçoit sur sa gauche, qu’un ruisselet dénommé : affluent de l’Anerai ; et sur sa droite le ruisseau de Cossassies, le ruisseau des Matefeux, puis le ruisseau Le Vivier, et enfin le ruisseau le Beau chêne. 

En parallèle, nous avons également trouvé,

Beulières ( autre nom dévolu à ce cours d’eau ),
Vieux-français même racine que : beule - bole - bolle - boule - singulier - masculin - signifiant : fraude - tromperie - astuce.
Cité en février 1244 - Cart. 751 - flio.1 verso ; en 1263 - manuscrit 28260- folio.93 recto ; en 1378 - 10027 - folio.79 verso ; en 1573 - folio.62 recto.

Peu avant sa confluence avec le Rhonne, il draine les terres des lieux-dits : la Grande Mollière, et de la Petite Mollière - nom attesté en 1310 «  Molliere Molière » ; en Français dialectal « Moille - Mouille », désigne une terre productrice de tourbe, « Mol », forme ancienne de l’adjectif «  Mou ».

Il ne reçoit sur sa gauche, qu’un ruisselet dénommé : affluent de l’Anerai ; et sur sa droite,

Peu avant sa confluence avec le Rhonne, ce cours d’eau draine les terres des lieux-dits : la Grande Mollière, et de la Petite Mollière - nom attesté en 1310 «  Molliere - Molière » ; en Français dialectal « Moille - Mouille », désigne une terre productrice de tourbe, « Mol », forme ancienne de l’adjectif «  Mou ».


Gros plan sur le recto, puis le verso de la page 95 du Cahier brouillon, qui a été utilisé dans l'étude du mot  « arche », en 1631 ; pour la réalisation du Ier Dictionnaire de la Langue Française - Document collection privée.

Arche,
s. f. - phonétique : ar-che - radical : arc
Du grec : arché signifiant force - le mot archée ou arche inventé selon les uns, par Basile Valentin, les autres Paracelse, fut adopté par Van Helmont, qui en étendit la signification.
Archée - arche vieux mot, portée d’un passage, pratiqué pour l’écoulement des eaux.
Chateaubriand a écrit : arche jeté sur la racine du torrent Cédron.
Se dit selon Lamartine, de toute forme, de tout passage pour franchir un cours d’eau, des terres humides- molles.

Conçu, réalisé par l’ingénieur Louis-Auguste, Marie Harel de la Noë, en 1896 ; dans le cadre de la liaison de la ligne de tramways de la Sarthe, reliant Le Mans à Mayerrt, et Le Mans à La Flèche, et plus spécialement Fillé-sur-Sarthe à Guécélard, avec franchissement de la grande rivière Sarthe, les terres molles de Villette, et le cours d’eau le Rhonne.



Arche qui existait encore en mars 1975 ; genre de ponceau, qui ne porte localement pas ce nom. Passage sur un cours d'eau, qui assure en toutes saisons, le pied sec - Document collection privée.

Arche de La Soufflardière - ( 1844 - f. D.2
- s’allonge sur 96 mètres , de part et d’autre du Rhonne, sur le bord du chemin de Fillé à La Soufflardière - bordant - 187 - 189 - 190 - le pâture - 112, le jardin - 113 )
- les Soufflardières, vers 1160, cité dans un acte « Soffler »,  a pu donner au Moyen Age «  Sofflet » pour désigner un endroit où souffle le vend. Est devenu le nom d’un homme «  Soufflard », qui semble avoir défricher  ce lieu.

L’examen de plans de 1787, 1810 et 1844, nous indique «  l’Arche de la Soufflardière ». 



« Arche de La Soufflardière », figure sur des plan seigneuriaux de Belin, des gastines du Bélinois, et P.C. de 1813 - Document A.D.72.

Selon le folio.114 - Bouteiller,
L'arche était une pièce de bois mal équarrie, souvent en dalles de pierre pour ( l'estanchement ), c'est-à-dire l'endroit retombait, avant de regagner le cours  normal de la rivière.

Arche du Tertre - ( 1810 - 1844 - 1880 - f.D2 )
- Cité en 770 : Arcas ; en 1010 : Archos ; en 1157 : Arcus - soit du latin : arca signifiant : « pont », ou du latin : arcus, ayant le même sens.
Dans la langue gauloise, Arcus , avec le suffixe « -ialo » désigne : un champ, une clairière.

Arche - singulier - féminin - ar-che - racine : arc - voûte - passage sous un franchissement d’un cours d’eau pour laisser passer l’eau, le courant.
Au Moyen âge, et vers le XIIème siècle d’signé une maison où habitait pêle-mêle toute sorte de gens.
Arcade qui, s’appuyant sur les piles, ou sur les culées d’un pont supporte le tablier , en laissant une ouverture pou le passage de l’eau.
A désigné, avant 1890 dans nos campagne une planche, une passerelle, un petit pont en bois pour permettre à des piétons de franchir au sec un petit cours d’eau, ceux de La Soufflardière et du Tertre, sont cités en 1240, en 1256, en 1370.

Ce territoire est un ensemble géomorphologique de très faibles altitudes, comme nous l’avons précédemment abordé, oscillant de +40 à +43, aux élévations douces, évasées depuis la D.156 route de Guécélard à Fillé. Ainsi, l’I.G.N., nous communique à une altitude identique, c’est-à-dire +41, de toute le terroir de La Martinièreri, la Génettière, la Butte, le chemin du Carrefour de l’Ecusson à la R.323? Le Vivier, les Toucheires, l’Arche de La Soufflardière. Il est possible d’écrire que du Carrefour de l’Etoile ( Merdedes P.L. ), au Carrefour proche de la Mollière, l’ancienne R.N.23, se maintient à une stabilité de +41 6- ( I.G.N. 

Dans la « plaine » du Bas-Béllinois, anciennement le Vieil-Man's ( landes du Petit Bourray ), prolongées par « Gastines du Bas-Poslinois », connues sous l'appellation de Landes du Grand Bourray ; ces vastes platitudes qui s’étendent au pied du « rebord Septentrional, du Plateau géologique de La Fontaine-Saint-Martin » , dénommée ( Cuesta du Poslinois ) ; l’hydrographie est indécise, l’eau n’est jamais bien loin. Des filets d’eau suintent des sables imbibés en profondeur par la présence de la couche argileuse presque affleurante. De ce fait les ruisselets se traînent, coulant irrésistiblement vers le Rhonne, et vers le grand collecteur la Sarthe.

La ligne de fond chargée d’eau et tourbeuse, est drainée dans le sens longitudinal par le ruisseau des Fillières et son bras parallèle.

L’arche du Tertre, est mentionné dans les esquisses, les croquis, les notes qui ont participé au préalable du projet du roi Louis XIV, réalisé par Colbert, l’implantation, puis la réalisation pour la mise en service par sections en 1647, de la Grande route royale n°26, reliant Paris à Nantes, via Chartres, Nogent-le-Rotrou, Le Mans,  Guécélard, La Flèche, Angers. On retrouve ce lieu-dit dans l’épure Napoléonienne et les plans cadastraux qui en ont découlé de Fillé-Guécélard, puis celui de la commune de Guécélard en 1844, puis ce nom disparaît des suivants.



Gros plan sur la feuille D.2 section 94-141, du P.C.1844 de Guécélard.
                       

Gros plan sur la feuille voisine - C.3, où l'on constate l'orthographe du « ruisseau d'Hanneré », qui draine les terres marécageuses des Mollières - A.D.72.

* - L'Arche du Tertre, et l'Arche de La Soufflardière étaient avec le « Pont messier de Buffard », 
- sont inclus dans l'itinéraire conçu et élaboré par le châtelain  des Perrais, également seigneur du Petit Guécélard, pour permettre lors de débordements du Rhonne et de la Sarthe, à la population d'aller, de la rive gauche du Rhonne, à l'église de Guécélard, assister aux offices, et de revenir à pieds secs.

Tertre, 
- en 1170, on trouve ( Médiathèque du Mans ) dans un acte, orthographié : tertre. 
Définition : Petite éminence - Légère surélévation du terrain
Il semblerait que la racine, selon R. Grandsaignes d’Hauterive soit : ter , tre 
Ter - au XIIème siècle Saint-Grégoire assimile dans son «  Dialogue » ter à tier - signifiant petite colline - monticule.
Selon A.Dauzat et Ch. Rostaind, est issu du nom d’un homme d’origine germanique : Godhramn, qui a donné en vieux-Français : Tartre, en Français courant : tertre. En vieux-Français on trouve également pour désigner un petit tertre, selon M.-Th. Morley  : Tertreau, et plus petit  : Terterel.


Lieu hors de la commune de Guécélard ), qui porte le nom d'arche, sur un cours d'eau qui lui a une partie de son cours sur le territoire communal de Guécélard - Document collection privée.

Aqueduc de Villette - ( l’ ),
Aqueduc - s. m. - phonétique : a-ke-duk
Si l’on s’en réfère à l’Académie, en vieux français , ce mot ce prononçait : a-ké-duc - aquéduc ; ce qui est en opposition flagrante avec le latin : aquoeductus - formé de :  aqua signifiant eau, et de ductus précisant conduit.
Nom donné, au franchissement des terrains humides, - L’aqueduc, quelque soit sa conception, la date de son édification est classé par l’Académie parmi les réalisations archéologiques.

Villette
Se reporter à Villette.


Plan établi, en 1893, raturé en 1894, précisant l'implantation et la nécessité de l'aqueduc de Villette. - Extrait du vollumineux dossier, constitué en fin 1895, pour la cosntruction du pont de Fillé,  et ses annexes.

                      

Gros plan de masse sur l'aqueduc de Villette - Document collection privée.

Ardoise ( l’ ) - ( 1810 - f. F.3 ; deux bâtiments parallèle - 444, de part et d’autre d’une cour, en bordure directe du Chemin allant de Guécélard ( le Vieux Bourg par le gué ) ; jardins - 443 )


Bloc de schiste ardoisier - Document collection privée.

Ardoise - singulier - féminin - ar-doi-ze - 
Étymologie très contestée : selon Roquefort, du latin : ardere signifiant brûler ? parce que ce minéral est noire, et donne l’impression d’avoir séjourné dans un brasier. Selon Littré, du latin : ardenne, un de noms normands du bleuet . Selon Ménage, du latin : argilla dérive d’argiles, par suite des transformations suivantes : argillus - argillidus - argildus - argildensis - ardensis - et enfin ardese ?

Relais de la Poste-aux-Chevaux, il faut savoir que c’st une histoire qui s’étend du Moyen äge au Début du XVIIIème siècle - il faut avoir en mémoire : 
- un homme à pied non chargé fait 6 km. en une heure,
- un cheval au pas, fait de 3 à 4 km./heure,
- un cheval au trot, fait de 10 à 11 km./heure,
- un cheval au galop, fait de 16 à 18 Km. /heure.


Diplôme de Maître de Poste en 1781 - Document collection privée.

L’établissement sur les « Grands chemins du Royaume », dont le «  Grand chemin Mansais - Paris - Paimboeuf, via Châteauneuf-en-Thimerays, Bellême, Bonnétable, Le Mans, Guécélard, LaFlèche, Angers, Nantes » - de 4 lieues en 4 lieues ( = 16 km. ) des dépôts de chevaux frais «  propres à la course », et gouverné par un Maître de chevaux-courants au service du Roi. Il ne faut pas oublier, que sur le grand chemin en question à l’angle se trouvait une « Hostellerie le Point du Jour », accolé à un voiturier réparateur qui employé 6 compagnons et deux apprentis.

L’ardoise, provient du schiste ardoisier. Ce schiste provient d’un argile impure, peu perméable à l’eau, de structure feuilletée, de couleur gris bleuâtre, verdâtre, ou violacée, rougeâtre contenant du fer ; noirâtre lorsqu’il a une forte teneur en carbone. Ce schiste, est quelquefois, en certains endroits très riche en débris organiques. Les véritables ardoises proviennent obligatoirement des terrains des couches inférieures du Paléozoïque, étage du Silurien.


Qui ne se souvient de son ardoise  véritable schiste, dans son cadre en bois, pour éviter que les bords ne s'effritent - Souvenir dans les souvenirs du temps passé - Document collection privée.

B -

Beauchêne - ( 1810 - f. F.1, 
- cour et habitation - 78 ; jardins - 77 ; dépendances et pâtures - 79 )( 1844 - f. E.1 - habitation - cour - 62 ; jardins - 61 - 63 ; deux dépendances, presque en retour d’équerre, sur les deux côtés opposés de ladite cour - 63 ; point de conffluence du rus de Beauchêne, avec le ruisseau d‘Hannarée  - en amont de la confluence entre celui-ci et le Rhonne).

Beauchêne, au Vème siècle, n’indiquait pas toujours une caractéristique esthétique, mais une valeur. Dans ce cas, il est assimilé au qualificatif « majestueux », synonyme de « divin ». N’oublions pas que les assemblées des druides et celles des chefs gaulois « le corsedd » se tenaient toujours sous un chêne grand et puissant. Lieu-dit attesté au XIème siècle. 

Nom relatif à un domaine, l’adjectif « beau » indique une valeur médiévale : un chêne, de belle taille, et majestueux, isolé, a donné son empreinte topographique à l’endroit. Cité en 1179 : « Belcaisne » ;  en 1494 : «  Bella quercus  - Beauquesne ».


Nous publions ci-dessus, le haut de la page 696 ( verso ), sur 1187 compulsées. Il apparaît que la terre de Beauchêne, appartienne en 1657, à un René Marchand du Grenier à Sel de Bouloir, qui de ce fait, était sieur de Beauchesne, mais, qui n'en était est pas le seigneur - Cette page, appartient au Registre  de la constitution d'un l'Armorial, de la noblesse du Maine dans la seconde moitié du XVIIème siècle - Elle est susceptible d'être retirée, si après étude approfondie, il ne s'agit pas du même Beauchêne.

En 1494, cette terre appartenait à la seigneurie, de Mondan , selon un aveu fait à son suzerain , aveux en 1503,1634.

Beau chêne  - ( le ruisseau le )
prend sa source et conflue sur le territoire communal de Guécélard - long. 1607 mètres - largeur moyenne : 1,2 m. ; profil mouillé 1,2 m. ; pente totale : 803 cm/m. ; surface du versant 50 hectares ; volume en eaux ordinaires :0,004 ; étiage : 0,002 ; volume grandes eaux :0,050 litres par seconde.

Beaufrêne - (1932)
- Beaufrêne, lieu-dit vers 1230. Au Moyen Age, son bois servait à la confection des flèches, ses feuilles donnaient un lait meilleur en qualité, propre à la fabrication du beurre. Dans la mythologie gauloise , c’est un arbre « divin »  , les druidesses initiées, les jeunes guerriers de la noblesse gauloise sous un frêne.

Nom relatif à un domaine, l’adjectif « beau » indique une valeur médiévale : un frêne, de belle taille, et majestueux, isolé, a donné son empreinte topographique à l’endroit. Cité en 1337, dans un acte - «  Bella Frazinus ».

Bel-Air - Belair - (1932)
Bel  cité au XIème siècle  ( Alexis ) ; du latin  : Belum , signifiant :  degré élevé d ‘une qualité - terme d’affection et de sympathie dans les  rapports humains
Beler - Baler, cité en 1204, par Renclus de Moiliens - du latin  : balare  - d’origine onomatopée

Bel-Air, 
nom attesté vers 1248, « Beler », l’adjectif « Bel », est la forme ancienne de « beau », dans ce cas il est synonyme de « grand », il  désigne dans un acte un espace dégagé à l’orée  des bois de Buffes mentionnés plusieurs fois dans des textes médiévaux. Son alt. +40 le place   à 0, 60 au-dessus de celui de la berge. Au XVIIIème et XIXème siècles on « ….y dansait la farandole aux feux de la Saint-Jean ».


Gros plan photographique ciblé sur l'appontage de l'ancien bac de Fillé - « Passage d'eau de Bel Air  » - Document Google earth.

Le « Passage d'eau de Bel Air », était un point très important de franchissement de la Sarthe entre Le Mans et Noyen-sur-Sarthe. Depuis le XIVème siècle il y existait un bac , à « ban seigneurial », au profit du seigneur de La Suze.
Le droit de franchissement de la rivière Sarthe, à Buuffe, et à Mondan/La Beunêche, ce droit moyennant péage, ainsi que le droit de pêche, appartenaient depuis 1229, au propriétaire du sol voisin, c'est-à-dire la châtellenie de Château-du-Loir. Le passage du Rhonne, au gué de Coelhard, était : « La Billette » - Edit du 9 mars 1549 - IV. Les ordonnances de 1597, 1617, 1701, du 18 avril 1703, et du 22 juin 1708, sont très explicites sur ce sujet.
- droit de bac - 
figurait dans la Charte des droits seigneuriaux , donnant au seigneur le droit d'établir un bac sur la rivière et d'y percevoir un fermage.

Air - singulier - masculin - ér - du grec : aêr - signification : fluide gazeux qui forme autour du globe terrestre une enveloppe désignée sous le nom d’atmosphère.

Plein air - Bel air - lieu, endroit exposé à l’air libre.
Aire - singulier - féminin - è-re - du latin : area.
Désignait : une surface plane, unie et préparée pour y battre le grain.


« Aire de batterie dans la grange, pour battre le « bié » au fléau » - Photo de 1939 - Document collection privée. 

Belle-Etoile, - ( 1810  f. E.2 ),

Bel
- habitation et dépendances - 143 ; jardin - 142 )( 1844 - f. C.1 ; bâtiment en longueur - jardins - 101 ) 
L’altitude de la R.N. 23 entre Arnage et l’entrée  du bourg de  Guécélard, oscille de +41 à la Belle-Étoile, +41 au Vivier, +40,5 au Point du Jour ( I.G.N. - 2001 ).
Étoile - du latin : stella - dans le sens de carrefour - en vieux-Français, s’est orthographié et prononcé  : Estoile.

la Belle-Etoile, ce lieu-dit, a une signification particulière, selon plusieurs documents des Archives Départementales de la Sarthe, en 1248, une comète traversa le ciel et impressionna fortement la population du terroir, le lieu où des personnes s’étaient réunies pour la voir garda le nom.

Belle-Etoile ( Petite ) - ( 1844 - f. D.1 - habitations avec jardins - 21 - 22 - 23 - 24 ) - 
Du latin populaire : pentium, à partir d’une racine onomatopéique : pitt.
Cité en 1080
Si précédemment l’adjectif  : Bel/Belle désigne un degré élevé d ‘une qualité - terme d’affection et de sympathie dans les  rapports humains  ; Petit adjectif contraire de Grand - époque Mérovingienne, émane de : Petyt ; désigne une personne, une chose de petite taille.


Bigottières et ses « boëlles », plan cadastral 1816 - D.1 - Document A.D.72.

Bigottières ( les ) - ( 1810 - cour - château - 197 
- dépendances et pâtures - 194 ; dépendances et jardins - 195 ; dépendances et jardins - 196 ; boëlles - 192 - 193 )( 1844 - f. D.1 - château et et communs en longitudinal - cour - 89 ; dépendances - jardins - 90 - 91 ; pâtures - 61 - 62 - 84 - 62 ; boëlles / douves - 88 154 ; viviers - 47 - 57 ; bois de feuillus - 85 - 86 ).
Bigottières - singulier - féminin - bi-go-tière - racine : Bigot.
Dévotion de bigot, dévotion étroite - male entendue.
Perchanbault de La Bigottière - Officier vendéen, né à Rennes, mort en 1794. Il avait quitté la France plusieurs années avant la Révolution, mais il rejoint les émigrés à Coblentz. Dès qu’il eut connaissance de l’insurrection Vendéenne, il passa en Bretagne, eut le bras fracassé par un boulet, ce qui ne l’empêcha pas de traverser la Loire avec l’armée royaliste. Fait prisonneir dans l’affaire du Mans, il y fut emprisonné, puis fusillé.



Nous publions ci-dessus, le haut de la page 420 ( verso ), sur 1187 compulsées. Il apparaît que la terre des Bigottières, appartienne en 1657, à un Le Collège, qui de ce fait, était sieur de la Bigottière, mais, qui n'en était est pas le seigneur - Cette page, appartient au Registre  de la constitution d'un l'Armorial, de la noblesse du Maine dans la seconde moitié du XVIIème siècle - Elle est susceptible d'être retirée, si après étude approfondie, il ne s'agit pas de la même Bigottière.

Bigot - Bigotte - adjectif - bi-go-te
Lorsque les Nordman's ( Vickings ), vinrent s'établir en France, et plus spécialement en Normandie, au commencement du Xème siècle, ils continuèrent à parler quelques temps la langue de leur pays natal, idiome, qui se rapprochait de l'anglais. Lorsqu'ils voulaient affirmer quelque chose avec force, et donner de l'autorité à leurs paroles, ils les ponctuaient de : by Good, c'est-à-dire  : par Dieu.C'est affirmation qui revenaient sans cesse, ont fini par servir à les désigner, ainsi que tous les habitants de cette région.
Par la suite, ce nom fut attribué à tous ceux qui avait le nom de Dieu dans la bouche.

Bigottières  ( le ruisseau des ),
- est alimenté et régulé par les trop plein des « boëlles » - ces  fossés formant les douves des Bigottières. Un peu plus loin, le ruisseau de Malidor. Il se développe exclusivement sur le commune de Moncé-en-Belin ; sa longueur est de 1508 mètres - sa largeur moyenne est de 1,3 m. . son profil mouillé 1,3 m - sa pente entre la vanne de l’étang et son point de confluence est de 1,223 ; la superficie de son est de versant 46 hectares. Il est alimenté par l’étang du même nom - résurgence faisant office de  bassin hydrogéologique  de la nappe phréatique, rejoignent le Rhonne sur sa gauche peu à prés le lieu-dit : les Bigottières - un acte du 11 mars 1690, fait état des Boëlles des Bigottières……( réapparition des eaux du niveau phréatique dans les fossés, sur le bord de l’allée ) . 

Le mot latin : rivus signifiant : ruisseau qui a été prononcé en bas-latin : rius, a donné en roman, puis en vieux -Français : ru - ruet - rie - rieu.




Vue aérienne le 06-2009 - Philippe Aizier - Document collection privée.

Blinière ( la ) - ( 1810 - f. E.1 ),
- habitation - section 42 et jardin - 41 ; dépendances et pâtures - 30 ) - ( 1844 - f. C.1 ; habitation et dépendances en retour d‘équerre - séparées sur deux côté de la cour centrale - 46 ; jardins  - 45 - 48 ; pâtures - 47 - 49, baigné sur toute sa longueur par le ruisseau des Martrées ; desservie par un chemin de raccordement - 44, au Vieux chemin du Mans à Guécélard ).

Blinière ( la ) nom attesté vers le XIème siècle, porte le nom de l’homme : Blin qui a le premier défriché l’endroit, vers le  XIIème siècle - XIIIème le suffixe « -ière » y a été ajouté.

Dans le « Parler Sarthois » on trouve : « blin (a), désignant celui ou celle qui commence ses phrases, mais ne les finit pas.
A. Dauzat et Ch. Rostaing, pense que : «  Blain ou Blin », émane du nom d’un homme d’origine germanique : « Bladin ». M.-Th. Morlet, considère que : Blin ou ses formes altérées : Blain - Blayn - Blein, sont le forme contractée de : Belin.
Dérivés : Blinet - Blineau.
Cité par J. Salins en 1262 - En 1160, Benoît de Saint-Maure, écrit, que la racine : beli - belif , et par delà :  belin, signifie en biais, en diagonale, de travers.



Nous publions ci-dessus, le haut de la page 1169 ( recto ), sur 1187 compulsées. Il apparaît que la terre de La Bliniére, appartienne en 1657, à un Renault Gallois, qui de ce fait, était sieur de La Blinière, mais, qui n'en était est pas le seigneur - Cette page, appartient au Registre  de la constitution d'un l'Armorial, de la noblesse du Maine dans la seconde moitié du XVIIème siècle - Elle est susceptible d'être retirée, si après étude approfondie, il ne s'agit pas de la même Blnière.

Bouet au Loup -  ( allée du ) - P.C. 1810 - F.2
S’est orthographié selon des actes et textes du Pprieuré Saint-Pierre de Parigné, du Prieuré Sainte Marie-Madeleine d’Oizé, et la Cartulaire de l’évêché du Mans : Bouée - Bouet - Bouaie - Bouhey.
Phonétique : boû - s. f. - Bescherelle dans son Glossaire rapproche : boué du celtique boz signifiant gras. D’autre part il est possible de le rattacher à une racine du vieux-haut-Allemand, proche du vieux scandinave, d’autant plus qu’en vieux français, il se dit : boe  précisant : bouse - vase - fange - gâchis - tourche - très marécageux, qui a pu dériver en : bouse ( de vache ).

Il a existé selon de très vieux plans et documents aux Archives départementales de la Sarthe un bourbier, où les : «  bêtes noires » - ours - loups -sangliers venaient se rouler dans la boue fluide, qui pénétrait jusqu’à la peau, puis la faisant sécher, à l’air libre, au soleil, lorsque celle-ci bien sèche, ils allaient s’en débarrasser en se frottant fortement sur l’écorce rugueuse d’un pin-pinus. Tous les parasites poux - puces- tiques, qui les démangeaient, les piquaient, engluaient dans cette boue  comme dans un piège. Tombant sur le sol, au pied de l’arbre, ils faisaient le bonheur des oiseaux. Cette habitude était connue des braconniers, et des chasseurs, qui cachaient dans les fourrés avoisinants, guettant les animaux venus se gratter, valoriser leurs talents, et diffusaient leurs réputations.

A également offert le lieu-dit  : bouacé - désignant à l’humidité visqueuse, adhérente - acte de la Coutue de 1030 - folio.97 recto.

Bordages ( le Haut ) - ( 1810 - f. F3 )
- habitation - 408 ; jardins - 411 ; habitation - 409 ; jardins - 410 ; habitation - 406 ; jardins - 405 )( 1844 - f. E.1 - habitation - dépendances sous le même toit - 165 - 168 ; communs - 166 ; jardins - 164 - 167 - 169 ).

Bordage, émane de : « borde », variation dialectale de : « Borda - Bordaz », dérivé du Franc : « bord » signifiant : « planche ». Ce nom désignait, par ellipse l’habitant de la petite ferme. Bordely - Bordelly désignant à l’origine une fermette, une petite expliitation agricole . Il en découle des sous-dérivés : Bordat - Bordet - Bordey - Bourdet, et le nom du tenancier : Bourdelier.

Dans un acte de La C outure de 1210, est cité  : Borde, désignant par le détail : une chaumine champêtre - cabane en planches en bordure / à la lisière du Bourray sur le bord du Rône.

Bordage - Bordaige - singulier - masculin
Bordage est également synonyme de : closerie - dans la région de Guécélard. Un : «  bordais, est le tenancier, celui qui tient une : borde, exploite un : bordage, est soumis au : droit seigneurial de bordage.
En 1310, dans une Charte de Philippe le Bel, concernant le Sud-ouest de la cité Mancelle ( l.9785 - folio.92 recto  ) - « ….une meson avecques son appartenance appelee hault boraige…. ».

Bordage ( le Bas ) - ( 1810 - f. F.3 )
- habitation - 426 ; jardins - 433 - 434 ; dépendances et pâtures - 427 - 425 ; habitation et jardins - 430 ; dépendances - 428 ; pâtures - 431 ; habitation et dépendances sous le même toit -  423 ; jardins - 424 ; pâtures - 422 ) ( 1844 - f. E.3 - lignée de bâtiments - 401 ; jardin - 402 ; pâture et plan d’eau - 398 - 399 ).

Bordage - ( le ),
Bordage ( -aige ) - phonétique : bor-da-je - singulier - masculin - radical : borde.
Féodalité : Petite ferme - Petite métairie  - Le ténement ou la tenure qui avait lieu lorsque l‘on donnait une borde à quelqu’un à un tenancier, à la condition d’une contre partie : un office de basse domesticité - droit de bordage - de bordelage - de bourderie. 
Droit que le seigneur exigeait de tout laboureur tenant une métairie, et proportionné au revenu que celui-ci en tirait.

attesté en 927 - Bord ; dérive du vieux-Français : Bore qui émane du vieux-Saxon : Bord, se prononçait Boord,  a débouché sur Borde, désignant au Moyen Age une petite maison en bois au bord d’un chemin, donnée à bail contre certaines corvées, servitudes. A évolué vers la désignation d’une petite fermette. On le trouve cité dans des actes médiévaux : bordagium. 
Cité dans Jurés de Saint-Ouen - folio 15 recto - A.D.72.
Coutumes du Maine - 1483 - folio 74 verso.
«  Teneure par bordage est quant aucun fief, borde, loge ou meson est baillee a   «  aucun pour faire aucun vil service à son seigneur come à estre bourrel ou à « autre vil service….. ».
Dérivés :
- Bordais - singulier - masculin - métayer / fermier qui tient une : borde, et est soumis au droit de bordage - 1267.
- Borde, dénommée également dans des actes : bourde - désigne une maison champêtre - une chaumière - une cabane ; réf. Perceval - manuscrit - H.249 - folio.155 recto.
- Bordel - Bourdel - Bourdeau - Bourdault - Bordiel - singulier - masculin 
Cabane - petite ferme ; réf. Duché de Normandie - Michelet - manusc. 11950.
- Bordelage - Bordelaige - Bourdelage - singulier  - masculin - métairie; réf. Bibliothèque de l’Ecole des Chartes - 1868 -page 142.
- Bordele - singulier - féminin - désigne une cabane ; réf. Richelet - mansuc. 24768 - folio.77 verso.

- Bordier - Bordir - singulier - masculin - métayer qui tient une borde, est soumis au droit de bordage.

Les bordiers se placent à un degré plus bas que les paysans proprement dits.
Comme les paysans, les bordiers devaient à cause de leur tènement des rentes et des services. Ces services étaient les plus pénibles.

L’ouche, unité inférieure est désignée : osca - olca
C’est la pièce de terre voisine de l’habitation « …..concedo habitationemJoffridi Rufi…ego quoque…..do eis oscham que est juxta…… », elle confine au jardin « …..unum ortum cum olca ei pertinente… », close d’une haie vive « ….oscam de la sauvagère sicut continentur infra sepe….. 

Bordage du Petit Guécélard,
La féodalité s’organisant dans notre région vers le IXème siècle - Xème, au détriment de l’autorité royale, affaiblie et méconnue, modifia le découpage des divisions. Guécélard fut englobé dans la très puissante châtellenie de Château-du-Loir, et en marqua l’extrémité Septentrionale. Ce lieu-dit, devenu hameau à caractère familial, percevait pour le compte de ce seigneur en qualité d’arrière-fief, le droit de pontage sur les deux bacs effectuant la passge de la Sarthe à Buffe, et à Mondan, le droit de Billette, pour le franchissement du Rhonne au lieu-dit le Gué de Coelhard, un peu plus tard les droits sur le Moulin à Ban de Ronneau , puis sur le four à ban du Petit G paroisses, composant le doyenné d’Oizé jusqu’en Guécélard. Paraises qui composaient le doyenné d’Oizé, jusqu’en 
Guécélard a était inclus dans les 18 paroisses qui ont composé le doyenné d’Oizé jusqu’en 1789.

Extrait du manuscrit en latin 9067 de la B.N.F. de Paris - folio de 250 à 383, trois autres volumes ( ms. 9501 - 20.691 - 7.412 ), en cet endroit nous dévoilent, qu’en 1005, Haimont de Château-du-Loir, qui avait hérité de cette seigneurie de sa grand-mère Rorans, était en ce début du Xième siècle, un fidèle compagnon de Hugue 1er , comte du Maine, peinant à asseoir son autorité dans le comté du Maine. Il apparaît que les fidèles, parmi les fidèles, comme Mondan, Polin,Belin, Foulletourte et de nombreux aitres furent pourvus en terres dès 1010.

Sébastien de Broc, fut le 1er vicomte des Perrais-Foulletourte, seigneurie érigée en vicomté par Lettre-patente le 16 juillet 1635.
Le Pape Alexandre III, dans une Bulle datée du 18 février 1080, reconnaît le Prieuré Saint-Pierre de Parigné, comme une dépendance de l’abbaye bénédictine de Saint-Mesmin de Micy.

Un autre texte du IXème siècle, mentionne « ….nin terrae sit… homines vado de coelhard….. ». Un acte des Archives Nationales, désigne en 1106 « ….Poolinus et Sevinus filius Poollini…… » -( Pôlin et son fils Sevin ) , comme propriétaires et vraisemblablement premiers possesseurs  de terres sur les paroisses de Parigné ….villam vero Patriliaco quae est secus…., et d’Yvré. Polin , devient un additif à Parigné et à Yvré . Dans un autre, de la même source, « …. en 1146, Poolinus de Yvreo….. », Pôlin d’Yvré est cité comme témoin dans un acte confirmé par Guillaume , évêque du Mans, pour la possession de biens aux moines de Château-l’Hermitage………. ( énumération d’une longue liste ).

Des documents épars, nous révèlent : les quelques moines peu nombreux du Prieuré Saint-Pierre de Parigné, ne se nourrissaient que du fruit du travail de leurs bras. Le temps donné à ces besognes matérielles, était du temps prélevé sur la méditation et le service Divin. Les règles mêmes qu’inspiraient le plus intransigeant esprit d’idéal spirituel d’isolement, d’indépendance économique durent s’incliner devant les nécessités de l’action : ces religieux avaient la charge de l’âme des humains égaillés sur le territoire du Bourray et les rives du Rhonne peu avant sa confluence avec la Sarthe.



Petit Bordage de Guécélard, devenu en 1810 Petit Bourg de Guécélard, par opposition au Grand Bourg ( de nos jours le Vieux Bourg )) - Document collection privée.


Bouleau ( le ) - (1932 )
- le Bouleau, vestige de la forêt primitive. 
Appelé «  Beth » chez les gaulois il est l’arbre des impatiences funéraires et tutélaires, transcendant la vie et la mort, il est en liaison avec les divinités gauloises « Sukellos », le dieu de la bonté - le protecteur des défunts, et « Ogmios », le dieu de la justice - celui qui guide. Beth est la première lettre de l’alphabet oghamique ( sacré ) gaulois. 



Cépée de bouleaux à Guécélard - Document collection privée.

Bouleau - bou-lo - singulier - masculin
Diminutif de l’ancien substantif : « boule » ; employé dans certains langages régionaux ( dénommés patois ) - contracté de : béoule ; quant à ce mot il découle de : bétula. 
Ce mot latin selon Pline - 16, 18, découle du Gaulois -racine : beith.
Le nom du bouleau dans les langues romanes dérive du latin : betula ; différemment modifiée. L’italien très voisin de la forme latine dit : bedello ; la forme française, c’est-à-dire, celle dont nous occupons, présente une double dérivation :
- bouleau est un  diminutif d’une forme primitive : boule. C’est cette forme primitive qui correspond directement au latin : betula. Le « t » étant tombé, il en est resté le : « boula », avec l’accent tonique sur le « u », prononcé localement « ou » ; le « e », ne tardant pas lui aussi à tomber devant ce « ou » accentué et ce « a » final , qui lui-même s’est décomposé comme s’était l’usage à la transition du bas-latin en vieux français, en « e » muet.
Le bouleau aime les terrains frais et sablo-argileux. Les feuilles de bouleau se distinguent par leur petitesse et leur légéreté, elle donnent peu d’ombre au sol et se décomposent très rapidement. Elles ont un goût amer et déplaisent aux animaux domestiques et au gibier, cependant lorsqu’elles son séches les moutons les aiment et les chèvres en friandes. Son écorce était utilisée pour le tannage des peaux ; les Saxons et les Francs, plantaient non loin de leurs habitations des groupes de bouleaux à cet effet - d’où le nombre important de lieux-dits : boulaies - boulais.

Appelé «  Beth » chez les gaulois il est l’arbre des impatiences funéraires et tutélaires, transcendant la vie et la mort, il est en liaison avec les divinités gauloises « Sukellos », le dieu de la bonté - le protecteur des défunts, et « Ogmios », le dieu de la justice - celui qui guide. Beth est la première lettre de l’alphabet oghamique ( sacré ) gaulois. 



Plan de Guécélard s'étendant sur la rive gauche du Rhonne. On notera l'absence de la « Grande Route - ex-R.N.23 », en pointillé « le Grand chemin Mansais - ex-Grand chemin royal de Paris à Paimbeuf » - datation 1643 - Document collection privée.

Bourray ( landes du Petit et du Grand )
Le Petit Bourray, autrefois appelé « le Vieil Mans » ( Archives départementales de la Sarthe - A.1; Q 29/1 - Fonds municipal n°38 ), « …. joignait les terres de  la Baussonnière, de la Gouttière, des Landes, de la Bigotière, de la Soufflardière, de la Prêtrie, de la Ronceraie », limité par l’actuelle route de Ponthibault à la R.N.23 ( répertoriée de nos jours D.212bis ), « aux terres de Gandelain, de la Bénardière, des bordages de la Louvetière » , sises  en bordure du «  grand chemin tendant de Ponthibault à Fromenteau ; aux terres des seigneurs d’Epaigne, de la Pignetière et aux prés de la filière du Bourray », le tout d’une superficie de 1200 arpents, dont 480 appartenant au Roi, le supplément  aux divers seigneurs riverains, de Vaux, de la Baussonnière, d’Epaigne, etc.



Guécélard, le Grand Bouurray, le rebord e la Cuesta de Parigné-le-Polin - Document collection privée.

Bourray ou Bouray - de nombreux actes d’Archives départementales de la Sarthe, de l‘Indre-et-Loire, du Maine-et-Loire et même du Loiret, permettent de constater que ce nom a subit de nombreuses variations au cours des siècles écoulés : 
Bourre - Boure - Bourrei - Bourrey - Bourrai - Bourrai
vers 1025, dans un acte ( H.577-Prieuré de Fessard ) Benregium -  au XIIIème siècle, Bourrei
selon Georges Dottin, dans son Précis - Glossaire de la Langue Gauloise, définit : Bourray émane directement de Burus, son dérivé Burrius, nom d’un homme d’origine gauloise
avec le suffixe « -acus », qui a dû être sous la forme gauloise « -acos »
l’évolution du suffixe : -e , -ei , -ey , dans le Nord-ouest de la France a donné vers le XIVème siècle et au XVéme -ai et -ay  

Burrius : désigne en langue gauloise ( table de Veleia ), non un nom de lieu,  mais un nom d’une étendue de terrain  

Barbey d’Aurevilly a écrit,
«  qui ne sait le charme des landes ?……
«  il n’y a peut-être que les paysages maritimes, la mer et ses grèves qui
«  aient,
«  un caractère aussi expressif et qui vous émeuvent davantage. Elles sont

«  comme les lambeaux laissés sur le sol, d’une poésie primitive sauvage 
« que la main de l’homme et la herse ont déchirés…..



Pot à résine, qui était accroché au bas de incision faite dans l'écorce du pin pour en récolter la résine. C'était au temps , où l'on récoltait la préciEUse résine à Guécélard - Document collection privée.

Bousse - ( le ruisseau Le )
sources alt.+44/+46 dans les bois de Defais ( ruines ) -Cne de Saint-Gervais-en-Belin - long. 804 mètres ; largeur moyenne : 1 m. ; profil mouillé 1 m -; pente totale :  4,99 cm/m. ; surface du versant 40 hectares ; volume en eaux ordinaires : 0,002 ; étiage : 0,002 ; volume grandes eaux : 0,040 litres par seconde.
Bousse, émane du latin moyen : boscum - buscum, du gaulois : breialo, qui a donné en vieux-Français : busc - bosc désignant un endroit boisé. En viaux-haut-Allemand, nous avons : busk, et moyen-haut-Allemand : busch.
Aux A.D.72, dans un acte de 1060-1067, nous trouvons : Comburniaco ; en 1170 - bousse.

Nom d’un homme latin : Buccius.
Si l’on analyse l’étymologie de ce mot, on découvre un lien avec : busk signifiant bois, en vieux-haut-Allemand ; busch en Moyen-haut-Allemand, et busch en Allemand ; d’où en bas-latin : boscum - buscum.

Ce nom laisse cependant planer un sérieux doute : en 1260, nous avons : Bussu ; en 1290 : Bossut.

Brebon - ( le ruisseau Le )
prend sa source sur le territoire communal de Saint-Gervais-en-Belin- long. 2844 mètres - largeur moyenne : 1,3 m. ; profil mouillé 1,3 m. ; pente totale : 1024 cm/m. ; surface du versant 196 hectares ; volume en eaux ordinaires : 0,004 ; étiage : 0,001 ; volume grandes eaux : 0,200 litres par seconde.

Du latin : vervex, signifiant en général : mouton ; devenu au Vème siècle dans la : Lex Salica - « berbicem » ; il devient donc normal, que l'on trouve dans les écrits postérieurs à cette époque et en 800, le nom de « berbicaria », pour désigner une « bergerie ». Dans le  : « Capitulare de Villis », ce docuùent emploi  : « berbicaritia », pour désigner un bâtiment où l'on remise un troupeau de brebis . Le terme brebon, en droit où paissent les brebis, apparaît
en 1168 et 1219 dans des actes aux A.D.72.

Aux A.D.72,  dans des recherches de 1290 à 1426 et 1530, on trouve cité dans différents documents
 : Brebiage, berbiage, brebriage, brebiaige - droit qui se prend sur les moutons ; Brebiail, brebial - singulier - masculin - troupeau de brebis ; Brebiet , brebiette, brebreite, berbeiete,  brebriete - singulier - féminin - diminutif de brebis ; Brebiole - singulier - féminin - petite brebis ; Brebise - singulier - féminin - lait de brebis ; Brebisière - singulier - féminin - gardienne d'un troupeau de brebis .

Brigade ( la ) - ( ex-Point-du-Jour ) (1932 - corps principal - 292 ; communs - dépendances - 291 ).



Photo du plan réalisé en 1767, lors de la mise en service de la « Grande route royale n°26 - Pris à Nantes, par Chartres - Nogent-le-Rotoru - Le Mans Guécélard - Angers », voulue par le roi Louis XIV, construite par Colbert - Document collection privée.

Brigade - singulier - masculin - bri-ga-de
Gébelin, fait venir ce mot de : « briga », ou de l'Espagnol « brega», signifiant,: dispute - combat. On peut envisager le vieux mot Espagnol briga
précisant « assemblée ». Cette dernière explication semble correspondre au Français : brigue = tourbe - populace - peuple.

L'Encyclopédie tire « brigade », du mot latin « brigus = intrigue ».
Autrefois, ce mot a désigné une escouade de cavalerie.

Au Moyen Âge, un carrefour n'est pas forcément un site où se croisent plusieurs chemins, plusieurs voies, c'est aussi et surtout un endroit : « un point  »., où des petits groupes familiaux, des petits groupes amis, dont l'habitat est disséminé, isolé dans le bocage, dans les « gastines du Bourré »  se retrouvent pour aller au bourg, puis au retour se séparent pour rentrer chez eux. C'est le dimanche et les jours de fêtes pour assister à l'office en l'église du Guécélard, pour se rendre à une sépulture, après avoir participé à une assemblée locale. Autrement dit pour« un jour précis ».

Ce nom est attesté pour la première fois en 1225.


Cité en 1565, puis en 1643, en 1708 et en 1767 - le « Point du Jour », précise également  un lieu où stationnaient des marchands ambulants.L'appellation : Point du Jour est cité dans un acte du XIIème siècle d'un Cartulaire Bénédictin,  sur des plans de 1643 et 1767, que l'on peut consulter aux Archives Nationales de Paris, à la Bibliothèque  Nationale de France à Paris.



Gros plan sur une portion de la Carte des rotations bi-hebdomadaire, puis tri-hebdomadaire de la Compagnie de diligences Paris-Nantes, avec escale à Guécélard - Document collection privée.

L'Auberge  du « Point du Jour » au XVIIème siècle, L'acte L'acte d'une montrée de la fin du XVIIème siècle, malheureusement - document en mauvais état et encre très pâle. Il nous éclaire néanmoins quelque peu :
« .....honneste femme Magdelenne Leroy ou Leray estait tenancière avec son
« compaignon et époucz Mathurin Loray, de l'auberge du Point du Jour....
« dans la grande salle commune trônait au centre une très grande table       « coullonnespiés ( six pieds en  nouier prisée six livres - il s'agit à n'en pas douter de la fameuse table d'hôte, où les clients buvaient et mangeaient. Les clients semblaient ne pas avoir de siège attitrés, et on découvre dans 
l'énumération .« .......deux vieilles bancelles de boy de chesne.....et petit 
« banc enfoncé (?) et fermé de clef et claveyre - nous pensons à une sorte de coffre, dont l'usage était à cette époque multiple.

L'examen de la liasse de document épars, que nous avons consulté aux A.D.72, nous dévoile qu'un pré de sept journaux attenant à la cour, derrière l'auberge, pouvait accueillir neuf chevaux. Ces pièces d'archives, font donc supposer que ladite auberge était susceptible d'effectuer des relais d'attelages. Un extrait  d'Arrêt du Parlement, rendu entre les échevins et procureur-syndict du Mans, et les Messageries ordinaires de la ville duans, nous append que dès le 30 juin 1640, existait un service de carrosses entre la capitale - Paris et Nantes. Cette diligence de Paris-Nantes, transitait par La Mans - La flécche - Angers, se nommait « La Foudre » y faisait relais de 1725 à 1760. L'hostellerie sous la forme et l'appellation : auberge offrait gîte et couvert pour les voyageurs, les domestiques et les animaux moyennant rétributions. Il semble que trois autres diligences faisaient une halte à l'auberge du Point du Jour.

Guécélard figurait donc en bonne place dans l'Annuaire des Services réguliers des Diligences de 1845- 1846 - 1847 Il est possible, mais il faut approfondir, qu'il y eut  au  « Point du Jour » vers la fin du XVIème siècle, début XVIIème,  une - Taverne avant d'être une auberge. Sa situation, à la sortie, un peu à l'écart du hameau de Guécélard en bordure d'un chemin très fréquenté, non loin de l'église paroissial. L'endroit  était tout indiqué pour être le lieu privilégié où se condense masculinement le quartier et le passage. Les amis s'y retrouvent, le voyageur s'y abrite, l'égaré s'y réchauffe, on s'y concerte et on y mange. Les marchands y concluent des marchés, les notaires leurs « brouillards ». On y jouait, on y buvait quelquefois trop, et on y chantait beaucoup.



Billet permettant de voyager, dans me diligences de la Compagnie dénommée la « Poule Noire » - Document collection privée.

L'atelier de Poteries du Point du Jour, à Guécélard,

La transgression marine du Crétacé inférieur, de l'étage Cénomanien, s'est manifesté dans notre sous-sol par un dépôt considérable de sables au Cénomanien moyen jusqu'à 43 mètres d'épaisseur ( à l'arrêt du Vieux-Bourg ) ; pouvant atteindre jusqu'à 70 m. Ce sable est intercalé par d'importants bancs de lits argileux à particules ferriques, lui donnant une couleur verdâtre.

Très tôt, cette matière de toute première qualité, et particulière fut très recherchée. Elle fut utilisée pour la confection de récipients fonctionnels. Le lieu-dit : la Poterie est précisé sur des plans de 1812 et 1844. Cité dans des actes sous le nom de « Poteria », il est attesté vers 1215. Cette activité artisanale semble avoir complètement disparu de notre commune. Vers 1807, un nommé Georges Jamin est déclaré sur un Registre Paroissial ( A.D.72 ) comme exerçant, la profession de potier-faïencier ( ce qui semble démontrer qu'à Guécélard de la vaisselle en faïence a été fabriqué dans la première moitié de la fin du XIXème siècle ) ; au  « Grand-Bourg », de nos jours le Vieux-Bourg. En 1823, il extrayait l'argile, selon un acte notarié, d'un champ dépendant de la seigneurie de Buffe, « Champ de la Butte - chemin du Jarrier », au commune de Fillé-Guécélard, dont le propriétaire Madame de Beauvais,  résidait au Groschesnay, même commune. Cuisant jusqu'à trois fournées, il employait 3 ouvriers, et brûlait pour cuire sa production environ deux charretées de bois.

Mais c'est le 17 octobre 1850 qu'un dénommé Berger, obtient l'autorisation des propriétaires du terrain, de construire un four de cuisson en maçonnerie avec un toit sur le côté ( 3,5 mètres de long, 2 mètres de largeur, 1,6 de hauteur, en maçonnerie de pierres, avec cheminée..... ), dans le terrain contigu aux anciennes écuries de l'auberge du Point du Jour, pratiquement en cessation d'activité d'hostellerie. Divers actes et document aux A.D.72, attestent de la fabrication de poteries fin 1851, et les années suivantes de 1851. Cette poterie, a employé jusqu'à dix ouvriers.

En 1856, deux frères,  Eugène et Julien-Jacques Vallée, dont le père était lui-même potier à Pontvallain, s'associant reprennent la Poterie Berger. Un registre paroissial nous apprend le mariage de Eugène-Gatien  Vallée, vraisemblablement le fils d' Eugène Vallée, le 20 avril 1868. Il apparaît clairement qu'à cette époque la poterie Vallée avait déjà changé de propriétaire-exploitant, et que le nouveau patron est un certain René Lebatteux ( connu sous le sobriquet de Batteux ), qui semble avoir racheté les bâtiments de l'ancienne auberge du Point du Jour, dans une partie desquels  il exerçait comme « fabricant de poteries ». Qualifié d'usine, sept employés y étaient occupés à plein temps. 

Au décés de son frères Julien Vallée quitte Guécélard, et repart dans le Bélinois, aux environs d' Ecommoy Un acte fait état de deux fours, probablement le four construit par les frères Vallée, et celui de René Lebatteux, il est déclaré dans un registre paroissial sous ma profession « usine à poteries », Un document joint à un plan et à une description, pourrait l'apparenter à une « montrée »

Son gendre Constant Livache, fils du propriétaire-exploitant du Plat d'Etain, devenu la plus importante hostellerie de Guécélard, à la fermeture de l'auberge du Point du Jour, prend sa succession. En 1862, Gaston Livache dont le fils était devenu meunier à La Beunèche, cesse son activité, l'exploitation de l'argile sur la commune, la matière première se faisant beaucoup plus difficile à exploiter.Conseiller Municipal, propriétaire de plusieurs maisons et bâtiments, tant au bourg que dispersés sur la commune, de nombreuses parcelles de terre, à la demande du Ministère de la Guerre, via le Préfet et le Conseil Général, Gaston Livache, fait procéder à la transformation complète du bâtiment principal en quatre logement et une Salle de Garde ( bureau , démolir les fours, pour pouvoir héberger six chevaux, et fait édifier une Salle de sûreté ( deux cellules ).



Point du Jour, d'abord auberge du XVIème siècle au XVIIème, puis hostellerie relais de diligences, poterie au XIXème siècle, et enfin Brigade de Gendarlmerie à cheval - Document collection privée.


Vue aérienne 06-2009 - Philippe Aizier - Document collection privée.

La brigade de Gendarmerie à cheval, du Point du Jour à Guécélard. 

L'insécurité régnante sur la route Nationale 23, tant entre Guécélard et Foulletourte, qu'entre Guécélard et Arnage, après avoir envisagé l'élimination de tous les bois, taillis et broussis de par et d'autre de cette grande route, de Foulletourte à Arnage, les Hautes autorités Parisiennes et le Préfet de la Sarthe décidérent d'implanter une brigade de Gendarmerie à cheval à Guécélard. Des recherches que nous avions effectuées en 11/2010, nous permettent d'écrire que la brigade de gendarmerie à cheval, en poste à Guécélard, a été installée vers les années 1814/1815, puisque dans les Annales de cette unité, nous avons trouvé que le premier chef de cette brigade, avait été le brigadier Cognard, commandant à cette époque quatre gendarmes de 1815 à 1817.En 1818, il a été remplacé par le brigadier Nimier, jusqu'en 1824. C'est en 1925, que le brigadier Gahery, le remplaça, et le brigadier Maignant en 1835.


Dans ce carton, de documents disparates, nous avons trouvé le procés verbal d'une séance 
« Monsieur le Vicomte de Malher, Préfet de la Sarthe, informe les Membres du
« Conseil Général du département de la Sarthe réunis dans la salle de leurs 
« sessions ordinaires à l'Hotel de la Préfecture, qu'un bail de 12 ans  a été 
« signé le 15 avril 1862, entre le département de la Sarthe, et Monsieur 
« Constant Livache, propriétaire  à Guécélard, et Conseiller Municipal de 
« Guécélard, pour un loyer annuel de 750 fr. La brigade de gendarmerie, étant
« complétement installée, le bail s'étendra du 1er mai 1862, au 30 avril 
« 1874 ».

La lecture des Comptes et des Pièces jointes à ce volumineux dossiers, fait apparaître la composition de quatre gendarmes montés, postés et résidents à Guécélard, sous le commandement d'un brigadier , à cette époque du nom de Guerry. Le corps de bâtiment qui s'appela pour la circonstance « la Brigade », se  composait d'un bâtiment aligné sur la grande route nationale, en U d'équerre, avec un chemin dénommé le « chemin bas amorce du chemin de Parigné, ex-chemin de Foulletourte ». Quatre logements y était parfaitement aménagé, une pèce au rez-de-chaussée était réservée à l'usage du corps de garde Les écuries réaménagées pouvaient héberger juqu'à sept chevaux, et avaient un accès à un pré attenant de 3 journaux et demi. La sortie de la cours se faisait sur l'ancien chemin du Mans à Angers ( de nos jours la rue basse ).Lors de la cession du 8 avril 1874 le Conseil Général de la Sarthe, conformément à l'article 56 de la loi du du 10 août 1871, envisage que le bail passé avec Monsieur Constant-Pierre Livache, passe de 750 fr. à 800 fr., soit une augmentation de 50 fr. Le 20 avril 1874, le Conseil Général à l'unanimité approuve l'augmentation du loyer, suite à un contrôle du casernement par la Commission. Le n°55 du Moniteur de la Gendarmerie daté du 18 septembre 1881, nous apprend que le gendarme à cheval Duneau est promu au grade de brigadier, et prend à compter 3 septembre 1881, le commandement de la brigade à cheval de Guécélard, dans le cadre de la 4ème légion.


Par décision de Monsieur le Ministre de la Guerre, le 10 mai 1882, il a été décidé que la brigade à cheval de Guécélard permuterait avec la brigade à ppied de Fresnay-sur-Sarthe Le vendredi 5 avril 1883, Conseil Général de la Sarthe, réuni pour sa session ordinaire à l'Hôtel de la Préfecture, sous la présidence de Monsieur Louis Cordelet, sénateur-maire du Mans, en présence de Monsieur L.-A. Dumonteil, Préfet de la Sarthe, demande à l'unanimité que celui-ci intervienne pour le maintient d'une brigade de gendarmerie à cheval à Guécélard, avec le véhément appui du Marquis d'Aux, maire de Louplande, conseiller général du canton de La Suze. Le 28 février 1886, par décret ministériel émanant du Ministère de la Guerre, la brigade de gendarmerie à cheval de Guécélard est supprimée, et ne sera pas remplacée. Monsieur Emile Paitel, Préfet de la Sarthe est chargé d'en informer le maire de la commune. L'annonce de cette nouvelle sème la désolation dans la population guécélardaise, et aussitôt, on s'organise. Les Municipalités de Guécélard, de Parigné, d'Yvré, d'Arnage se mobilisent, des pétitions sont expédiées, mais le Ministre reste inébranlable.

Le 22 août 1887, Monsieur Thomas, maire de Louplande, conseiller général du canton de La Suze, fait ressortir que le propriétaire avait engagé de gros frais en 1861 et 1862 pour transforme cette grande batisse en quatre logement, assurant le casernement aux gendarmes de la brigade, aménager l'écurie, et fait construire des pièces de sécurité. Monsieur Galpin, maire d'Assé-le-Boisne, conseiller général du canton de Fresnay-sur-Sarthe, et quelques autres dont le sénateur-maire du Mans, précisent que Madame veuve Livache n'avait pas à supporter les inconséquences d'une administration parisiennes. 

Conformément aux clauses du bail, la propriétaire, Madame Livache fut indemnisée de 2.500 fr., c'est à-dire trois mois de loyer, pour solde de tout compte. 

La guerre de 1870-1871, les Prussiens à Guécélard ?

Le 6 février 1871, un sous-lieutenant de Ulhans, sinistres cavaliers Prussiens, accompagné d'une trentaine de cavaliers, encadrant deux chariots, venant de Roëze, après avoir pillé et s'être livrés à des exactions sur les domestiques du château du Groschesnay à Fillé, dévalisèrent Buffes, s'installèrent au Point du Jour, contraignant les gendarmes à s'installer dans les communs. De là ils se dirigèrent vers les Bigottières, qu'ils vandalisèrent complètement après avoir pris tout ce qui pouvait et représentait la moindre valeur - extrait des Mémoires du Général Ambert 


Le lendemain, un groupe de 36 cavaliers sous les ordres du lieutenant Eugen Freytang, trouvèrent un pauvre soldat en uniforme de l'armée Française, sans arme, esseulé, égaré de son unité. Ils le capturèrent sans coup férir, après l'avoir humilié, blessé avec la pire sauvagerie, il le fusillèrent de dos, à l'angle droit du Point du Jour, direction  La Flèche. Il s'agissait d'un  prêtre finistérien, de 60 ans, mobilisé dans la 2ème réserve de l'armée de Bretagne. Sa tombe anonyme est au cimetière de Guécélard. Leur forfait accompli, ils s'installèrent en maître absolu chez l'habitant, là où ils trouvaient facilement le boire et le manger. Ils s'y établissait en ignoble  despotes, et prenaient ce qui leur plaisait, malmenant les récalcitrants, les menaces et les violences laissèrent longtemps de profondes blessures dans l'esprit des guécélardais qui eurent à supporter « une garnison de trente six de ces soldats....».

Sur les 306 communes du département de la Sarthe, plus ou moins occupées par l'envahisseur, 14 ont été classés sinistrées par fait de guerre. La contribution imposées par les Allemands s'est élevée à 1.900.000 fr, et les réquisitions effectuées par l'armée ennemie pendant sa présence dans notre département sont de l'ordre de 20.000.000 fr. . Il y a lieu d'y ajouter la perte de 3.600 têtes de bétail d'une valeur de 750.000 fr. - réf. L'occupation allemande dans la Sarthe en 1890-1871 - B.N.F. à Paris.

Brosses - ( les ),
alt. +45, dans un acte de 1170 - Brocea , en vieux-Français : Broce, du vieux-haut-Allemand :  Bosk , désigne un terrain inculte couvert de taillis touffus - nom attesté en 1350 - Brocia. 
Brosse - bro-se - singulier - féminin
En bas-latin : brucia  ; en vieux français : broisse, désignant dans les actes de cette époque , invariablement du menue bois, un petit taillis en fourrés, de la broutille. Cette définition s’est intégralement gardée dans les verbes : brosser - brousser utilisés en langage de chasse à courre, à travers des bois épais. Espace : « broza » - déchets des arbres, devenu : rejets, repousses de tiges sur souches, après un éclaircissement, un abattage de fûts.
Ce bois, devenu en vieux-haut-Allemand : « burts » et «  brusta » , a donné après sa transition gauloise : «  borste »  - « soie » héissée - c’est-à-dire «  poil raide dressé d’un animal », définit par « bürste », donnant en français courant :    «  brosse »
Ce mot ainsi que ces semblables espagnol : broze ; italien : brossa, est d’origine germanique

À côté de la forme : brosse, nous avons en vieux français, une autre forme : brosser, qui s’est conservée et a perduré dans : rebrosser, dont la signification littérale est  : aller à contre poil, soit en français courant à : rebrousse poil. C’est à cette dernière forme que doivent être rapportés les dérivés comme : broussailles - taillis - épines - ronces ; l’analogie est facile à saisir. On devait au Haut- Moyen Âge, et au Moyen Âge, utiliser les branches d’arbustes, come le genêt, la bruyères et d’autres arbustes pour fabriquer des balais .

Brosse - ( la ),

se décline suivant les scribes du Moyen Âge en : Broce - Brousse - Brouce - Brouse - Bruce - Broisse - Brouisse - singulier - féminin, désignant un lieu de broussailles - de bruyères ; endroit, terrain rempli de ronces - hallier de petits bouquets d’arbres, selon le Dictionnaire de l’Ancienne langue Française - page 736.
Cité dans des actes aux A.D.72, en 934  : Bruciae en 1176  : Brocea ; en 1221  Brocia ; en 1298  : Brossia ; en 1341  : Brossa.

Buffart - ( 1810 - f. F.3 ),
- habitation et jardins - 365 - 363 - 366 ; cour - 364 ; dépendances et pâtures - 367 )( 1844 - manoir-gentilhommière - 146 ; jardins - 141 - 147 ; communs et dépendances - 143 - 144 - 145 ; pâtures - 138 - 142 ; viviers - 142 ; plan d’eau - 139 ; bois de feuillus - 140 - 144 - 153 ).
- Buffard, 
apparition du nom vers 875, dérivé vraisemblablement de Buffe Buff. En 1150,il a désigné une maison  en bois, permanente, plus robuste, plus solidement construite que celles des alentours, on peut supposer pour contrôler, protéger le passage du gué de cet endroit.

Buffart ( le Petit ) - ( 1844 - f. D.5 ),
- habitation et dépendances , sous le même toit-cour - 466 ; jardins - 465 ; pâture encerclée - 469,  par un chemin l‘isolant dans un bois de sapins - 470 ).

Buffe - ( 1810  - f. F.1 - cour et château - 19 ; jardins - 21 - 22 ; pavillons d‘entrée - 18 ; dépendances et pâtures - 20 - 23 - 24 ; allée de raccordement - 15 )( 1844 - f. C.4 - château - cour - 221 ; dépendances - 220 - 225 ; jardins - 222 ; pâtures - 215 - 216 - 217 - 219 - 223, irriguées par la Sarthe - un  réseau dense de sentiers, et ravines où circule l’eau,  émaille les bois de Buffe, entre le chemin du Mans à Guécélard et le rivière Sarthe )
- Buffe, attesté au IXème siècle a évolué Buffve, Buf, Buff, Bufe, la Bibliothèque Nationale de France nous apprend : découle du vieux-Saxon Budf, désignant un baraquement, un logement reposant sur une assise.

- Buffe, 
attesté au IXème siècle a évolué Buffve, Buf, Buff, Bufe, la Bibliothèque Nationale de France nous apprend : découle du vieux-Saxon Budf, désignant un baraquement, un logement reposant sur une assise permanente « briques » extraites d’une terre molle puis séchée.
Jean Le Boindre, né en 1620, fut seigneur du Gros Chesnay vers 1500, de Buffes en 1670, en la paroisse de Fillé, et de La Beunèche , en la paroisse de Roëzé. Conseiller au Parlement de Paris, puis doyen de ce corps en 1692, il mourut l’année suivante et fut inhumé dans l’église de Fillé.
Jean Le Boindre avait épousé vers 1650, Françoise de Béchefer, qui lui donna trois enfants,
- Jean-Baptiste-François Le Boindre, né en 1661,
- René Le Boindre, curé de Fillé, puis chanoine de Saint-Pierre du Mans, décédé au Gos Chesnay en 1772,
- Françoise Le Boindre, épousa Guy Sallier ( ou Scallier ), conseiller au Grand Conseil du Roi à Paris.
Guy Sallier, rend aveu le 21 juin 1696 pour la seigneurie de Buffes à Madame Éléonore de Rochechouart, marquise de Bonnivet,  comtesse de Belin, de Vaux, de Vivonne et de Cersigny, vidame de Meaux, qui, le 15 septembre 1696, lui donne quittance de 300 livres pour le rachat du fief.
En 1720, d’autres aveux sont rendus aux filles de François-Romain-Luc de Mesgrigny, comte de Belin, mort le 21 mars 1712, et fils d’Éléonore de Rochechouart, par Jean-Baptiste-François Le Boindre, chevalier, seigneur du Gros Chesnay, de Buffes, de La Beunaiche et de Spay, conseiller au Parlement de Paris, marié à Marie-Françoise-Catherine  Doujat. Il mourut en 1742, et fut inhumé dans le chœur de l’église de Fillé.
De cette union sont nés,
- Jean-Baptiste-François Le Boindre, seigneur de La Beunéche, décédé en 1712, sans alliance,
- Jean-Joseph Le Boindre, chevalier, seigneur de Vauguyon en Roëzé, du Gros Chesnay et de Buffes en Fillé, qualifié baron de La Beunéche, conseiller à la Grande Chambre du Parlement à Paris de 1742 à 1757, marié en 1731 à Suzanne Tiraqueau, sa cousine, sans hoirs ( enfants ).
Lettres de bénéfice d’inventaire obtenues en 1758, par François Le Boindre, conseiller en la sénéchaussée du Maine, héritier pour un tiers d’Anne Barbin, veuve de François Le Boindre, en son vivant conseiller au même siège (  B.744 - 9 pièces, parchemin, 33 pièces papier ).
Acte de sentence du châtelet de Paris daté de 1759, ordonnant la nomination d’experts pour estimer la terre du Gros-Chesnay et autres lieux dépendant de la succession du sieur Le Boindre de Vauguions ( B.752 - 29 pièces papiers, 2 cachets ).
Inventaire après décès de Jean-Joseph Le Boindre - daté de 1758 - B. 741- liasse de 18 pièces papier
Apposition de scellés et inventaire au château du Groschenay, à Fillé, après le décès de Messire Jean-Joseph Le Boindre, chevalier, seigneur de Filllé, de Spay et de Rëzé, conseiller en la Grande Chambre du Parlement de Paris.
La lecture du volumineux dossier, dont les feuillets sont dispersés, laisse apparaître que la Château de Buuffes, a été dépouillé, de toutes ses richesses intérieurs, de ses encadrements de fenêtres mloulutées et taillées dans la pierre, au seul profit de la transformation du Grosvesnais en un petit Versailles. 

Butte ( la ) - (1932)
On a souvent désigné une : « motte féodale , sous la désignation de  : « Butte ». De très nombreuses  : mottes , étaient primitivement des : « tumuli ». Certains, de ces monticules ont été utilisés, au Moyen Âge et même en certains endroits, après ; comme lieux de réunion des cours de justice. Une butte de forme conique s'appelait une  : « poipe »
- la Butte, 
vers 1360, la Butte, But en 1247, semble désigner un endroit où se trouvait un tertre pour le tir à l’arc.
Butte - singulier - féminin - bu-te
Massif, légère élévation de terre où l'on place une cible pour tirer avec une arme. Par extension, petite éminence de terrain , petit tertre.
Sous la féodalité, les chevaliers arquebusiers s' éxerçait au tir sur une butte.


Gros plan sur une carte I.G.N. 

* - Buttes du Vieil-Mans,
Vieil - Viel - adjectif 
Sur le territoire communal de Moncé-en-Belin, s’élèvent en pentes  douces face au soleil levant une particularité géologique : les Buttes tabulaires du Vieux-Mans. L’appellation « buttes » est caractéristique, elle désigne deux monticules jumelés culminant à +74 et +82 ( I.G.N. - 1719 E - 1985 ). Par contraste, la ligne de la base est matérialisée par la R.D. 307 - Le Mans - Le Lude, via Pontvallain, nous relevons : au carrefour de la Benadière +46, celui de Gandelin +48, lieu-dit : le Gué +47, Ponthibault +50, créant à l’examen des cartes une impression d’altitude. Il faut d’ailleurs remarquer que le bourg de Moncé-en-Belin est situé par 0° 12’ E - 47° 54’ N à une altitude de +51, sur le versant opposé de la petite vallée où coule le Rhonne, issu de l’orée du massif de Bercé ; à  la pointe occidentale de la cuesta du Bélinois  ( G. Mary - p.58, 1964 )-( la ligne de fond - le talweg est à +46 ).

Géographiquement, situées par 0°11’E - 47°53’N, les Buttes tabulaires du Vieux-Mans, et par 0°20’E - 47°52’30’’N, la Butte conique de Monnoyer - alt.+70 peuvent être comparées à des pions disposés dans le prolongement « de la proue du Poslinois » - Mamelons jumeaux de la Chouanne par 0°11’E - 47°51’N - alt.+69 et +77 , rebord septentrional du Plateau géologique de La Fontaine Saint-Martin , que des fractures , baptisées par les Scientifiques : couloirs, plus ou moins séparés. Elles ont conservé comme un chapeau des lambeaux de sédiments que l’érosion a décapé.

La racine de « monticule », l’un des synonymes de « butte », est « mons », désignant une petite surélévation de terrain, par opposition avec « mont » qui en précise une plus importante. Dans des textes médiévaux aux Archives de la Sarthe, nous trouvons « Montcet » dérivé de l’évolution phonétique, et variante orthographique . Au XIIème siècle dans un  acte « Moncel » qui émane du bas-latin « Monticellum » dont également, la racine est « Mons » .

Dans Eneas, roman du XIIème siècle ( J.J Salverda de Grave - 1925 ), en vieux-Français, « Moncel » précise une colline.

« Moncius »  , cité dans Les noms de personne sur le territoire de l’ancienne Gaule - édition du CNRS - II, 80 b : nom d’un homme d’origine gauloise, a pu également donné « Moncé ». Cet ouvrage nous donne en III, 144 b, pour Moncé : Monciacum XIème siècle , Moncay XIVème siècle.

« Mons » serait à l’origine du nom de : Moncé, il y aurait de ce fait une relation de cause à effet, un rapport étroit entre ces « buttes » et la dénomination de ce bourg.

Forgées,  pendant les phases climatiques périglaciaires du début de l’ère Quaternaire, pour être plus précis pendant la période du Pleistocène de 1,8 M.a. à 10 000 ans avant notre ère, accentuées par les crues printanières, les eaux libérées et réunies de l’Huisne, de la Sarthe et du Rhonne : « effet chasse d’eau », brutales creusent, déblaient, participant à la démolition des assises Tertiaires entre Moncé-en-Belin et Parigné-le-Polin, dont la cote était de 85 mètres ( rapports I.N.G. - I964 ). Aujourd’hui disparues, il ne subsiste que les « buttes témoins » tabulaires ou coniques.

L’érosion, en s’attaquant aux couches dures, fait reculer les cuestas dont l’extension passée est marquée par les lambeaux isolés de leurs terrains, formant des éminences appelées : buttes témoins. Si le reste de couche dure est enlevé, il persiste généralement un relief appelé avant-butte ( A. Foucault et J-F. Raoult p.299 ) . Le bourg de Moncé-en-Belin s’est édifié sur une avant-butte. Modelées par le vent venu de l’Ouest-Sud-Ouest, soufflant sans interruption dans un environnement dépourvu de végétation à l’époque de la glaciation de Riss ( -300 000 à -120 000 ans ), et surtout pendant celle de Würm ( -80 000 à -I0 500 ans ) . Vestiges , le sol sableux fait de nombreux quartz éolisés, les cailloux et les galets en grès roussard façonnés , arrondis.

Depuis la Madeleine, Cne de Mulsanne, la petite rivière : le Rhonne développe son courant en suivant le rebord de la cuesta du Bélinois vers l’Ouest. Son cours, barré par les Buttes du Vieux-Mans, il est alors contraint à changer de direction et à se diriger vers le Nord. Ces élévations du terrain, corrigent la monotonie du territoire avoisinant, mentionné dans des textes médiévaux sous la dénomination de « Gastines du Bélinois », également appelé dans des actes « Vieil-Mans », jadis sol infertile, coupé de marécages, dans le labyrinthe de terres maigres où poussaient les prèles, les ronces, les bruyères, les fougères,  les ajoncs, et autres méchantes broussailles . Le véritable niveau de l’eau, est celui du socle argileux, l’argile glauconieux affleurant en de nombreux endroits ; où pullulaient  « bêtes noires et bêtes rousses ». 

Au sommet, balcon ensoleillé, à peine empâté dans les surfaces planes, porte le nom significatif de « tabulaire », d’énormes dalles de grès de roussards de plus de 3 mètres sur 3 mètres, épaisses de 40 à 50 cm, gisent, pleines de mystères. Le relief tabulaire, « du latin - tabula : table », s’applique à un type de structure tectonique, ce relief structural résultant de l’érosion des couches  horizontales ou presque ( A. Foucault et J-F. Raoult p.301 - 342 ).

Selon Guy Mary, dans son rapport à l’Institut National de Géologie en 1964, 

« …il faut admettre que ces blocs éolisés résultent de la démolition des 
«  assises de grès roussards,…….Cela confirme l’hypothèse envisagée, c’est     « à-dire la descente sur place de  blocs de grès de roussards provoquée par   « le soufflage du sable ». 

Roger Verdier, dont la fiabilité des écrits est rarement contestée, nous apprend page 56, de sa Préhistoire du Haut-Maine, en 1974, nous reproduisons ci-dessous, intégralement le texte,

« Ce ( gisement ) du Vieux Mans présente d’autres sujets d’intérêt : Une       « tranchée plan  fourchu, dont les deux bras forment un angle d’environ 60°,   « présentait, vers le début du  siècle, de chaque côté, de grosses dalles de   « roussard debout, et les restes, effondrés, de ce  qu’on croit avoir été une     « ouverture. Un vestige possible d’allée couverte coudée, comme il  en
« existe en Bretagne ; à demi-enterrée, ce qui laisse présumer la présence    
« ancienne d’un  tumulus. L’exploitation des pierres du site s'est
« malencontreusement étendue autrefois à celles de cet intéressant 
« monument . Il serait à souhaiter que des fouilles sérieuses soient 
« entreprises  dans le sous-sol de cette fosse . C’est le seul espoir qui reste
« d’en savoir plus…..Je serais  désolé de savoir que mon livre, élaboré dans un
« but d’information populaire et scientifique soit le promoteur d’un massacre 
« du patrimoine national ou particulier que j’ai trop souvent constaté au
« cours de mes recherches.
«  ….j’indique encore qu’à 95 m. environ de cette sorte de tranchée, 14,50   «  mètres de l’axe  d’une allée forestière dirigée au N.O. gît une pierre de       « roussard vaguement losangique (E)  de I,75 m. x 0,75 m. dont la face         « supérieure est en forme de toit, comme un couvercle de  cercueil. Autrefois « cette pierre gisait de même façon une dizaine de mètres plus au Nord,         ( « petit cercle pointillé sur la carte ) et reposait sur plusieurs pierres 
« enfouies, à la manière d’un  petit dolmen . Entre ces supports le père de M. 
« Guiet recueillit un silex taillé (H), une  pointe de 95x28x25 mm. d'épaisseur
« On peut se demander s’il ne s’agissait pas d’un coffre  funéraire, fictif ou     « cinéraire, celui d’un guerrier du Néolithique supérieur, voire du bronze.         « Messieurs H. Roquet , instituteur à Laigné, et Guiet ont trouvé de               « nombreux silex et outils  taillés ».

Toujours selon Guy Mary, dans son rapport : il écrit page 89,

« …..L’étude géomorphologique des photographies aériennes montre que le 
« réseau de  couloirs entre les buttes coniques, dessine un réseau                 « hydrographique fossile qui se raccorde  aux talwegs actifs du Roule-Crotte   « au Nord et du Rhonne au Sud . La reconstitution des phénomènes conduit à « imaginer un plateau supérieur de Mulsanne culminant vers 90 m.                 « d’altitude, et disséqué par ce réseau hydrographique. Quand la ou les         « périodes froides  désertiques ont régné, la gélifraction a débité les blocs de « roussards ; le vent s’est engouffré  dans les vallées, les a élargies, aplanies « il a raboté les pentes, évasé les cols, déchaussé  les blocs, balayé les 
« sables si bien que ceux-ci sont descendus sur place . L’abrasif sableux
« usait les roussards et était emporté puisqu’il n’y a plus de quartz picotés ».

La Conférence le 2 février 1964 , Géographie Française par le professeur L. Dangeard sur le Modèle éolien  quaternaire conservé dans la région du Mans - Sarthe

D’autres rapports-études ont été réalisés en 1987, sous la direction de  Ch. Pomerol - professeur émérite à l’Université de Paris VI , par :
F. Doré , professeur - C. Parain , professeur - C. Larsonneur , professeur - M. Rioult , Chargé de Recherche - Université de Caen - P. Guigné , professeur à l’Université de Rouen

Quant à l’hypothèse de l’Allée Couverte et du tombeau Néolithique de la plate-forme « tabulaire », des Buttes précitées, émise par Roger Verdier, il ne faut pas ignorer, le « dolmen du Bruon » commune de Parigné-le-Polin, se situant à environ 4 kilomètres, à une même distance le menhir « la Pierre Gaigné » à Yvré-le-Polin, « la Pierre à Bassin » à Cérans, le dolmen de la « Pierre Couverte », puis ceux des « Trois-Bornes », la « Table de Vignolle » à La Fontaine-Saint-Martin et les « Alignements », les menhirs « la Mère et la Fille », le « Palet de Gargantua » de Saint Jean-de-la-Motte ; tous répertoriés par Roger Verdier. 


Plan Cadatral de Moncé-en-Belin - 1813 « Buttes du Vieux Mans » - Document Archives départementales de la Sarthe.

C -

Carreau ( le )( 1810 - habitation ),
- 177 ; jardins - 178 ; dépendances - 190 ; pâtures - 1186 - 187 - 188 - 189 ) - allée d’accès au vieux chemin de La Beunêche à Guécélard - ( 1844 - f. E.4 - habitation - communs - cour - 509 ; dépendances - 508 ; jardins - 506 ; accès - 507 au chemin de Guécélard à La Suze ).

Caro - Caroh,
s. m. - phonétique : ka-ro - semble issu de : kar - char - quar - ker - quer -qer
Cité en 1291 - Cartulaie de Fontenay - folio.81 verso.
Cité en 1397 - Glossaire Normand
Cité en juin 1405 - Copte de .N.D. du Gué Ceslard.

Caraux - ( ka-rô ) - singulier - masculin - est un mot du vieux français, désignant un sorilège, fréquent au Moyen Âge - Un lieu ensorcelé.
- Carreau - ( ka-rô ) - singulier - masculin
Dérive de la racine : carré.
L'étymologie formée sur la forme la plus ordinaire des « carreaux », paraît aussi probable, qu'elle est simple ; toutefois il en a été trouvé de plus savantes, et nous en avons énumérés quelques-unes.
Selon la même source : Pierre Larousse, pense que « carreau », aurait pour origine le mot Perse de « caoir » génitif de « caoireau »  - carreau de foudre. Ce mot signifie aussi « foudre », tout comme son synonyme « cara », qui provient de la racine grec : kr, cr - kar, car, on constate également que le grec : « karus - karaou, confirme que « cara » précise dureté, évoquant la pierre, par l’intermédiaire du Celte/Gaulois.
Si l'on approfondit la recherche, on s'aperçoit que ce mot, a une origine pré-celtique, avec pour génitif : « caeireau », désignant : un carreau de foudre, précisant également : «  pointe de flèche ». Carreau d'arbalète, qui avait quatre côtés - quatre faces.
- le Carreau, dans un acte de 833 - Caro. Selon le cartulaire de l’abbaye  bénédictine de Redon , un moine du nom de Caroth, se trouvait dans la suite de Erispoë II, fils de Nominoë, et aurait séjourné au Prieuré bénédictin de Saint-Pierre de Parigné - Selon une Chronique médiévale de Cottereau _IV - P.18. Dans un acte de l'abbaye de Saint-Mesmin -de-Micy, un moine du Prieuré de Parigné se dénommait : Charoht en 1131.


Ancienne mesure des régions viticoles, qui a été remplacée par la : «  perche ».
Dans une Chronique médiévale de Cottereau - IV, p. 18
« ….quand tu vouldras planter tes vignes, il fauldra les ordonner en  carreaux 
« et en chacun cent pies de plantes… ». 

HISTOIRE
- le Carreau, dans un acte de 833 - Caro. Selon le cartulaire de l’abbaye  bénédictine de Redon , un moine du nom de Caroth, se trouvait dans la suite de Erispoë II, fils de Nominoë, et aurait séjourné au Prieuré bénédictin de Saint-Pierre-de-Parigné. 

Carral, et sa forme vocabulaire : Carrau en ancien français, a donné, en fraçais courant  : carreau, avec les variations orthographiques : Carreaud - Carreault. A désigné une mesure e terre plantée en vignes - une sorte de pavé plat - un trait d’arbalète, et à une certaine époque un surnom.

Deux carreaux ( pointe ) d'une arbalète, l'un a vraisemblablement percuté un casque, une armure, un bouclier, la pointe est tordue, l'autre  a été découvert profondément fiché dans le bois d'un arbre, et découvert lors du débitage de l'arbre en bûches de chauffage - Document collection privée.



Gros plan sur le P.C. de Guécécélard - 1844 - E.4 - Document A.D.72.

Gros plan sur le P.C. de Guécémrd de 1932 - Document A.D.72.

Carreau, autrefois a désigné: au XVIIème siècle et au XVIIIème « un pâturage clos de larges fossés » ; dans les campagnes au XIXème, le nom vulgaire de « l'hirondelle » ; « filet carré que l'on plonger dans une rivière pour pêcher le brochet ».

Carrefour ( le ) - ( 1932 - f. B.5 ), 
- corps de bâtiments regroupant habitation - communs - dépendances - 562 )
singulier - masculi - ka-re-four
le Carrefour - Carroi - Quairoi - Querri -  ; du latin : Quadrifurcum ou de Quadruvium, dérivant de : « quatuor = quatre », et de : « furca = fourche » ; signifiant ainsi : « endroit où se croisent plusieurs voies, plusieurs chemins »

 Dans des actes aux A.D.72, on trouve cité au XIIIème siècle : Quairoy ; en 1539 : Carroir - Dans nos régions, comme nom de lieu il est souvent porté par des hameaux. En 1225-6, dans une Charte de l'évêché est désigné un : Carrefour par « confurcum ».

Ce mot ne signifie pas nécessairement un croisement, au Moyen-âge, les carrefours champêtres, c’est à-dire tout terrain désert où se croisent des  « sentes, des chemins creux, des passages…. », ils étaient balisaient d’un calvaire. L’endroit était suspect, il jouissait d’une réputation inquiétante…? 
Aux Archives départementales ont trouve dans des textes anciens le mot : Carroirs, Carrois, c’était un lieu suspect, un endroit où flottait encore vers la fin du XIXème siècle des superstitions - y résidait la fée aux serpents - Trivae.

Carrefour géologique du Bourray ( le ),
Le territoire communal de Guécélard est un authentique site périglaciaire, région périphérique  des glaciations de Mindel ( -650 à -350 000 ), du Riss ( -300 à -120 000) et du Würm ( -80 à -10 000 ), un incontestable et remarquable terroir dans l’échelle du temps. Comme nous venons de l’écrire : forgé par la pré-Sarthe pendant les périodes interglaciaires Mindel/Riss et Riss/Würm, où les crues titanesques des eaux réunies de la Sarthe, de l’Huisne et du Rhonne, libérées par un brutal dégel : véritable effet «  chasse d’eau », masse d’eau démesurée, démantelant, disséquant les assises tertiaires , les eaux boueuses parce que fortement chargées heurtant de plein fouet les hauteurs de Parigné étaient rejetées vers Rouezé, pour poursuivre leur course vers le sud-ouest.

Vestiges authentiques du plateau tertiaire initial :  les «  Buttes témoins »,

Il est scientifiquement acquis, et nul ne peut le nier, que la Sarthe et le Rhonne à l’ère Tertiaire entre 65 et 1,8 M.a. coulait en divaguant en toute liberté sur un plateau à une altitude supérieure à l’actuelle, à environ 85 mètres. Dans son étude sur le Périglaciaire des Environs du Mans, le professeur Guy Mary, page 89, « ….La présence d’un pavage de roussards  durs
« violets, contraste avec l’absence de strates de roussards durs dans la 
« structure géologique des buttes. Il faut admettre que ces blocs éolisés 
« résultent de la démolition d’assises de grès roussards aujourd’hui « disparues, situées au-dessus de la côte 85 m. Au sommet du plateau 
« tabulaire du Vieux-Mans  ( 0°11’E , 47°53’N ), vers 87 m. d’altitude, gisent 
« d’énormes dalles de roussards de plus de 3 m. sur 3  m., épaisses de 40 à 
« 50 cm…. ».
couloirs à fond plat.

- la Butte conique de la Nue, près d’Arnage - alt. + 56 -  0°11’E , 47°51’N, 

- le Site de Moncé-en-Belin - alt. +58 - 0° 12’ E , 47° 54’ N,

- les Buttes du Vieux-Mans - alt. + 74 et + 82 ( I.G.N.-1719 E-1985 ) - 0°11’ E, 47°53’N, 

- la Butte de Monnoyer  - alt. + 70 - 0°20’E , 47°52’30’’N,

- les deux Mamelons jumeaux de la Chouanne - alt. + 69 et + 77 - 0° 10’ 30’’ E, 47° 51’ N , qui portent toutes des grès roussards éolisés. 

- la cuesta du Pôlinois et les Buttes juxtaposées du Roncerais et du Bruon, coupé par la gouttière de la rivière Sarthe du Dôme anticlinal jurassique de Saint Benoit fermé par la rivière Sarthe, qui en trace la corde sur 6,750 km - alt. +34,6.

Dans la lande avoisinante, nos petits paysans installaient des ruches, et ils     «  boëllaient  la   bricaine  - ils arrachaient la bruyère avec la boëlle - sorte de grosse et solide binette à lame large et coupante ». Nettoyée, la bruyère était vendue aux aubergistes installés sur le bord du grand chemin, pour confectionner des litières. Ils allaient au Mans vendre leurs fagots, les châtaignes «  châteignes - châtingnes » ramassées dans les bois, « la gueinche - gheïnche » herbe des sous-bois, pour garnir couettes et matelas.

La «  boerière » - la bruyère fournissait outre le chauffage aux maisonniers, les « coursières » aux petits bordagers ( bruyère coupée qu’ils étalaient dans les cours boueuses, dans les ornières fangeuses où piétinée et souillée par les animaux, par les charrois, elle pourrissait , cela donnait de « l’agras », riche amendement pour le « courtil » - jardin, et  le « clôsiau ou clousiot » - petit champ attenant à l’habitation. Fréquemment travaillés, bien fumés, soigneusement fermés, clos par une haie bien entretenues pour éviter la maraude. 

Ce territoire Guécélardais, s’allonge sur environ 9 km, s’étale sur 5,2 km, formé par un arc de Buttes témoins, largement ouvert au nord-ouest, séparées par des corridors/couloir.


Sur cette partie ciblée de la feuille C.2, du Plan cadastral de Guécélard - 1810 - 1844, on remarque le « Carrefour du Poteau Rouge » . Sur ce lieu, toute une partie de l'Histoire du Comté du Maine, pourrait se développer ;  Histoire qui touche tout particulièrement notre proche région.
Il faut remonter à la formation du Comté du Maine, par les comtes Rotgers 1er, Rotgers II, Hugue 1er son fils, Hugue II, Hugue III, Herbert 1er dit Eveille-Chien, succession de pères en fils, qui devait se terminait avec Hélie de Beaugency, dit de La Flèche, petit -fils de Herbert 1er. Descendants de Rorgon, gendre de Charlemagne.
Or depuis le tout début, c'est-à-dire, les différents comtes du Maine, se sont opposés à la toute puissance de différents évêques du Mans, issus de la famille - Bellême.
Un poteau peint en rouge, indiquait, ou plus exactement bornait à l'un des angles du « du fief de Belin - indéfectible soutient au Comte du Maine », l'angle opposé ( c'était la paroisse, devenue le 31 juillet 1880, la commune indépendante de Guécélard ) ; dépendant de la Châtellenie de Château-du-Loir, camp opposé irréductiblement à l'évêque ; quand au côté gauche de  « l'Ancienne route de La Flèche au Mans » - c'est-à-dire l'actuelle commune de Spay, c'était la « La Quinte du Mans » - domaine exclusif, et jalousement gardé par l'armée à la solde de l'évêché, d'où la succession d'incidents sanglants ( couleur rouge ).


Très gros plan, sur le « Carrefour du Poteau Rouge » - Documents A.D.72.

Carrefour du Poteau Rouge - f. E.2 
- sur la limite de la commune de Spay et de Fillé-Guécélard, précisant le « Carrefour de l’ancienne route de La Flèche au Mans, et chemin rural de La Belle Etoile, et la R.N.23.

Poteau - s. m. - phonétique : po-to - du latin postellus diminutif de postis signifiant poteau, identique au sanscrit pastyan ayant donné le latin positus, le grec piestos, le germanique fest précisant solide, il en découle de nombreux dérivés : dont fixer.
Définition pièce de bois solidement fichée en terre.
Rouge - adjectif - phonétique rou-je - du latin rubeus ou robius , d'où dérive rubere signifiant rougir ; rattaché par le linguiste Eichhoff à la racine sanscrit ray = colorer, toujours en sanscrit raktas précisant colorer rouge, en grec rêchleis - en latin ruber - russus.
Dans le haut Moyen Âge, et longtemps après, jusqu'au XVIIIème siècle, la couleur rouge signifiait le sang, le feu , le grand danger. 
Un poteau peint en rouge, était un impératif à ne pas franchir.

Cassereau ( le ) - (1932)
Chêne - nom antéromain, c’est-àdire Gaulois donne : accentué que l ’on retrouve n° 92 - 160 - 661 - 664
- le Cassereau, nom attesté vers 1080, dans un acte de 1642 - Cassen. Dérive directement du gaulois cassâno. Le mot latin quercus qui désigne le chêne, n’a pas pénétré en Gaule, cet arbre était sacré. En vieux-Français chasne est issu de cassano. Cassereau, peut être traduit en celte cassano-magos soit champs de chênes, autrement dit : une chênaie.

- le Cassereau, 
nom attesté vers 1080, dans un acte de 1642 - Cassen. Dérive directement du gaulois cassâno. Le mot latin quercus qui désigne le chêne, n’a pas pénétré en Gaule, cet arbre était sacré. En vieux-Français chasne est issu de cassano. Cassereau, peut être traduit en celte cassano-magos soit champs de chênes, autrement dit : une chênaie.

La racine : Casser ; donne en latin : quassare, signifiant briser ; évolution du bas-latin, dérivant du Gaulois : quassus, participe de : quatere. La partie « quassus », s’est conservée dans le vieux-Français : « quass. », ayant donné en Français courant « cas = brisé ».
Définition :
- Casse - Action de casser ; cassement ; cassure ; d’un composé : « conquassare », on a fait : concasser.
Dans le sens : annuler - casser, dérive du latin : cassare, émanant du Gaulois : cassus - ayant donné en vieux-Français : « quas » signifiant : vide - vain - inutile ; de là la substantif : cassati.

Cerisier ( le ) - (1932)
- le Cerisier, vers 1236, nom caractéristique d’un arbre signalant un lieu topographique précis.
Nom de lieux-dits, souvent donné lorsque ce type d'arbre était planté à proximité de l'habitation, dérive du latin : « ceresea = cerise », et du suffixe : « -eolum ».
Cité en 1108 : « Sarisiacum » ; en 1179 : « Seresiacum » ; en 1230 : « Ceresyum » ; en 1252 : « Sarisarie » ; en 1436 : « Ceriserie ».
Cerisier è singulier - masculin - ce-ri-zé-ié
Genre d'arbre de la famille des : rosacées ; genre des amygdalées ; très voisin du prunier. Peu exigeant sur la nature du sol, il pousse partout et peu proliférer à l'état sauvage.
La gomme que secrète son tronc est connue en médecine sous le nom de : « Gomme de pays ». L'écorce est solide et persistante, son bois ser à l'ébénisterie. C'est proche et marquant une habitation.

Champ Lapin - ( 1932 )
singulier - masculin - chan.
Emane du latin : « campus », même radical que le grec : « kepos ».
La définition du nom d'origine germanique : « kof = cour  et kup - shup = lieu où l'on bêche, creuse», comme pour le grec, semble désigner, en endroit peu éloigné de l'habitation où l'on cultive.
Cité en 1059 : Chavum ;  en 1089 : Chaum ; et en 1340 : Campi ; du bas-latin : cavum = incertain.
Champ - singulier - masculin - chan
Altération du mot : « cant », qui a signifié : « côté ». En Wallon : « can », est le côté le plus étroit. En vieux-Français : « cant ou chant », a eu le sens de : « coin », qui a donné en Français moderne : « canton - chanteau ». La locution actuelle de : « champ », n'a donc rien avec : « campus », né d'un radical que l'on retrouve à la fois dans l'Allemand : « kanthe » - côté le plus étroit ; dans le celtique : « cant » - bord ; dans le latin : « cantus » - bord de la roue ; et enfin le grec  : « kanthos » - coin de l'oeil.
La locution actuelle de : « champ », n'a don rien de commun avec : « campus », selon Pierre Larousse.
Si, selon Auguste Longnon : « champ » dérive du latin : « campus », nous avons comme définition : « campagne , lieu non habité » ; cité en940, 1154, 1293,et 1301.
Le nom d'un animal, est selon une mode joint, il fait alors fonction de génitif. Il peut être indicatif, en précisant la présence de tel ou tel animal.

Châtaignier ( le ) - ( 1810 - f. F.2 ), 
- habitation et jardins - 283 ; dépendances - cour - 284 ; pâtures - 282 )( 1844 - f.E.3 - habitation - dépendances sous le même toit - 319 - jardin - 318 - 320 ; pâture - 317 )
S'est orthographié : châtaignier - châtaigner - châtainier - châtainer ; en vieux-Frannçais : chastagner - chateignier - châtagner - châteinier - châtaignier - châteigner.
- le Châtaignier, appellation relativement récente, vers la fin du XVIIIème siècle, spécifique à la topographie marquée par un arbre caractéristique de la propriété.
Châtaignier - singulier - masculin -
Du latin : « castaneum », et du suffixe collectif : « -eta » ; cité en  990 : « Castagum » ; en 1010 : « Castaneium » ; en  1082 : « Casteneda » ; en 1372 : « Castaeda ».
Arbre caractéristique d'une propriété, d'un domaine.

Château-Gaillard - ( 1810  - f. E.3 ),  
- Château - cour - 319 ; communs - jardins - 312 ; dépendances et pâtures - 314 - 315 )( 1844 - f. D3 - château - 257 ; cour - parc - 256 ; jardins - 258 ; communs - dépendances - 252 - 253 ; pâtures - 255 - 260 - 262 - 264 ; encadrées par des bois de sapins - 259 - 261 - 263 ).
La Gande Allée de Château-Gaillard, sert de délimitation entre la feuille D.3, et la feuille D.4, du Plan Cadatral de 1844 de la commune de Guécélard.
- Château-Gaillard, attesté seulement au XVIIème siècle, qui pourrait être plus ancien. Selon M.Th. Morley du C.N.R.S. émane du gaulois : Galia qui signifie fort, dans la topographie est associé à Château.
Cité dans des actes en 1120 en 1392 : « Castrum Gaillardi ».

Selon une rumeur locale, des Vendéens auraient séjourné en ce lieu le 9 décembre 1793, la nuit de leur entrée au Mans ? Cette propriété a été reconstruite et modifiée par Monsieur Guet, vers les années 1882.
Château - singulier - masculin

Dans le Mémoire du lieutenant de La Tour du Pin, rédigé en 1825, suite à une enquête sur la possibilité de logement des troupes, nous possédons une description particulièrement précise du paysage de notre commune,

- Route du Mans à Guécélard - 
« ….. les villages situés sur cette commune n’offrent pas un ensemble           « considérable de maisons, mais on rencontre au milieu des terres dans les   « sapinières principalement sur le bord des chemins, des habitations             « isolées, elles sont petites et fort mal bâties, la  grande partie l’est en         « terre ou en bois et recouverte de chaumes…….l’isolement de toutes ces 
« maisons et le mauvais état des chemins rendraient le rassemblement des
«  troupes en marche très difficile…… ».
Lors de l’insurrection légitimiste de 1832, les landes du Bourray, refuge traditionnel des insurgés contre le pouvoir en place, furent étroitement surveillées par les autorités. Le 24 mai 1832, le préfet V. Tourangin, recommande, « …..la plus exacte surveillance des éternels ennemis « du Repos public…, de recueillir tous les renseignements …..sur les infâmes menées, dont le « nommée  Moreau paraît être l’agent le plus actif….. ». La rébellion étant matée,  la pacification s’organisa. Moreau très recherché disparut, et ne fut  jamais retrouvé. Ses partisans se dispersèrent, et échappèrent pour la plupart aux autorités. Le 14 juin 1832, les Gardes Nationaux de Pontlieue, renforcés par ceux de Sainte-Croix recherchèrent les rebelles, qui évitant  tout affrontement avec les forces de l’ordre s’éparpillèrent dans l’abondante et par endroits, inextricable végétation des landes du Petit Bourray. En vain ce terroir fut fouillé, et plus particulièrement de Château-Gaillard, les environs de la Butte de Monnoyer, et la lande du Mortier de la Ville

lande du Mortier de la Ville, 
en 1150 et en 1195, citée dans des actes « Mortié de la Vilele ». Le 17 mars 1795 ( 27 ventôse an II ), 
« …..que le vœu unanime des habitants est de conserver en commun de         « pacager leurs bestiaux dans le Mortié de la Ville, comme il faisait               « autrefois….. ».

En effet, Joseph Moreau, né le 14 janvier 1796, mort à Mulsanne le 3 avril 1863, proche parent du rebelle, légitimiste militant, résidait à cette époque à Château-Gaillard. Le centre des opérations avait été établi au hameau du Guescelard. Le 25 juin 1832, le préfet annonçait la fin des recherches, et  « …..que l’insurrection Carliste ,était anéantie dans les départements de la Sarthe  et de la Mayenne…..

Château Gaillard  - ( le ruisseau de )
long. 7802 mètres ; largeur moyenne : 1,7 : profil mouillé 1,7 m. ; pente totale : 20,28 cm./m. ; superficie du versant 280 hectares - dont le volume : en eaux ordinaires 0,006 ; étiage : 0,002 ;  volume en grandes eaux 0,300 litres/seconde, fait office de collecteur à un réseau d’affluents sans dénomination, identifiés sous la distinction de 1er, 2éme, 3éme, 4éme, 5éme et 6éme affluent.

* - Château
Latin : Castellum - diminutif de : Castrum ; a été employé à toute époque, depuis les Romains, ce qui explique les sens très dives qui lui a été assigné, il désigne d’abord tous les types de forteresses, depuis le simple donjon, jusqu’à l’enceinte urbaine, puis se spécialise dans le sens de « château-fort », ensuite se réduit à celui de « grande maison » ». 

On trouve ce nom, seul ou adjoint à un adjectif : Castrum Gaillardi, cité en 1392.

* - Gaillard
La langue gauloise nous donne : galia, signifiant : vigoureux - courageux - plein d’entrain - vif ; en vieux-Français : galhard, puis gailhard, et gailliard. En toponymie : Gaillardie soit domaine d’un Gaillard. Gaillardet, attesté au XVIIème siècle, pourrait remonter à 1417.


« Coulées », particularité de notre région. Ces passages, permettaient à l'exploitant de passer d'un champ dans un autre sans avoir à emprunter un chemin rural ou communal  - Document collection privée. 

Coulée ( chemin de la )
Une « coulée », terme propre à un « pays » tel que l’on pouvait de concevoir avant  le XVIIIème siècle ; est une « pass », un passage, c’est-à-dire une sorte de couloir, de corridor dans la végétation, où humains, et quelquefois accompagné d’un ou deux animaux, se « coôlait ( parler Guécélardais/Sarthois )= coulait, se déplaçait d’un point à un autre à l’intérieur des terres, or des chemins ordinaires, et non accessibles par ceux-ci.  Ces passages étaient très prisés, très utilisés, parce que connus de quelques initiés, pendant la « Chouannerie ».
En vénerie se dit : chemin très étroit que suit le cerf pour se rendre à son réduit. Ce terme a été utilisé par nos paysans pour désigner une catégorie de passages, de sentiers;

Cité ans un acte de 1376, désignant un passage, faisant office de couloir. Dérivés : « Découler - Ecouler » :  en 1539 ; « Ecoulement » : en 1690.


Guide officielle des Chemins de France édité en 1552 - Le « Grant chemeing Mancasais franchissant le Rosne au Gué Ceslard , y est noté  » - Reproduction du document B.N.NF. - Collection privée.

Chapelle des Emigrés
Située en bordure du chemin conduisant à Buffard, sur la rive gauche du Rhonne ; de nos jours il faut chercher les fondations de cette chapelle transformée en bac à sable.
L'église romane paroissiale de Guécélard du XVème siècle ayant été saccagée, démantelée, partiellement détruite, c'est en cette chapelle, que les éléments de la colonne  de 1.200 hommes de l'armée royaliste du Maine, remontant de Sablé, par Malicorne, La Suze-sur-Sarthe, stationnant à Foulletourte firent leurs dernières dévotions, avant les sanglants combats, qui devaient se solder par la prise du Mans, par les Royalistes.
Sous les ordres de Louis-Auguste-Victor de Ghaisne, comte de Bourmont, né le 3 septembre 1793 au château de Bourmont en Anjou. Ancien officier des Gardes Françaises - 1788-1789, émigré en 1790, ayant participé aux campagne de l'armée de Condé en 1793 et 1794 ; puis rentré en Vendéen 1796, il fut déporté en Suisse après la pacification.


Aux vêpres du Lundi de la Pentecôte, et le 15 août, deux très grandes processions, se déroulaient entre l'église paroissiale de Guécélard, et la chapelle des Emgrés, avant sa destruction - Document collection privée.

Chemin du Jarrier - ( 1810 - 1844 - 1880 - f.E3 - p.283 )


Chemin du Jarrier en hiver, balayé sans retenue par les vents d'Ouest - photo 1935 - Document collection privée.

Chemin des Martrais - (1932)
Martray - cité également Martroy, apparaît comme issu du latin : martyretum, dérivant de : marturetum signifiant : champ des martyres, évoluant vers : cimetières ; d'où les dérivés orthographiques : Martray - Martoy - Martrais - Martré - Martret - Martrey , puis Marteray - Mareret  ; hypocoristique de Martin : Martet - Marthet, dérivant vers Marthe.

Chemin - singulier - masculin - che-min ; du bas-latin : « caminus » ; issu du gaulois : « cameu » - racine : « cam » signifiant : pas.
Voie de terre, terrain préparé, dégagé, ou direction suivie pour aller d'un point à un autre. Par analogie : voie - passage - issue.

Après les routes Royales, devenues Impériales, puis redevenues Royales, avant d’être dénommées Nationales, il y a eu les routes départementales, une 3ème catégorie  est apparue Les : « chemins vicinaux », sont des voies de communication entretenues aux frais des communes, avec ou sans subvention de département. Ces chemins se lient d’une façon si essentielle aux communes entres elles, qui est tout particulièrement difficile de les négliger, et encore moins de les ignorer.
La circulaire interministérielle du 24 mai 1824, reconnait l’existence des : «  chemins vicinaux ». Les chemins non reconnus, c’est-à-dire non classés dans ce terme légal, ne sont considérés que comme propriété privée.

« Chemin », est directement issu du bas-latin : « camînus », lui même issu du gaulois : « cameu », signifiant intégralement : « cheminer » - Cité en 1080, puis en 1175 - Christian de Troye ; en 1853. A donné une variante altérée : « chemain ». Le plus souvent on rencontre avec l’association d’un l’article contracté : « Duchemin », représente un terme d’origine typiquement gaulois de : « camînum », dérivant de : « camminum », désignant un homme dont la maison est située sur un chemin à l’écart du village. D’où les dérivés : « cheminais - cheminay - cheminet - cheminot - cheminat » - se rapportant à un : « petit chemin ». Dans les textes anciens , quelquefois en bas latin on découvre : « Cheminade - caminade », précisant un : « chemin sur un itinéraire de voyage », et enfin, on trouve également : « chaminadour », pour une maison pourvue d’une cheminée.

Martrais - Martray - Martret - Martrey - singulier - masculin - mar-tré ; pluriel : « Martres ».
Mot non attesté dans les textes, mais fréquent comme no de lieu. Il représente : « ma :rtymen » - le français : martyr. représentant : « marty : rem » ; lieu où des restes ont été archéologiquement trouvés. En principe, ce mot désigne une antique nécropole, souvent située le long, il signale une grande voie gauloise, mérovingienne.
Dans le cas qui nous intéresse - Martrais/Martray le dérivé formé avec les suffixe gaulois : « -etum »n donne du VIème siècle au Viiième, le terre usuel : « martyretum», pour désigner un cimetière chrétien commun à pluseurs paroisses . Aux A.D.72 est cité en 1170 - Martrois ; en 1253 - Martray ; vers 1330 - Martrais.


Vieux chêne , qu-il était encore possible de voir dans les années 1974 - Document collection privée.

Chêne de Chat Huant - ( 1810 - f. E.4 - limite de 367 et  407 ),
Placé dans des conditions favorables de terrains et d'exposition, et de climat, certains arbres et le chêne en particulier peuvent vivre pendant une longue série de siècles. C'est ainsi que çà et là sur le territoire communal de Guécélard, quelques arbres rescapés de la forêt primitive, issue de la fin de la dernière glaciation de Wûrm ; pour la plupart au moins du Moyen Âge, ont marqué irréversiblement des lieux-dits de ce territoire.
Entourés d'une végétation arborescente plus jeune de quelques siècles, ces représentants des temps anciens, sont, ainsi dire les patriarches de nos bois et pinèdes Guécélardais. 
Nos Aïeux, nos parents les connaissaient, les aimaient, les respectaient en leur portant une sorte de vénération particulière. Ce sentiment, a contribué à sauver de la hache ces magnifiques représentants du règne végétal.
Le chêne a été par excellence l'arbre des Gaulois, c'est presque toujours cette essence qui fournit les plus remarquables exemples de longévité et de dimensions colossales. Des anciennes futaies, quelques spécimens subsistent, entouré de mystères.

Chouan - singulier - masculin - chou-an de chat-huant ou de Chouan - nom propre. Nom donné aux Vendéesn qui prirent les armes et se révoltèrent contre la République Française en 1793, plus tard contre Louis-Philippe.


Au télé. pris sur le vif à proximité de Château-Gaillard - Document collection privée.
Prise de vue avec un Reflex Nikon D 7.500, équipé d'un télé AF;ss Nikkor AFS 500mm f/5,6 E PF ED.

Chêne Vert ( le ) - 1848 - f. C.habitation longitudinale - cour - 99 )
- le Chêne- Vert, a été beaucoup utilisé aux XIIIème et au XIVème siècles pour préciser un lieu topographique spécifique, en vieux-Français « chasne », est issu du  gaulois «  cassanos », 

Chêne - singulier - masculin ( chenes - pluriel ), au XVIIème siècle, nom donné pat J.-A. Ritgen, à une famille d’oiseaux, qui a pour type le genre : Oies.
H. Cocheris décrit très bien l’évolution du mot : « chêne », en France. Si le mot «  chênaie », se dit «  thenay » dans le département de l’Indre, dans le Calvados il devient « Quesnay », et «  Chenay » dans la Marne  ; ils ont donc tous les trois la même désignation. On découvre également : « Tannec » dans le Morbihan, « Tannoiss » dans la Meuse et « Sannois » en Seine-et-Marne. « Sannois », qui s’éloigne de son origine, par la permutation du « T en S », dans lequel il devient très difficile de reconnaître, le tout premier nom de « chênaie » dans « tanneur », lieu planté de chênes en Celte / Gaulois. « tann », désignant le chêne. Le mot latin « robur », désigne le chêne, et toujours en latin « roboretum une chênaie » ; d’où Rouvres dans le Calvados, Rouvron dans l’Orne.
Ainsi, on découvre cité en 1135 «  chanet » ; en 1139 «  chasnay » ; en 1190 « Quercetum » .
Le : Chêne vert - est arbre essentiellement méridional, il abonde sur le pourtour méditerranéen. Peu exigeant, c'est une excellente essence pour le reboisement dans les terrains calcaires, sablonneux.

Chouanne - ( Mamelons jumeaux de La ), 
alt. + 69 et + 77 - 0° 10’ 30’’ E, 47° 51’ N qui portent toutes des grès roussards éolidés, les hauteurs du Polinois « la cuesta du Pôlinois prolongée par  les Buttes juxtaposées du Roncerais et du Bruon »,  domine la plaine  sableuse du Guécélardais. 

Dans les bois du Bruon, «  Pays de Éconards », existe une table de pierre, et il paraît…..mais attention…..
«  …..que le diable transporta sur son épaule droite deux de ces grosses         « pierres, mais arrivé à mi-chemin, fatigué, il ……les lança avec une telle         « habileté qu’elles retombèrent sur le sol dans la même position que nous     « les trouvons actuellement….allez dont savoir.…..? ».

Chouanne - ( le ruisseau de La ),
« le ruisseau qui descend de la Chouanne est , sans aucun doute, le ruisseau 
«  des Fillières, et joignant la freu, c’est à-dire : coulant à la limite, le 
«  terme aux confins, semble plus approprié ». 

- 1504 - Vente audit Jehan Dugué, prêtre, prieur, par Jehan Boyvin, paroissien d’Yvré-le-Poslin, de 6 randes de pré ou environ, sises ès près de la filière du Bourray, de 4sous tournois de rente annuelle et d’un quartier de vigne pour le prix de 9 livres 10 sous tournois . ( A.D.72 - H.577 )

Dans cet acte manuscrit, le mot filière apparaît désigner explicitement la bordure, la lisière du Bourray. Ce ruisseau des Fillières divague dans un territoire beaucoup trop large et, reçoit les nombreux ruisseaux du Bélinois méridional, qui convergent , la plupart vers le couloir périglaciaire à fond plat - talweg séparant la Butte de Monnoyer, des Mamelons de la Chouanne.

De sa source alt.+74, non loin du lieu-dit : l’Aubépine - Cne de Saint-Ouen-en-Belin, à sa confluence : il a une longueur de 10 108 mètres - un profil mouillé 2,3 m - son versant est de 7377 hectares - dont le volume : en eaux ordinaires est de 0,010 - en grandes eaux 5000 m3/jour, c’est à-dire que le ruisseau des Fillières représente à lui seul 50% du débit du Rhonne en grandes eaux au Vieux-Bourg de Guécélard. Il sert de limite communale entre Saint-Gervais-en-Belin et Moncé-en-Belin.

Son cours supérieur, recueille sur sa gauche les eaux du ruisseau frère Le Léard, issue comme lui de la même nappe Oxfordienne à l’alt.+73, à proximité du lieu-dit : le Leare - Cne de Saint-Biez-en-Belin : long. 2335 mètres - profil mouillé 0,50 m - versant 435 hectares - dont le volume : en eaux ordinaires 0,002 , en grandes eaux 0,400 m3/jour.

Chouanne - singulier - féminin - chou-a-ne
Historiquement  : Femme s'étant ralliée au mouvement de la chouannerie, parti royaliste.

Citrie ( la ) - ( 1810 - f. E.3 ),
- habitation - 259 ; jardin - 258 ; dépendances  et pâtures - 260 )( 1844 - f. D.2 - habitation - communs, séparés des dépendances - 162 ; jardins - 161 - 165 ; pâtures - 166 - longitudinale à la rive droite du Rhonne - 167 ).
- la Citrie, attesté en 1225 - Citri, dérive du gaulois Cithio qui signifie vivant, par analogie lieu où l’on vit. Selon l’étymologiste W. Kaspers, nom d’un homme gaulois Citus. 
Selon Kaspers, Citry ou Citri (e), dérive du nom d'un homme gaulois, devenu romain : « Cittirius » , du gaulois : « Cittus », avec suffixe : « -acum ». A désigné en son temps le nom d'un domaine gaulois devenu romain.
Dans des actes aux A.D.72, s'est orthographié : « Citry »
 )
Claire-Fontaine - ( Etang ) ,
Étang de Claire-Fontaine, alimenté par le ruisseau du même nom - Bail au 1er novembre 1875 fixé à 800 frs avec 15 jours de terre bail .

Le mot de basse latinité : mercasius signifie : étang.

Le mots latins  : fons - fontes, ont donné  : fontaine.

Tandis que toujours en bas-latin  : mercasius - désigne le mot : mare.

Moulin de Saint Père - Laigné-en-Belin : moulin à blé, sous l’ancien régime propriété de l’abbaye de La Couture du Mans .
En 1869, le meunier François Bomeau, moud  avec  deux  paires  de  meules,   une  bluterie, une roue à augets diamètre  3 X 0,45 m,  une  chute  de  3 m, débit  d’eau  150 l/s,  force motrice 10 CV . Maison d’habitation de deux pièces en R.C.

Claire-Fontaine - ( ruisseau de ),
autrefois appelé «  de Cormeu - avant le XIXème siècle ) : long. 3639 mètres ; largeur moyenne  profil mouillé 1,1 m ; pente totale : 13456 cm./m.  ; versant 812 hectares ; volume : en eaux ordinaires 0,004 ; étiage : 0,001 ; en grandes eaux 0,800 litres/seconde. ; et son « affluent »- le bras de Claire-Fontaine sont alimentés par l’étang du même nom - alt.+54 , Cne de Saint-Ouen-en-Belin ; dont ils régulent le niveau .

L’imperméabilité du sol et la pente insensible, multiplient les ruisselets qui drainent  les landes de la Chouanne, le « bras » de la Chouanne formant ruisseau - Cne d’Yvré-le-Polin, dans lequel se déverse : le Dors, le Semaine, le Carrefour des Cinq Chemins, eux-mêmes alimentés par des filets d’eau drainant, pour les deux premiers 443, pour le second 456 hectares, pour un profil mouillé de 1,3 et I,I m - pente totale 4,56 cm/m.

Dans le registre des baux 1752-1767, de l’abbaye Saint-Vincent du Mans, est mentionné le bail du lieu et de l’auberge de La Chouanne, à Yvré-le-Pôlin, pour un loyer de 200 livres. H.137.

Cossassies - (  le ruisseau de ),
long. 3299 mètres ; largeur moyenne : 1,2 m. ; profil mouillé 1,2 m  ; pente totale : 2023 cm./m. ; versant ( Moncé -Arnage ) 2023 hectares ; volume : en eaux ordinaires 0,005 m3. ; étiage : 0,001 m3. ; en grandes eaux 0,600 litres/seconde.

Origines incertaines, ce mot est apparu à l’époque Mérovingienne vers 837 - Cusciacus ; à la Mésiathèque du Mans, aux Archives de l’Archevêché de Tours on trouve Cocaium en 1130 ; et Coczeium en 1137-1139 nous émettons des réserves
Pourrai  être issu de : Cosse, qui a été au XIIIème siècle, mais surtout au XVème et au XVIème le surnom de producteurs et de marchands de légumineuses ( pois - haricots - fèves - etc…).
Dans ce cas précis, ce nom dériverait, de celui d’un homme gaulois : Coccius, forme contractée de : Cocceius , avec le suffixe « -acum ». D’où les dérivés : Cosser - Cossié - Cossier diminutifs : Cosseron - Cossserat - Cosseret  a donné en vieux -Français : Cosson, désignant une profession de collecteur dans les fermes dispersées dans le bocage, de marchand, de revendeur de beurre, fromages, oeufs et volailles.

Dans un Glossaire de vieux-Français , nous avons trouvé  : Cossats - singulier - masculin signifiant  : cosse, en vieux-Français ; cossette diminutifs de cosse ; cosson  : négociant revendeur cité en 1246 et 1592 - 1656 A.D.49 et A.D.72. Toujours en vieux-Français : « cosse séchées de pois, de fèves, de haricots, après avoir été battues, séparées de leurs graines.

Le tome 13 du Grand Dictionnaire de Pierre Larousse du XIXème siècle de l’ancienne langue Française, nous dévoile : singulier -masculin - koss, du Sanscrit : « kroça » = distance de 4.000 coudées ; racine : « kruç » signifiant crier - «  Cossas » est la définition distance où le cri d’un homme est perceptible.

Cossas - singulier - masculin - ko-sâ - désigne également une sorte de mousseline.



Plan Cadastral de Guécélard de 1844 - feuille E.4 - Document des Archives départementales de la Sarthe.

Confluence du du Rhonne, au bas de Mondan - ( 1844 - f. E.4 - pont et accès au franchissement - 491 ).
Confluence - singulier - féminin - kon-flu-an-ce - radical : « confluer » - du latin : « confluere », de : « cum » - avec , et de : « fluere » - couler.
Point de rencontre de deux cours d'eau, dont l'un se jette dans l'autre. En l'occurrence le Rhonne, se jetant dans la Sarthe, faisant office de collecteur.
Par extension : « se diriger à la fois vers le même point  ».

Confluence du Rhonne et de la Sarthe - ( 1844 - f.E.4 - pont et accès au franchissement - 491 ),
Confluence - singulier - féminin - phonétique : kon-flu-an-ce - radical : « confluer »,  du latin : « confluere », de «  cum » signifiant couler ; et de «  fluere » précisant couler.
Point de rencontre de deux cours d’eau, l’un rejoignant l’autre, plus communément, l’un se jetant dans l’autre. L’un est l’affluent, l’autre le collecteur.
En l’occurrence, en aval du Vieux bourg de Guécélard, au pieds de la surélévation de Mondan, le Rhone devient, selon la D.D.A. - 10/91 ; 89ème affluent gauche de la Sarthe, après un cours de 26,515 Km. Et un bassin versant de 16.296 hectares - alt. I.G.N. à sa source +144, alt. Niveau des eaux à la confluence +37,6.

Outre le « Carrefour géologique du Bourray »,
Guécélard peut s’enorgueillir de posséder, une autre particularité géologique très rare : « une confluence inversée » - à contre courant, nous avons abordé, dans d’autres articles, l’action de la rivière Sarthe, accompagné pa ses affluents l’Huisne et le Rhonne, pendant les interglaciaire de,

- Donau / Günz de 1,8 à 1,6 M.a,
- Günz / Mindel de 700 000 à 500 000 ans,
- Mindel / Riss de 350 000 à 300 000 ans,
- Riss : Würm de 120 000 à 80 000 ans,

Selon Delaunay en 1936, Dangeard en 1944, et Guy Mary, la  terrasse basse de Guécélard, correspondrait aux divagations horizontales de la Sarthe interglaciaire, devenant à terme sa plaine d’expansion pour les basses terrasses. Les alluvions déposées prouvent que les dépôts ont été successifs et non simultanés, le déplacement des méandres par le creusement des rives concaves et l’alluvionnement des rives convexes. Ils reconnaissent, pendant les interglaciaire sus désignées, la grand rivière a déplacé, charrié, des roches importantes par radeaux de glace, et les a abandonné, dans son lit ( l’enrochement interdisant la navigation entre Fillé-sur-Sarthe, Guécélard, Roëze-sur-Sarthe; où en rive comme à Mondan.

Tandis que la Sarthe, effectuait des reptations vers le Nord-ouest / Ouest, la confluence du Rhonne se déplaçait d’amont en aval, sur la rive gauche. Stoppé par un enrochement conséquent, il prit l’aspect que nous lui connaissons. Cela, a débuté lors de la période climatique dénommée  : « Alleröd » de -9800 à -8.800 ans avant notre ère, le réchauffement de la température transformèrent les immenses platitudes de la rive gauche, libérées par les eaux fluviatiles, en vaste steppes herbeuse, avec l’apparition de conifères. L’époque suivante, « Dryas III » de -8.200 à -6.800 ans, le réchauffement se poursuivant, le bouleau et le noisetier firent leur apparition, la qualité de l’herbe s’améliora. De -6.800 à -5.500 ans, pendant « Boréal »  sur les espaces précités des chênaies mixte, des ormes, des tilleuls, des frênes firent la conquête de ce qui allait devenir notre environnement, cet ensemble parcouru par des troupeaux, de bison et d’aurochs, de chevaux sauvages, et de cervidés. 

La terre de Guécélard, cette terre grisâtre, volatile parce qu’inconsistante, acide parce que fortement délavée par les eaux de la Sarthe, est essentiellement constituée d’alluvions de fond, abandonné par notre rivière lors de ces déplacements latéraux depuis le Pliocène - 5,333 millions d’années pour être précis, avec des interruptions pendant les glaciations de Günz - de -1,6 M.a. à -870.000 ans ; Mindel - de -480;000 à -420.000 ans ; Riss - de -300.000 à -120.000 ans et enfin Würm - de -100.000 à-10.000 ans.



Microphotographie, à la Caméra numérique Q-scope uromex  nous dévoile une composition micacée de Psammite, rendant le substrat inconsistant donc volatile, acide parce que alluvionnaire abandonné par les eaux de la Sarthe, additionnée de celles du Rhonne - Document collection privée.

Qualifié par les Ancêtres de nos Aïeux de : « Terre à asperges » , ces asperges ont réellement existé, mais a disparu des jardineries modernes : « l‘Asperge au collet violet dite Asperge de Guécélard ».



Sauvée....in extremis, dans un coin d'un hardin du VieuxBourg - Document collection privée.

Il ne faut absolument pas oublier,

- qu’elle était trônait, et était très appréciée à la table du roi Henry IV, dela reine Marie de Médicis, du roi Louis XIII, au Palis du Louvre.

Constantine - ( 1932 ).
nom de personne, de formation tardive - Constantin et Constantine, en majeure partie, rappellent la conquête de l'Algérie.
Nom de baptême et patronyme, émane du nom latin : Constantinus nom de l'empereur romain qui fut le premier chrétien à accéder à ce poste ( IIIè - IV ème siècle ) - formes populaires  : Costentin - Costanty , diminutif : Constantinot - Constantinon.

Cormier - ( le ),( 1810 - f. F.2 ; f. B.4 - ensemble habitation - dépendances - jardin - 326 ; communs - dépendances - terrain- 325 ).
- le Cormier, en 1562 «  Cormier », nom usuel de cet arbre « Sorbier », arbre magique pour les gaulois, il brûle avec une grande facilité, nos Ancêtres provoquaient « le feu druidique » avec une branche de cet arbre. Il est « Luis » la deuxième lettre, la troisième étant « Nion » le Frêne.
- le Cormier, 
Selon Littré, découle de : « corbe » - dialectal, et du latin : « cornum » « corme » ; mais ce mot latin pris dans son intégralité, signifie : « cornouille » et non « corme ».
Vieux-Français : « Cormier = Sorbier », latin : « sorbus domestica » ; cité en 1105 ; en 1352 ; en 1562 - en roman : « Sorbe », du Gaulois : « corma ».
Arbre caractéristique de la maison d'habitation.

Coulée ( chemin de la)
s. f. - phonétique : kou-lé - radical : couler ; latin : colare signifiant filtrer.
Vénerie : chemin étroit dans la végétation, que suis un cerf et son chasseur pour se rendre à son réduit - par extension : circuler, pénétrer dans la végétation.

Crapaud - ( le ruisseau du )  
dénommé et connu sous le nom de : Crapaudet
long. 3040 mètres  ; largeur moyenne :1,30 ; profil mouillé 1,3 m ; pente totale 669 cm./m. - alt. +46 à sa source , Cne de Parigné-le-Polin, poursuit son cours en aval sur Guécélard ; surface du versant 53 hectares ; volume en eaux ordinaires : 0,005 ; étiage : 0,002 ; en grandes eaux : 0,050 l./seconde.

Nom d'un homme d'origine germanique : « Crappo », cité en 1021.



Affreux peut-être ? mais indispensable et très utile c'est certain - Document collection privée.



Macro photo avec un NikonFemelle crapaud pondant ses oeufs, à proxxxxximité d'une habitation, dans un interstice de mmaconnerie ; assurant une certaine sécurité à sa progéniture - Document collection privée.
Prises de vues avec un Reflex Nikon D 7.50avec un objectif AFS 186105 mm VR.

Croix-Blanche (la ) - ( 1810 - 1844 - 1880 - f.E3 ).
en  1199, vers 775 - Cruce tire son nom d’une croix érigée par les moines du prieuré Saint-Pierre de Parigné, pour christianiser l’endroit, où un chêne était l’objet d’un culte païen. En 789, Charlemagne sévit contre les insensés qui pratiquent des superstitions. En 567, Concile de Tours - en 568, Concile de Nantes.
La : « Croix Blanche ou de la Fidélité » ; elle a été pendant plusieurs siècles le signes intangible, le symbole de la christianisation du lieu ; placée contre un chêne immense, en haut du remblai d'accès au lieu de franchissement du gué  - du Rhonne, sur sa rive gauche. Ce passage était celui d'un chemin antique dénommé par les Historiens, dont François Dornic, Anne Fillon, Georges Duby : « Grand chemin Mansais ».

C’était également un important lieu de convivialité villageoise, où les habitants se réunissaient comme dans un forum.
Selon le Sydonal de l’Ouest, composé entre 1216 et 1219, sur les injonctions de l’évêque d’Angers, Guillaume de Beaumont et qui se diffusa de la Normandie au Poitou - XXIX :

« ….les prêtres doivent interdire sous peine d’excommunication qu’on mène la 

«  danse dans les 
« cimetières et dans l’église, et avertir même qu’on s’en  dispense ailleurs, 
«  car comme le dit Saint-
«  Augustin : mieux vaut encore les jours de fêtes, bêcher et labourer, que
«  danser ».
« La farandole  était considérée comme une danse ».

La gravité du péché ? - le droit Canon dans sa rigueur en détermine l’importance : « si quelqu’un a exécuté 
« des danses ou des farandoles en ce Saint lieu, et qu’après avoir promis de 
«  s’amender, il devra faire pénitence pendant trois ans ».

Croix du Gué de Buffard - ( 1844 - f. E.2 - placée au bord du chemin du Gué de Buffard à Oizé, dans le croisement avec le chemin du Gué de Buffard à Guécélard, par la rive gauche du Rhonne , et le chemin des Minières, carrefour isolé et situé dans les bois.

Croix de La Martinière
« la Croix de La Martinière » - cadastré : section C, parcelle 155, Cne de Guécélard, valide les textes d’Archives et l’étymologie du nom, authentifiant un fait,

Croix d’Or  (la ) - ( 1932  - f. B.4 - ensemble de deux corps de bâtiments - 307 ; sis e 309).
Auberge devenue, une hostellerie - comme toutes ses consoeurs : Boule d'Or - Croissant d'Or - Lion d'Or - Soleil d'Or - la dénomination : «  d'or » ; la possibilité de passer la nuit en cet endroit, de pouvoir dormir. Des documents des A.D.72, nous dévoilent qu'il y avait quelques chambres individuelles, des chambres pour plusieurs couples, et des dortoirs, avec des paillasses sur le sol.
Ancienne hostellerie, cité dans plusieurs documents du XVIIème siècle, et un de 1787 - Endroit où le voyageur , les gens de passage trouvaient le gîte, le couvert, pour et leurs montures.

Croix - singulier - féminin - kroi - du latin : « crux » ; instrument de supplice formé quelquefois d'un pieu fiché solidement dans le sol, et d'un pièces de bois fixée en travers - : « ad Crucem », cité en 672 ; puis un autre calvaire cité en en 775 : « Crucer ».
Les croix - calvaires érigés soit dans un but de piété, soir pour marquer un carrafour, ont également était largement utilisé sur le territoire communal de Guécélard , dans un passé plus ou moins lointain pour définir des limites.

Le IVème Concile du Latran en 1215, invite les ecclésiastiques à l’évangélisation rurale, par voie de conséquence à la sédentarisation des errants.

À l’aube du XIIIème siècle, vers 1230 - Cartulaire de la Couture, nous informe sur l’existence de l’Ecclésia du Gué Seelart. On peut donc affirmer qu’à cette date il y a une église à Guécélard. Un siècle s’est écoulé depuis l’accord et la régularisation du document entre les deux monastères bénédictins de La Couture au Mans, et de Saint-Mesmin d‘Orléans : la chapelle du Gué Seelard est devenue église. À cette époque, l’accent est mis sur la vie évangélique et l’adaptation aux besoins nouveaux de la pastorale. Il n’est pas encore question de paroisse : parochia dont le sens religieux est synonyme de « troupeau ».

La présence de l’édifice religieux rassure la population environnante, et nous permet après avoir compulsé de nombreux documents, de supposer l’existence très modeste d’une coagulation d’habitations à proximité. La mise en place de cet embryon paroissial, est indissociable de l’encellulement des hommes, étroitement liée à l’essor de peuplement, à l’extension du défrichement par grignotage progressif et continu sur la friche, et surtout à la croissance économique local. Le point de fixation est indiscutablement : l’église - du grec Ecclesia signifiant assemblée du peuple, et son aître - le cimetière. L’Atrium, autrefois extérieur à l’espace habité par les vivants, n’accueillait pas seulement les défunts, il offrait la sécurité. On dressait des croix qui délimitaient un  « sauvete ou bourg », c’est à-dire une étendue protégée par la « Paix de Dieu ». 


Cet endroit, placé sous la protection de la « Paix renforcée », où toute forme de violence était strictement exclue, interdite, était jugé comme sacré, nul n’osait y dérogeait. 



« la Cure et l'un des chemins d'accès » - photo tirée d'après un négatif sur verre - Document collection privée.

Cure ( la ) - ( 1844 - f. E.3 - habitation - cour - 327 ; adossés au jardin - 324 ; séparés mais en retour d’équerre dépendances - 327 ; jardin  - 328).
Cité dans  un acte en 989 : « Curas », aux A.D.72, apparaît comme la réduction de : « cuires », et de : « curiae » - semble émaner du nom d'un homme latin : « Curius ».
A pu également désigner l'habitation du curé de la paroisse, mais alors cette appellation fait double emploi avec : « Presbytère ».
Cure - singulier - féminin - ku-re - du latin : « cura » = sois.
Fonction dans laquelle est attachée la direction spirituelle d'une paroisse. Par extension « habitation d'un curé », identique à : « presbytère » ; toutefois une nuance, la cure : on désigne sous ce nom les paroisses dirigées par des titulaires inamovibles, celles dont ces titulaires sont amovibles sont dénommées : « succursales ».
L'établissement des : « cures » est réglé par la loi organique du 15 germinal de l'an X.


D -

Dauphin ( le ) - ( 1844 - f. E.2 - habitation - dépendances - 255 , en retour d’équerre adossé pour partie au Vieux chemin de Guécélard à La Flèche, et au jardins ; sur l’autre côté de la cour - dépendances et jardins - 267 ; à 80 mètres vers Génelard - communs - 253 ; pâtures - 262 ).
- le Dauphin, alt. +44, nom attesté en 1125, un acte daté de 1260, nous donne « Doffin ». Selon Roger Verdier, une auberge relativement importante aurait existé en cet endroit. Un pavage auraient même été trouvé lors de travaux d’urbanisation, dans les années 1930.


E -


Écobué ( l’ )
- Ecobué, vers 1160 « Ecos », en 1492, dans un cartulaire de Saint-Mesmin associé au défrichement. Système de défrichement par le feu, et d’amendement par les cendres. En 1539, cité dans les Coutumes Générales du Maine.

La terre cultivée, désignée dans les actes « culturae - ager », dont le bourg tirait son alimentation, il la fallait proportionnelle au nombre de bouches à nourrir, donc d’une surface plus importante que de nos jours. À cette époque l’agriculture était dévoratrice d’espace. Dans ces terroirs, le paysan pratiquait la « céréaliculture », en fonction de ses capacités techniques. Le sol faute d’amendements s’épuisait rapidement ; l’homme devait gagner en permanence sur la friche : par  brulis, et pratiquait  l’écobuage - la culture sur les cendres,

Écusson - ( Carrefour de l’)
puis,  dans les « Bois de Buffes », et
- l’ Écusson, nom attesté vers 1235, alt. +41, cité au XIIème siècle, carrefour où les « escuiers », escuyers.

Lieu de rendez-vous, des seigneurs de Buffes, de Mondan, de Foulletourte s’y retrouvaient pour se rendre ensemble chez leur suzerain qui siégeait au château de Belin,

Érips - ( le ruisseau )
sa source est à une altitude de +98 , au lieu-dit : Turpin - Cne d’Ecommoy ; longueur de 10 042 mètres ; sa largeur moyenne  : 1,5 ; profil mouillé : 1,5 ; pente totale : 5222 cm./m. ; son volume en eaux ordinaires : 0,026 ; étiage :0,010 ; en grandes eaux : 2000 l/seconde.

Le nom semble d’origine inconnue, dans des actes du XIIème siècle aux Archives départementales de l’Indre-et-Loire : Cartulaire de Marmoutier - en 1196, Rippa ; au XIIIème siècle,  Rispe.

Si  Rippe,  émane de la forme dialectique  Rippa.
Rippa en vieux-Scandinave Hrispa - signifiant : terrain inculte, broussailleux et boisé , un autre sens peut lui être attribué : terrain couvert de taillis.

Le Ripes - ( ruisseau de ) 
dans certains vieux documents « Erips », issue de la même nappe phréatique que le Rhonne, dans le contrefort occidental du Massif de Bercé, aux confins de la Lande de Rhonne, il se dirige dans la direction opposée à celle de notre petite rivière. 4ème affluent rive droite du ruisseau des Fillières, lui-même 14ème affluent du Rhonne, est un cours d’eau typique du Bélinois.

L’alimentation par son sol Jurassique, sensible aux pluies océaniques, et sa pente lui valent un débit convenable et un régime modeste . Vers la fin du XIXème siècle et au début du XXème, il activait dix moulins à froment.
 Nous en citons cinq :

Moulin Rapillard - Ecommoy : moulin à blé, en 1871, le meunier Dhommée moud avec une paire de meules, une bluterie, une roue à augets diamètre 2,50 X 0,50 m, une chute de 2,50 m, force motrice 4 CV. Maison d’habitation de deux pièces en R.C.

Moulin de la Grande Butterie - Ecommoy : moulin à blé, en 1871, le meunier Carreau, moud avec une paire de meules, une bluterie, une roue à augets diamètre 3 X 0,50 m, une chute de 3 m, force motrice 3 CV . Maison d’habitation de deux pièces en R.C.

Moulin du Breil - Ecommoy : moulin à blé, en 1871, le meunier Cosme, moud avec une paire de meules, une bluterie, une roue à augets diamètre 2,50 X 0,50 m, une chute de 2,50 m, débit d’eau 60 L/s, force motrice 3 CV . Maison d’habitation en R.C. deux pièces.

Moulin de La Gouverie - Téloché : moulin à blé, en 1869, le meunier Narrais, une roue à augets de 3 X 0,45 m, une chute de 3m, force motrice 3 CV, une paire de meules, une bluterie. Maison d’habitation de deux pièces en R.C.

L’un des deux plus importants affluents du ruisseau des Fillières,


F -

Fillières  - (le ruisseau  des  ).
nom attesté en 1265 - « Filière - Filière », en vieux-Français : Filere ; en patois local : Filaire sa définition est obscure

Prieuré de Fessard ( H.577, p.249 )
Liasse : 13 pièces - parchemin ; 12 pièces - papier
- 1462 - Acte de la cour du prieuré d’Oizé par lequel Jehan Houdayer et Robine, sa femme, paroissienne dudit Yvré ( Yvré-le-Poslin ) baillant à toujours à Jehan de Ronne, l’Aîné et Laurence, sa femme, paroissienne de Serans, 6 hommées de pré situées sur le ruisseau qui descend de la Chouenne ( Chouanne ) à Guésallard ( Guécélard ) et joignant, d’autre côté, la freu du Bourray, pour une rente annuelle de I6 sous tournois ( Tours ) et de 2 chapons ».

L’analyse du texte nous dévoile :

« le ruisseau qui descend de la Chouanne est , sans aucun doute, le ruisseau 
«  des Fillières, et joignant la freu, c’est à-dire : coulant à la limite, le terme «  - aux confins, semble plus approprié ».

- 1504 - Vente audit Jehan Dugué, prêtre, prieur, par Jehan Boyvin, paroissien d’Yvré-le-Poslin, de 6 randes de pré ou environ, sises ès près de la filière du Bourray, de 4sous tournois de rente annuelle et d’un quartier de vigne pour le prix de 9 livres 10 sous tournois - Réf. A.D.72 - H.577.

Dans cet acte manuscrit, le mot filière apparaît désigner explicitement la bordure, la lisière du Bourray. Ce ruisseau des Fillières divague dans un territoire beaucoup trop large et, reçoit les nombreux ruisseaux du Bélinois méridional, qui convergent , la plupart vers le couloir périglaciaire à fond plat - talweg séparant la Butte de Monnoyer, des Mamelons de la Chouanne.

De sa source alt.+74, non loin du lieu-dit : l’Aubépine - Cne de Saint-Ouen-en-Belin, à sa confluence : il a une longueur de 10 108 mètres - un profil mouillé 2,3 m - son versant est de 7377 hectares - dont le volume : en eaux ordinaires est de 0,010 - en grandes eaux 5000 m3/jour, c’est à-dire que le ruisseau des Fillières représente à lui seul 50% du débit du Rhonne en grandes eaux au Vieux-Bourg de Guécélard. Il sert de limite communale entre Saint-Gervais-en-Belin et Moncé-en-Belin.

Son cours supérieur, recueille sur sa gauche les eaux du ruisseau frère Le Léard, issue comme lui de la même nappe Oxfordienne à l’alt.+73, à proximité du lieu-dit : le Leare - Cne de Saint-Biez-en-Belin : long. 2335 mètres - profil mouillé 0,50 m - versant 435 hectares - dont le volume : en eaux ordinaires 0,002 , en grandes eaux 0,400 m3/jour.



Ruisseau des Fillières, traçant son cours en lisière des bois, et des prairies - Document collection privée.

Sur sa droite, le ruisseau des Fillières, reçoit dans l’ordre :

Le Bousse - ( ruisseau )

Fontaines de Parigné - ( le ruisseau des )
long. 3279 mètres ; largeur moyenne : 1,6 m. ; profil mouillé 1,6 m ; pente totale 295 cm/m ; alt.+45 à sa source , Cne de Parigné-le-Polin ;  versant 763 hectares ; volume en eaux ordinaires  0,016 ; étiage : 0,008  ; grandes eaux : 0,800 l./seconde.

Forges ( les )
- les Forges, alt. +45, nom attesté en 1037, vers 1077, on trouve
« Furgiis », en 1280, « Févre », ayant donné en vieux-Français : Faber - lieu spécialisé où on fabrique le fer « fabrica ferea » documents Bibliothèque Nationale de France.
Des nodules ferriques ont été également extrait  de l’argile glauconieux 
à Guécélard….au XIIème siècle et au XIIIème

Le minerai de fer, selon le B.R.G.M. (393 - p.26 ) a été exploité sur la bordure ouest de la boutonnière du Bélinois : les lieux-dits : les Forges, le Minerai, la Mine, témoignent de l’existence d’anciennes extractions de fer limonitique cénomanien. Des exploitations existaient également, toujours selon la même source, à 3 km au Nord-ouest, à l’Est de Cérans-Foulletourte, et à l’Ouest de Parigné-le-Polin.

Le fer étant rare, les outils en fer sont très chers.

- « ainsi selon la Coutume, dans le Maine, le vol des socs d’une charrue, 
  « était puni par la crevaison des yeux ».

Des forges manuelles appelées « Forges à bras » s’installèrent à proximité de l’affleurement, aux endroits où la couche d’argile glauconieuse était la plus proche de la surface, de préférence non loin ou dans un bois susceptible de fournir du combustible en quantité suffisante et en qualité, et d’un cours d’eau. L’extraction du minerai resta rudimentaire, au fur et à mesure de la demande, l’exploitation par le mineur-paysan, aidé par sa femme et ses enfants, creusait un puits - une minière - myne qui progressivement s’approfondissait, sans protection, sans boisage, sans pompe il descendait avec l’aide d’un treuil réduit à sa plus simple expression, posé en équilibre sur deux pièces de bois peu ou pas équarries, après avoir épuisé la veine, le trou était rebouché avant d’être l’abandonné. 




Résidu de cubilot trouvé en 1998 à proximité du lieu-dit «  les Forges » Cne de Génelard - Contenance en fer 67% Document personnel.



Goelithe ferrugineuse, découverte dans un banc de « Roussard », lors du terrassement pour la construction d'un pavillon - Document collection privée.

Souvent un autre était recreusé plus loin. 


Le minerai était ensuite lavé au ruisseau le plus proche, puis traité dans un fourneau rudimentaire, il a été trouvé des déchets de cubilots de fortune, à proximité du lieu-dit « les Forges ».

Fuie ou Fuye - ( le ruisseau de La )
alt.+58 à sa source au lieu-dit : la Providence - Cne de Saint-Gervais-en-Belin - long. 2800 mètres ; largeur moyenne : 1,2 ;  profil mouillé 0,60 m ; versant : 229 hectares ; pente totale : 7 cm/m ; volume : en eaux ordinaires est de 0,004 , en grandes eaux 800 litres seconde ; peut submerger 7 hectares.

Fuye - singulier - féminin - fu-i
Volière - colombier, dont les côtés vont jusqu'à terre - Une « fuie », était encore citée dans les 1920, commme un petit colombier, fermé d'un volet.
Dans un texte de 1635, t.I ; page 66, aux A.D.72, on trouve :
« Celuy qui n'a fief, censive, ne justice peut avoir vollière, ou fuye de 500 
« boulins, et au dessous, porveu qu'il ait au terroir ou est construite ladite
« vollière, 50 arpens de terre....


G -

Galopières ( les ) - (1932)
- les Galopières, nom attesté vers 1138, dès le XIIème siècle nom propre d’une personne, vraisemblablement de celui qui a le premier défriché,

La Métairie de la Galopière
en 1564 : elle comprenait,
- 12 journaux ½ de terre labourable,
- 15 journaux de bois.

- en 1577,  elle était louée - 70 livres.
de 1627 à 1633,  elle était louée - 80 livres à Jean Bougard - ( la livre équivalait à l’époque 3,07 fr ).
en 1645,  elle était louée - 120 livres au même métayer - ( la livre équivalait 1,95 frs).
- en 1736, la location s’élève à  100 livres plus un subside en nature 6 poules au choix, le fermier est Julien Donne.
de 1748 à 1750, la location est transmise à Jeanne Lebouc veuve de Pierre Dommé et à son fils pour 95 livres
de 1736 à 1774, la livre équivaut à 1,86 fr
de 1736 à 1774, la livre équivaut à 1,86 fr
en 1786 : la location de métayage passe à Côme Jousse pour 160 livres, la métairie de la Galopière comprenait 12 journaux ½ de terre labourable, 10 hommées de près et  10 journaux de bois
- de 1775 à 1786, la livre équivaut à 1,44 fr

Les propriétaires de fiefs dans le haut-Maine conservèrent sans grandes modifications, de 1399 à 1844, les métairies et les bordages.

Les aveux que les titulaires de bordages et de métairies firent successivement en 1399, 1406, 1608, 1681 et 1776, liés à l’arpentage de leurs terres en 1564, complètent pour notre petit terroir, ces baux, en donnant une répartition assez précise de la structure des exploitations rurales à cette époque : en terres labourables, près, pâtures, vignes, bois et taillis,

Gare ( la ) - (1932 - f. B.4 - corps principal - 399 ; annexes - 398 ).
Le Conseil après examen des travaux du nouvel Ingénieur en chef, lui accorde sa confiance, et approuve son rapport.
Le Journal des Transports n°41 du  9 octobre 1897, informe ses lecteurs, que par l’arrêté du 11 septembre 1897, page 517, le Préfet de la Sarthe, a autorisé l’ouverture à l’exploitation des lignes de chemin de fer d’intérêt local à voie étroite Le Mans - Foulletourte par Guécélard, et la ligne Foulletourte à Mayet, soit une longueur totale de ces deux lignes : 48, 660 kilomètres.

Le tracé définitif de la ligne à voie étroite du tramway de la Sarthe : Le Mans à Foulletourte est fixé,

La première section de la ligne Le Mans - Foulletourte s’embranche sur la ligne Le Mans - Saint-Denis-d’Orques aux abords du pont du Greffier, au départ de la gare Centrale des Tramways de la Sarthe. Le tracé traverse la Sarthe sur le pont du Greffier qui a été élargi et consolidé pour recevoir la voie ; il suit l’avenue dite du Pont de Fer, l’avenue Saint-Gilles, passe sous les viaducs des chemins de fer de Paris à Brest, et du Mans à Angers ; il suit la route départementale n°1 du Mans à Sablé, jusqu’au passage à niveau de la ligne Le Mans à Angers.

Cette partie du tracé a sur le précédent l’avantage d’économiser, en passant sur un pont existant, la construction d’un pont sur la Sarthe ; ce qui naguère avait été déclaré impossible. Le tracé ne franchit pas la ligne du Mans à Angers, il abandonne la route départementale n°1, longe la ligne de l’Ouest au pied de son talus, passe à travers champs pour contourner le mamelon de Saint-Georges-du-Plain, puis, entre la ligne d’Angers et la rivière Sarthe, «  aux Fondus d’Allonnes », au moyen d’une tranchée à flanc de côteau, dans un terrain sableux il déboucheà la bifurcation des chemins vicinaux n°11 de grande communication, et n°8 d’intérêt commun. 

À cet endroit sera établie la halte de la «  Croix-Georgette ».

À partir de là, sur une longueur de 7,420 km., le tracé suit, - mais non sans déviations, - jusqu ‘à Fillé, le chemin d’intérêt commun n°8, qui sera élargi d’un mètre. Le bourg d’Allonnes est contourné au moyen d’une déviation à travers champ, et le bourg de Spay au moyen d’une déviation sur un chemin rural remanié à cet effet.

La station d’Allonnes est placée à 150 mètres du bourg, et accessible par un chemin existant. La station de Spay est établie à 200 mètres du centre du bourg, à la jonction de deux chemins vicinaux ordinaires n°4 et n°6.

En partant de Spay, la déviation se poursuit sur une distance de 800 mètres, au-delà du bourg, sur un chemin  rural remanié à cet effet, et le tracé rejoint le chemin d’intérêt commun n°8, au lieu-dit «  le Gué », pour le suivre jusqu’aux abords du hameau «  Les Géleries » ; il abandonne cet endroit pour éviter une série de courbes à faibles rayons et aussi le passage étroit du hame «  Les Géleries ».  C’est ainsi qu’à la suite d’une nouvelle déviation à travers champ il parvient à la station de Fillé, située à 250 mètres du bourg, en bordure du chemin d’intérêt commun n°8.


En quittant cette station, le tracé franchit la rivière Sarthe, en amont du bourg et du barrage sur cette rivière, sur un pont métallique présentant une ouverture de 70 mètres, et rejoint ensuite au lieu-dit «  Les Martrais », le chemin vicinal ordinaire n°5 qu’il emprunte en l’élargissant d’un mètre sur une longueur de 1.650 mètres. 



La gare de Guécélard était très importante, sur la ligne Mayet-Le Mans, comme sur la ligne La Flèche-Le Mans, Guécélard était le seul endroit de cette ligne à voie unique où les trains pouvaient se croiser. Une activité commerciale s'était créé e aux alentours - Doculment collection privée.



Le train montant vers Le Mans attend le train descendant - Document collection privée.

Au moyen d’une dérivation en légère courbe, il évite le « Vieux-Bourg de Guécélard », il rejoint la route Le Mans-La Flèche-Angers.

La station de Guécélard est placée au bord de la grande route à 250 mètres à peine du centre du bourg. De Guécélard jusqu’ à Foulletourte,, sur une longueur de plus de six kilomètres, la ligne à voie étroite suit l’accotement de l’ancienne route Nationale. Dans ce parcours le tracé laisse à gauche la localité de Parigné-le-Polin, qu’il dessert  par une station placée sur le bord de la route d’Angers, mais à 1.000 mètres du centre du bourg.

Tarif des Tramways de la Sarthe en 1914 - Document collection privée.

Gastines
- Gastine, mot attesté en 1225 - Gastinae  ; en vieux-Français : Gastina, dérive directement de Vast, du roman Wast, synonyme d’étendue inculte, stérile,  de lande humide ; du vieux-haut-Allemand Wost ou Vast . Les Francs affectionnaient  les « Wost ».
Gâtine - singulier - féminin - gâ-ti-ne - radical  : « gâter »
En agriculture, cest une lande, une terre inculte - vieux mot de français.


H -


Hallier - ( ruisseau du ) - longueur totale sur Guécélard : 746 m. ; largeur moyenne : 1 m. ; profil mouillé : 0,70 ; surface du versant : 53 hectares ; pente totale : 320 cm. /m. ; volume en eaux ordinaires : 0,002 ; en grandes eaux : 0,030 l./seconde.

Hallier - singulier - masculin - a-lié - à aspiré
du bas latin : « hasla », signifiant  : branches, a désigné au Moyen Âge et en suite  un endroit où poussait, où proliférait des buissons touffus. S'est orthographié  : « Halier & Halliez » ; en vieux-Français a également désigné, celui qui percevait le droit de hallage- dans certaine région en campagne précisait le hangar où l'on remisait les outils aratoires.

Dans les Encyclopédies a désigné un  : « tramail », sorte de filet utilisé  pour la chasse aux oiseaux comme la perdrix , le faisan, la cailles, le canards, et même les lapins de garennes, les levrauts. Les moments les plus favorables pour dresser verticalement les filets,  les : « Halliers », le matin à l'aube, ou le soir à la tombée de la nuit.


L -

La Lande Mortier de la Ville - ( Mortié de la Vilele en 1150 et en 1195 - B.N.F. à Paris ), terroir du Petit Bourray, située entre la Butte de Monnoyer, Château Gaillard, formant une point vers Les Musardières.

Mortier , variante « Mortié », en vieux français « Mortiès ». 
s. m - phonétique : mor-tié -  du latin : mortarium, signifiant à la fois le : mortier à construire, et le mortier où m’on pile.
Trou que l’on creusé au Moyen Âge, dans un sol humide, pour éteindre la chaux vive.

A désigné, en vieux français, devenu le parler local ( haut Maine ) une : mare - un trou rempli d’eau en permanence, situé en pleine campagne, pouvant servir de point de repère fixe - réf. A.D. 72 - 24369 - folio.23 verso.

Nom attesté en 1130 par Eneas. Dans Le Livre des Rois en 1170 ; par Villon ; en 1470 par Gay dans le Glossaire archéologique du Moyen Âge.
Du latin « mortarium » - endroit boueux, avec de la fange.
Cité «  mortelorium » en 1156 ; puis « mortiers » en 1389.
On trouve comme distinction au mot : 1 - sorte de toque portée par certains dignitaires ; 2 - canon court de fort calibre - canon à feu.
Noir - noire - adjectif distinctif « noir » , du latin «  nigra »est purement distinct.

Du IXème au XVème siècle, « Mortier », était nom masculin désignant « une » - mare - dans le Haut-Maine /Sarthe - « mare » - désignait un trou profond rempli d’eau, donnant à l’eau une couleur sombre, situé en peine campagne réf. manuscr. 24369 - folio.23b recto.

Ville,
s. m. - selon une Charte de 1261, Cartulaire de Saint-Mesmin de Micy - B.N.F. à Paris - 10176 folio.43 recto ; endroit où l'on rendait encore au XIIIème siècle la haute et basse justice sous un chêne.

Longue Lande
Longue Lande, attesté en 1170 - Landa,  dérive directement du gaulois Landä qui désigne un terrain découvert non utilisé, précisé dans la topographie par un qualificatif.

dans notre vocabulaire quotidien, des mots essentiellement gaulois,

« …..alouette, ambassade, ardoise, benne, barque, barrière, bec, borne,
«  bouche, bruyère, cercle, char, charpente, chemin, cheminée, craindre, 
« crème, drap, landes, petit, saumon, savon, tonneau, ….cette liste n’est       « pas exhaustive… un véritable « dictionnaire existe » .

dans notre patois local,

« …batinne = grand rateau ; enheudé = entrave pour des animaux ; oeblé = 
« très étonné, qui se frotte les yeux pour s’assurer de…. ; « chaîntre = partie « non labourée, où l’attelage tourne ;  plesse =  plié, d’où clôture de 
« branchages entrelacés ;  charrière = passage de charrettes ; treuliè = 
« courir çà et là ; queniau = enfant  ; lien = attache pour animaux ;
« flambeyer = nettoyer….etc ».

Lunerotte - (  le ruisseau de )
long. 6 091 mètres ; largeur moyenne : 1,5 ; profil mouillé I,50 m ; sa pente totale est de I,645 cm/m ; versant : 600 hectares ; volume en eaux ordinaires est de 0,004  ; étiage : 0,001 ; en grandes eaux 0,600 l./seconde, alt.+50 à sa source au lieu-dit : les Cailléres  - Cne de Laigné-en-Belin,

Nom attesté en 1035 - racine : lune, ayant donné : lunae .
Lunus : nom d’un homme d’origine gauloise.
Le culte de la déesse Luna était très populaire chez les Gaulois, et s’est longtemps perpétué dans nos régions rurales pendant et après la romanisation.
Il est indispensable de se rappeler, que les mouvements de la vie gauloise, étaient encadrés dans l’année, rythmés par les occupations saisonnières, par les dates d’assemblées et par le cycle des mois. Les mois étaient des lunaisons, mais des lunaisons décalées. Les Celtes-Gaulois ont adopté la quinzaine et nous l’ont laissée : ils ont coupé les mois en deux moitiés marquées approximativement à l’origine par la pleine lune. Les Gaulois comptaient par lunes et par nuits . Il semble aussi que l’année commençait par sa moitié sombre, la fête de Samhain - 1er novembre. ( Les Celtes - t. II , p.608 , Henri Hubert )

Le suffixe -otte  est diminutif. L’idée diminutive exprimée par le suffixe ne porte pas sur le sens étymologique . Ainsi, on peut interpréter : lunerotte  - petite lune «  reflet de l’astre de la nuit, dans le miroir de l’eau ».
La grande majorité  des diminutifs français existait déjà au XIème siècle, mais beaucoup sans doute plus anciens .

Le ruisseau de Lunerotte, suit une direction générale Est/Ouest, elle n’est rompue qu’au contact de la Butte de Monnoyer, ce cours d’eau la contourne par le Sud pour rejoindre le ruisseau des Fillières devenu nettement plus important. Ensemble, ils s’engagent en parallèle avec le «  bras du gué d’Urtebize, dans le couloir à fond plat précédemment cité.


M -

Maison Neuve,
- Maison Neuve : vers la moitié du IXème siècle, on trouve : Mansiones ; en 1234, Maysons, indiquait un gîte d’étape, un «  relais », le voyageur pressé pouvait y changer de monture.

Maison Torse,
Maison Torse
En vieux Français « Tors » était un adjectif signifiant : tordu.
Tors, devenu Torse dans le langage populaire
Un Chartrier de l’Abbaye de Saint-Mesmin - ( 407 ), signale en 1277 et en 1315, la fabrication de « tors » - sorte de gros cordon tordu.
Torse - Torsse - Prorce - s. f. - selon un Glossaire de l’ancien Français du IXème siècle au XIIème - réf. Chroniques de Froissard - XIII - 147 - Indique un détour - chemin détourné.

Un plan ancien , indique la « Maison Torse » - au XIIIème siècle, à proximité du carrefour avec le chemin de Oisé, qui s’enfonçait dans la lande du « Mortier de la Ville » en direction  de Oizé. 

Maison - du latin : « Mansio » - signifiant : telais, gîte d'étape sur une une grande voie antique, a désigné au Moyen Âge, un habitation importante, le plus souvent suivi d'un adjectif : « neuve », ou d'un déterminatif : « torse».

Torse - nom d'un homme latin : « Torcius », dérivé du gaulois : « Turcius »,  à un sens topographique signifiant : détour, chemin détourné ». ; cité en 1080 et en 1178 : « Torciaco».

Malidor - ( le ruisseau de l’étang de ),
long. 1508 mètres ; largeur moyenne : 1,3 ; profil mouillé 1,3 m ; pente totale : 1221 cm./m. ;  versant 46 hectares, est alimenté par l’étang du même nom - résurgence faisant office de  bassin hydrogéologique  de la nappe phréatique, rejoignent le Rhonne sur sa gauche peu à prés le lieu-dit : les Bigottières - un acte du 11 mars 1690, fait état des Boëlles des Bigottières……( réapparition des eaux du niveau phréatique dans les fossés, sur le bord de l’allée ) - volume en eaux ordinaires : 0,004 ; étiage : 0,001 ; en grandes eaux : 0,040 l. /seconde - peut entretenir un surface humide de 45 hectares.

Martinière ( la ) - ( 1810 - f. E.3 - habitation et jardin - 204 ; dépendances et  pâtures en 207 ; cour - 206 ;  pâtures en 205 )( 1844 - f. D.2 - habitations - 108 - 109 ; jardins - 110 - 111 et boëlles - 113 - 114 ; dépendances - 106 - 107 ; pâtures - 97 - 112 ; bandes boisées de feuillus - 98, et des bois sur la rive gauche du Rhonne - 191 ).
- les Martinières, apparu vers la VIIème siècle, s’est rapidement popularisé. Comme pour le précédent, nom propre du premier possesseur de cette terre, domaine d’un homme nommé « Martin ».

Métairie de La Martinière « Montrées ou Visitations au XVIIIème siècle »,
Visitation ou montrée datée du 9 mars 1786, fournissant une description détaillée, et d’intéressants informations sur la Métairie de la Martinière - paroisse de Gué Ceslard, seigneurie de Buffes - ( intégralement paléographié du document original ).

- terre : 52 journaux dont 29 en seigle,
                                        23 en froment,
- prés  : 17 hommées ½,
          - pastures : 5 journaux ¼,

« …. un corps de bâtiment construit en coulombés, couvert en chaume de
« froment, composé d’une grande chambre manable ( pièce commune             « chauffée ), et cheminée en pierres à four, ayant son entrée et porte           « fermante à deuz battants par la cour, fermante à une serrure, loquet et       « deuz verrouil, une  fenestre avec trois barreaux de fer scellé. Laquelle         « est garnie d’un volet  fermant et d’un verrouil plat. L’aire de ladicte meson
«  et sans pavé, il n’a  pas l’apparence qu’il n’en ait eu, il y a plusieurs   « cavités à aplanir. Porte de  communication à une autre chambre froide à
«  costé cy après son entrée et porte par la cour fermante avec une serrure « et un loquet. Une  fenestre sur  la cour ayant deux barreaux de fer et un 
« volet fermant avec un petit verrou  il plat. Il manque deux carreaux à la 
« petite fenestre, et l’aire est sans pavé le sol apparaît être en terre battue 
« Les murs, au-dedans de ladicte meson, sont enduits de chaux et de sable « et dégradés sur un quart de toise.
« Grenier au-dessus des sur deux chambres dont le plancher est en terrasse 
« non carrelée, ayant son entrée par le haut du pignon, sus d’escalier de
« meunier fermant avec une serrure…….. »,

On découvre également dans ce même acte : « …..sous le même toit un 
«  cellier, un fournil, une estable, une grange, en pignon un toit à porcs et     « une soue en appentis…. ».

Dans nos recherches , nous avons également découvert, une autre montrée datée du 3 ou 9 décembre 1759, du bordage de Petit Guesselard,

- terre à seigle : 7 journaux ½,
- prés : 8 hommées,
- landes : 4 journaux,


Matefeux ( le ruisseau des )
puis le ruisseau  le Vivier : long. 1158 mètres  ; largeur moyenne : 1 m. ; profil 91 hectares .

Matefeux - en 1309, diminutif du pré-indoeuropéen : matta  signifiant : forêt - semble désigner, ce qui a encore été cité en 1268 : forest dou Man's - vestiges de la très célèbre ( dans tous les romans et textes médiévaux ) - forêt du Mans , très fortement attaqué par la déforestation.

Mat. émane du germanique : « math. », diminutif de l'Indo-européen : « matta » - signifiant forêt, étendue boisée ; associé à un un mot d'origine latine : « focus = feux ». Dans ce cas : Matfeux pourrait signifier: « forêt détruite par le feux ». De très nombreux documents aux A.D.72, et à la Médiathèque du Mans relatent la destruction de la célèbre forêt du Mans, entamée dès le Néolithique et fortement détruite au Moyen Âge par l'écobuage. Ladite forêt s'étendait très largement sur la rive gauche de la riv_re Sarthe, en direction de l'Anjou, et de la Touraine.

Métairie ( la ) ( Petite ) - ( 1844 - f. D.2 - habitation - dépendances sous le même toit - cour - 156 ; jardins - 155 ; bois de sapins - 157 -158 - 159 ).
- la Petite Métairie, origine médiévale « médietas » qui signifie moitié. Le métayage a été supprimé en 1790. Ce nom désigne une petite exploitation agricole dont le fermage représente la moitié des produits du sol, où le propriétaire possède la moitié du cheptel vif, le locataire-exploitant est tenu aux subsides- aux avantages en nature ( fourniture de lait, d’ œufs, de volailles, de légumes, de bois,  1 charroi et 1 journée de travail en supplément du loyer  annuel ) - Charroi = 1 journée ( homme ) + cheval attelé + voiture.

Minières - et ( chemeing des Minières ) , 
- acte de 1428 )
Mine - n. f. - phonétique : mi -ne ; émane du latin : mina, lui-même du grec : nina, dérivant de langues Orientales - de l’hébreu : maneh, du verbe : manah -  ; chaldéen : supputer.
Désigne une pièce de monnaie, mais également  un gîte à l’intérieur de la terre , où sont enfouies diverse matières premières, richesses pour l’industrie.

Minier - ière - adjectif - phonétique : mi - nier ; ière - Travaux d’extraction d’une matière première , d’un minerai.
Au Moyen Âge, le fer étant cher, communiqué aux outils aratoires métalliques un exorbitant, inaccessible aux petits paysans Guécélardais. Ceux-ci, creusaient dans le sol des trous circulaires : «  des minières », jusqu’à une veine, une strate d’argiles glauconieux. Le minerai de fer se séparant facilement des autres métaux ( oxydes et carbonates ), du premier groupe par lavage intensif au ruisseau voisin, nos paysans de cette époque produisait un « fer doux ». 
Selon la Coutume du Maine - Cheptel de fer -  Concession à bail des bestiaux d’une métairie, à charge d’en restituer une quantité ou une valeur égale à l’expiration dudit bail.
Plus tard, de ces : minières fut extrait les argiles indispensables aux trois poteries guécélardaises.



« Minère » - déblayée lors d'une étude archéologique sur l'extraction du fer au Moyen Âge - à l'aide d'une échelle de fortune, d'une corde et d'un treuil très rudimentaire, le chef de famille était descendu dans le puits, jusqu'à la veine exploitée, par sa femme et ses enfants - Document collection privée

* - Glauconie, est omniprésente dans des couches de sables dont l'origine est Cénomanienne, et dans les d'argiles à Guécélard
du grec : glaukos signifiant vert bleuâtre - Association de minéraux argileux à fortes teneurs en fer - Fe3, appartenant à une série dont l'extrémité est de type : smectite, et l'autre de type mica glauconotique. La glauconie se forme en milieu marin, le plus souvent à une profondeur comprise en 50 et 500 mètres ( ce qui donne une idée relativement précise de la hauteur des eaux marines, qui submergeaient  il y a de 100,5 à 93,9 M.a. , le territoire communal de Guécélard ).

autres témoignages de la submersion du territoire guécélardais,






Vertèbres d'un PLESIOSAURUS, définis par Arambourg en 1952 - Prédateur des eaux cénomaniennes de 13 à 15 mètres de longueur - Ordre : SauropterigiaDocuments collection privée.



Très vieille photo d'un séchoir de plein air pour tuiles et poteries - Document collection privée.

Minières - ( le ruisseau des ), 

conflue au raccordement  du  : bras du Gué d’Urtebise avec le ruisseau des Fillières, long. 1719 mètres - profil mouillé 

Métairie - singulier - féminin - mé-tè-ri
Du bas latin  : « Medietaria », de  : « medietas » signifiant  : moitié, dérivé de  : « medius = moyen ».
Autrefois, dans nos campagnes  ferme exploitée par un locataire-paysan, dont le propriétaire retient sur le travail effectué par son locataire la moitié ou telle autre partie des fruits et des récoltes. Ce mot a désigné longtemps une petite ferme dont le fermier paie au propriétaire une redevance fixe soit en argent, soit en nature.
conflue au raccordement  du  : bras du Gué d’Urtebise avec le ruisseau des Fillières, long. 1719 mètres - profil mouillé 

Mollière - ( la Grande et la Petite ) - ( 1844 - f. C.3 ; ( Grande - cour - 186, encadrée sur quatre côtés par habitation et une petite dépendances, - deux jardins - 184 - 185 ; deux grandes dépendances sur chacun des autres côtés, contiguës aux pâtures - 188 - 189 ) séparée de La Petite Molières, par le ruisseau d’Hannarée, mais accessible par le « gué de La Mollière ».
Une bande boisée - 130 - 134 , délimite deux pâtures - 131 - 135, en bord du ruisseau,

Mollier - singulier - masculin - mo-lié ; Molière ou Mollière - singulier - féminin, signifiant devenu  : « Molié - Molie. »
Molie - Mollie, participe passé du verbe  : « Mollir » - devenu mou = terre molle.

La Petite Mollière - ( 1844 - f. C.3 ; un bâtiment important, comprenant habitation - communs - 150- 151 ; sur l’arrière 3 jardins - 149 - 153 - 154 ; parures - 148 - 155, en bordure du ruisseau d’Hanarrée ; chemn d’accés à la route royale N°23, dans des bois de sapins - 139 - 140 - 141 - 142 - 143.

Mondan - ( 1810 - f. F.2 ; habitation et jardin - 149 ; cour - 150 ; dépendances et pâtures - 171 ; bois marmentueux de Mondan - 172 ) ( 1844 - f. E.4 - cour quadrangulaire - 494, les quatre côtés étant pourvus de bâtiments à usage agricole  habitation - adossée au jardin ; raccordé au chemin de Guécélard à La Suze, par un chemin arboré)
-  Mondan, mot attesté en 1165 - signifie en vieux-haut-Allemand «  petite bouche », par analogie : petite embouchure - par exemple  petit cours d’eau avec un plus important, autrement dit confluent d’un affluent avec un grand collecteur principal.

Monnoyer - ( La  Butte de )
Mons rigatus - XIéme siècle ; Mont Noyé du XVIème siècle au XVIIIème, hérissée de pins , domine une lande humide, marécageuse pendant 4 à 5 mois de l’année. Au sommet : la pierre des Trois Communes , semble remplacer une croix qui s’y dressait en 1784 et en 1793 « …….pour protéger le pauv’monde desnouts … »  - sorte de génie malicieux, quelquefois maléfiques qui hantaient ce pays marécageux.

Le marécage qui s’étendait à sa base et à la sortie Ouest du couloir, s’appelait toujours à la fin du XIXème siècle : la Basse Judée , cité dans des textes aux Archives départementales de la Sarthe .

Le 28 juillet 1794 - 10 thermidor an II - 
« ….tous les citoyens de la commune de Saint-Gervais  assemblés en leur   
«   ci-devant église pour satisfaire au décret du 10 juillet 1793 ordonnant la 
« vente ou le partage gratuit par tête des biens communaux, demandent à   « l’unanimité, devant M.  Chevereau, maire et commissaire nommé à cet  
« effet par le Conseil général du département, de « jouir comme par le 
« passé en commun de la dite lande du Bourray en y faisant paître leurs  
« bestiaux et ramasser de la bruyère. Cette lande , est lande est placée  
« dans un fond aquatique, déclarent- ils……..   fait penser avec son 
« stagnante eau à un étang…..

les points de passages permettant le franchissement de cette zone, sans encombre, à la mauvaise saison, connus de quelques initiés étaient : le gué Roger et  le gué Urtebize .
Réf. ( Archives du Cogner - 742 ; Archives départementales de la Sarthe - Q.29/3 et A.1, en supplément autre sujet  L.50 et 112 p.227 ).

Selon Pierre Larousse, Mont émane du latin : Mons, lui-même de la racine : man, signifiant : demeurer, rester sur place, immobile, par extrapolation : masse restant sur place ne pouvant se déplacer, grande élévation naturelle immobile, restant sur place.

Mont Noyer - Noyer  - verbe - noi-é ou no-ié
Du latin : necare,  signifiant proprement tuer, qui se rapporte à la racine Sanscrite  « nac » précisant : « périr - détruire - tuer », mais également à la racine grec  « neko », ayant le même sens ; au latin  « noceo = nuire ».
Dans les vieux textes des A.D.72 et de la Médiathèque du Mans  noyer , avait implicitement le sens de tuer. Quant à la signification de faire mourir dans l'eau, qui est aujourd'hui  la seule retenue, elle émane des lois barbares, qui ont été partiellement adoptées.

Morrière - ( la Grande ) - (  1810 - f. E.1 - section habitation - 73, jardins - 75 ; dépendances  et pâtures - 72 - 74 et près 76 )

Morière - ( Petite ) - ( 1810 -f. E.2 - habitation - 87 ; jardin - 88 ; dépendances et pâtures - 70 - 86 )
( en ce qui concerne, la dénomination de Grande et Petite Morrière, nous pensons qu'il s'agit d'une erreur du copiste ).

Mortray,  
- Mortray, racine bretonne moch, en 861 mortref ( s),désigne un lieu où vivent des porcs ou des sangliers, définit une exploitation spécialisés dans l’élevage des porcs.

Musardière ( la ), 
( 1810 - f. F.3 ; habitation et dépendances sous le même toit - 453 ; cour - 452 ; jardins - 451 ) (1844 - f. E.2 - habitation - dépendances bâtiment longitudinal - cour - 199 ; jardins - 198 - 200 ; pâtures - pièce d’eau - 190 ; clos - 195 ; l‘ensemble cerné partiellement par des bois de sapins)
- les Musardières, nom d’origine obscur selon le C.N.R.S, est mentionné la première fois vers 1086; Tardivement, vers le XVème, est devenu le nom d’un homme « Musard », peut-être issu  d’un sobriquet désignant un « irréfléchi ».

Musard - Musarde - adjectif - mu-zar-de
familièrement on dit  : une personne qui muse.
Autrefois, bien avant 1900, le nom de : « Musard » était attribué aux bateleurs, musiciens ambulants, qui jouaient d'un instrument, chantaient ou récitaient des vers.
L'origine du mot  : « Muse/Muser », est controversée, Delâtre, le fait dériver du germanique   : « musse » définissant  : loisir - oisiveté ; le vieux-haut-Allemand nous donne  : « muezôn » - être oisif. Nous avons cité Delâtre, , il nous paraît le plus vraisemblable, avec sa définition annotée  : « Muser, c'est s'amuser de rien, c'est perdre son temps, avec des bagatelles ».
Musard, est associé au suffixe  : « -aria = -ière », pour désigner un lieu-dit, un lieu habité/occupé ; attesté en 1209.



Noirie - ( le ruisseau de La )
long. 2698 mètres ; largeur moyenne : 1,6 m. ; profil mouillé : 1,6 m. ; surface du versant 615 hectares - alt.+47 à sa source, Cne d’Yvré-le-Polin . Pente totale : 524 cm./m. ; volume en eaux ordinaires : 0,008 ; étiage : 0,004 ; en grandes eaux : 0,500 l./seconde.   .Au château de La Noirie, il se réunit avec : l’affluent de la Noirie .

Racine  : « Noir - Noire » - adjectif - noi-re
Latin : « Niger », se rapporte probablement au même radical que  : « nox - nuit » - la racine Sanscrite  : « nac », signifiant  : « détruire - périr », a donné le larin  : « neco ». Ces synonymes de sombre, a désigné la couleur la plus obscur, celle qui selon les physiciens, est produite par l'absence ou l'absorption de rayons lumineux.
Noir, est associé au suffixe  : «-ie », précisant un domaine. 


O

Oratoire
s. m. - phonétique : o-ra-toi-re - du latin : oratorium de : oratore signifiant prier.
Diminutif : oratorio précise discours - petit discours - petite harangue.
Pièce isolée, ou dans une maison est destinée au culte religieux, à l’exercice de la dévotion, à la prière en groupe.
Construire un oratoire - créer un oratoire c’était servir Dieu.

Il semblerait qu’en 1575, l’oratoire existait  encore.
A.N. de Paris - 1490 - .272 ; Recherches de M. Pasquier - p.187.

P -

Patis ( le ) - ( 1932 - f. B.2 - corps de bâtiments - 152 ).
- le Patis, nous trouvons dans des actes vers 1119 «  Pastis », en 1239, est cité « Paisterie » désignant dans des cartulaires, pour préciser un endroit de libre pâturage, une terre non cultivée.

Au XVIIIème siècle, et encore à la fin du XIXème, 
Patis ou Pâtis - singulier - masculin - pâ-ti,
Emane du bas latin  « pasticium » désignant un lieu où l'on attache les bestiaux ; de « pastum » dérivant de « pascere = paître », que l'on assimile au grec « paomai = manger ». Cela semble apparaître comme découlant de l'ancien Slave, selon Pierre Larousse « pasti = paître », au présent « pasa », d'où « pâsha = pâturage »  et  « supasti = garder ».
Autrefois, dans des actes et dans des textes anciens a désigné : des espèces de landes ou de friches où l'on faisait paître les animaux sous  la gade d'un humain.
Ancienne coutume  « terrains vagues en pâture perpétuelle ». 

Pelouse ( la ) -
( 1932 - f. B.4 - angle gauche du chemin départemental n°213 - de Guécélard à Oisé, et du chemin rural n°2, de Guécélard à La Flèche, deux corps de bâtiments - 306 - 595 ).

Pelouse - singulier - féminin - pe-lou-ze
Issu du vieux Français « pelous - pelouze » signifiant  « velu » ; provenant de  « pilosus = lapin = velu » - latin  « pilus = poil ».
Désigne : un terrain couvert d'une herbe épaisse et courte. En principe les pelouses, se placent entre les gazons et les pâturages ; elles diffèrent des premiers en ce quelles renferment des graminées, de nombreuses plantes, ou même des sous-arbrisseaux, tels que les cystes, les polygalas, les thyms, etc.; les seconds, en ce qu'ils ne servent que d'une manière accessoire à la dépaissance des animaux, qui y trouvent une nourriture moins choisie, moins abondante, parce que souvent établis sur des terrains secs.

Pétrie ( la ) - ( 1810 - f. E3 - habitation et dépendances sous le même toit - 335 ; cour - 336 ; jardins - 332 - 333 - 336 - 339 ; pâtures - 334 - 337 )( 1844 - f. D2 et D3 - habitations - 275 - 277 - 279 - 282 ; jardins -  278 - 280 - 281 ; pâtures - 273 - 274 ; bois de sapins - 246 ).

Pétri - Pétrie - pé-tri
Participe passé du verbe  « pétrir ».
Détrempé, mêlé , mis en pâte - Farine pétrie avec soin ; argile pétrie avec les mains.
En géologie, tous les dépôts lacustres sont principalement composés de calcaires pétris.

Pierre ( la ) - (1932)
Pierre - singulier - féminin - piè-re
Du latin « petra » ; du grec « petros - petra » - On peut envisager que le grec « petra » désigne une chose que l'on lance, comme projectile.
La racine « pat » - voler - tomber, est conservé dans le corps dur et résistant dénommé « pierre », composé de divers oxydes, qui est utilisé dans la construction de maisons et d'édifices.

Boileau a écrit  
- aux accords d'Amphion les pierres se mouvaient,
- et les murs thébains s'élevaient....

Plaisance,
( 1932 - f. B.4 - ensemble de trois résidents - 735 - 736 - 737 ).
Plaisance - singulier - féminin - plè-zan-ce - radical « plaire ».
Plaisir - joie - volupté.
Lieu dénommé  « Plaisance », désigne un lieu dont la situation et du plus pur agrément.

Plessis ( le ),
( 1810 - f. F.1 ; habitation - 61 ; jardin - 60 ; dépendances et pâtures - 62 )( 1844 - f. E.1 - habitation - communs - 92 ; dépendances - cour - 93 ; jardins - 88 - 94 ; pâtures - 90 -91 ).
- le Plessis, nom attesté en 1118 - Eplessie, Plaissie en 1237, signifiait  courber, ployer ; a désigné un enclos formé par des branchages entrelacés , où l’on enfermait et faisait paître en général des chevaux.

La Métairie du Plessis,
en 1530, elle  comprenait,
- 11 journaux de terre labourable,
- 29 journaux de bois,
- 5 journaux de patis,
- 2 quartiers de vigne,

en 1621, elle était louée,
- 95 livres, 2 chapons gras, une livre de bougie,
en 1627, le loyer s’élevait à 105 livres,
en 1672, à 95 livres,
en 1688, à 80 livres,
en 1730, à 85 livres, 2 poids de beurre, 3 poulets, 5 poulardes,
en 1747, à 85 livres, 2 charges de seigle, 2 d’orge, 2 poulardes.

La terre était affermée, le propriétaire en retirait de nombreux subsides : avantages en nature : poulardes, beurre œufs, livres de bougie, plume d’oie, chanvre, toile, charrois divers et même du bois de chauffage livré.

Point du Jour ( le ) - 1932

En 1871, un groupe de trente six de « Uhlans », les célèbres lanciers de l’armée Prussienne, sous le commandement du lieutenant Eugen Freÿntag, s’aventurèrent par la grande route 23, jusqu’au hameau du Petit-Guescélard, ils y séjournèrent trente trois  jours faisant régner la terreur. Le premier jour, au carrefour du Point du Jour ( de nos jours les premiers feux, en arrivant du Mans ), ils rencontrèrent  un pauvre malheureux soldat. 


Pour exemple et à titre d’information pour la population, ils le fusillèrent sur place. Il s’agissait d’un pauvre prêtre, originaire d’un petit village du Finistère, mobilisé dans la 2ème réserve, désarmé, isolé de ses camarades par la débâcle, qui s’est trouvé au mauvais endroit, au mauvais moment, dont le seul tort, avait été de porter l’uniforme de l’armée Française. Son souvenir méconnu, sa tombe oubliée est toujours visible au cimetière de Guécélard, dans une parcelle réservée.



Pont Messier, construit au XVIIème siècle sous l'égide du comte de Broc, seigneur de Mondan, pour permettre aux habitants de la rive droite du Rhonne,  de se mettre « hors d'eau sur la rive gauche de ce petit cours d'eau », lors des inondations de la Sarthe - Document collection privée.

Pont Messier, connu sous la dénomination......., 
de « Pont Romain », construit au XVIIème siècle, par les habitants de Guécélard sous l'égide du seigneur de Mondan

Le 26 juillet 1574,  saisie par le procureur du roi à Château-du-Loir du fief et de la seigneurie de Mondan, sur « …..haut et puissant seigneur Jean de Launay, chevalier de l’ordre du roi…. ». 

Foi et hommage en date du 28 mars 1575, à Château-du-Loir, par Jean de Launay, pour son fief de Mondan.

Un acte du 3 janvier 1622, qualifie messire Nicolas de Launay, comme seigneur de Mondan.

Déclaration rendue le 11 août 1643, par Denis Mieuzet, avocat au Mans pour son bordage de Gueceslard à Sébastien de Broc, seigneur des Perrais, du Grand fief de Vaas, de Grillemont, de La Chappelière, de Bœuf-Renard, de Pierre-Pont, de Mondan et autres, vicomte de Fouelletourte, selon certains actes, 1610-1613.


Le comte de Broc, reçoit le 6 août 1645 une déclaration à cause de son fief de Mondan, par « ….Maistre Franczois Hervé, prestre, curé de Nostre-Dame-du-Gué Ceslard. Dans un texte en date du 25 juin 1664, on trouve « …..messire Pierre de Broc, seigneur de Mondan…… ».
Sébastien de Broc *, second  fils de Mathurin de Broc et de Louise de Lavardin désigné par son père comme son héritier principal après l’exhérédation de François, son fils aîné. 
Il devint  seigneur des Perrais, de Mondan, du Grand fief de Vaas, de Grillemont, de La Chappelière, de Bœuf-Renard, de Pierre-Pont, de Terre-Girard, du Bois-Tancé, de Beaumont en Oizé et vicomte de Foulletourte. Dans certains actes de 1610 à 1613, il est appelé «  seigneur de Broc », de Lizardière, des Perrais, et qualifié à partir de 1610 au moins de « Chevalier de l’Ordre du Roi et gentilhomme ordinaire de sa chambre ». Parmi les aveux qu’il reçut on peut citer ceux de Joachim Ferrecoq, propriétaire de La Sauvagère, à Cérans, le 20 juin 1613 ; de Jean Guyon, marchand demeurant à La Suze, sieur de La Petite Sourderie, à Saint Georges-sur-Erve ( Mayenne ), le  15 octobre 1613 ; et celui de Jacques Éveillard, écuyer, demeurant à Nogent-le-Bernard, propriétaire de La Sauvagère à  Cérans, le 25 août 1643.


* BROC (de), famille d'ancienne chevalerie de la province d'Anjou.

Les crues de la Sarthe sont soudaines et  destructrices, nous en avons noté quelques unes qui ont tout particulièrement marquées l’esprit des guécélardais de ces époques, dans divers actes et registres paroissiaux : 1219 - 1224 - 1245 - 1565 - 4 octobre 1567 - 15 décembre 1602 - 1651 - 15  juillet 1711 - 15 octobre 1739 - 15 mars 1751 - 21 juillet 1758 - 4 avril 1762 - 29 février 1772 - 1846 - 1861 - 1866 - 1910 - 1936 - etc, plus prés de nous : de 1995 - 1999 - 2000 et 2001.


Celles de 1602 - 1651 ont entraîné de très importants dommages - selon les documents A.D.72.



Crues conjuguées de La Sarthe et du Rhonne en 2000 et 2001 - Document A.P.E.G

« Le 15 décembre 1602, les eaux montèrent si rapidement que plusieurs
« personnes furent  noyées dans leurs maisons » .   

« Le lundi 16 décembre 1602, l’eau commença à croistre et elle fut très haute.
« Il s’en fallut d’un pied et demi qu’elle fut aussi haute qu’en 1576 » 

Archives départementales de la Sarthe - extraits du Journal de J. Bodereau

Port - ( le ),


Gros plan sur la section B.4 du Plan Cadastral de Guécélard, édition 1932 ; où le « Chemin du Port est clairement identifié - Document des Archives départementales 72.



Photo satellite du « Port de Guécélard », qui a connu une grande activité, jusqu'au XVIIIIème siècle, avec les rotations bi-mensuelle des bateaux de l'abbaye bénédictine de Saint-Mesmin-de-Micy - Bien situé  dans un méandre de la rivière Sarthe - Document Google earth.

Poterie
Le potier logeait dans une petite maison basse en bordure l’actuelle N.23, à côté  de son atelier « la Boutique à poteries »,

la Poterie, alt. +38, cité dans un acte de 1284 « Poteria »
Selon un acte d’acquisition établi chez Maître Plessis, notaire à Estival-les-Le Mans le 14 août 1887, et un acte d’adjudication volontaire réalisé par Maître Feurant, notaire à La Suze le 7 septembre 1919, nous constatons qu’à cette date existait encore à Guécélard, un bâtiment ayant été utilisé en atelier de poterie.



Gros plan sur la section B.4 du Plan Cadastral de Guécélard - édition 1932, on distingue entre la section 523, et 516, la « ruelle du Four », permettant d'accéder au « Pré du Four » = Four à Ban . De nos jouts tout a disparu sous la lame du bull dozer, et le béton de l'urbanisation - Document Archives départementales 72.

Poterie - singulier - féminin - po-te-ri - radical « pot »
Endroit où l'on fabrique, où l'on confectionne de la vaisselle de terre. Ce fait répond à un besoin primordial, c'est l'une des plus anciennes industries humaines. Elle appartient aux temps les plus reculés.
Les argiles dont se servent les potiers sont des mélanges naturels de silice et d'alumine, elles se caractérisent par leur toucher gras et onctueux, et la propriété qu'elles ont de former quand on les pétrit dans l'eau, une pâte liante et ductile qui peut prendre toutes les formes qu'on lui donne par la manipulation, ou à l'aide d'instruments.

Pré du Four - ( le ),
(1932 - f. B.4 - terrain - 815 ) - lieu où se situait le « four à ban » - four seigneurial, où le seigneur de Mondan percevait un droit de ban, sur la cuisson des pains . Tout habitant de Guécélard était obligé de faire cuire son pain, en ce lieu.

De nos jours éliminé par les constructions modernes. En 1955, la ruelle du Four existait toujours.

Four à Ban
Ban - singulier - masculin - ban - découle de « bannir »
Bannir - Banal - Ban, découlent tous les trois d'une racine commune appartenant aux langues germaniques, et ayant le sens primitif de : proclamation , de mandement, de publication, signifiant : à l'aide desquelles, on peut se rendre exactement compte de la valeur précise des choses, des termes actuelles.
Fours à Ban, Moulin à Ban , Pressoir à Ban, Fours, Moulin, Pressoir appartenant au seigneur, et où les habitants du lieu étaient obligés de faire cuire leur pain, de faire moudre leur grain, de presser leur raisin, moyennant une redevance en nature, sous peine de très graves sanctions.

Prée ( la ),
( 1932 - f. A.2 - hameau de 3 résidents - 575 -576 -577 ).
lieu-dit : la Prée 
- la Prée, nom attesté vers 1180 - la Préhée . En 1239, plusieurs cartulaires d’abbayes désignent ces pâturages communs, c’était le droit de faire pâturer les animaux après la première coupe de l’herbe.

Pré des Fontaines - ( le ruisseau du ),  
long. 1217 mètres ; largeur moyenne : 1,2 m. ;   profil mouillé 1,2 m.; pente totale 295 cm/m - alt.+43 à sa source , Cne de Parigné-le-Polin ; surface du versant 613 hectares ; volume en eaux ordinaires : 0,008 ; étiage : 0,004 ; en grandes eaux : 0,500 l./seconde.

Pré-Maillet - ( ruisseau du ),                  
reliant le ruisseau de l’étang de Malidor à celui de Château Gaillard, est un drainage naturel de terres où l’eau n’est jamais très éloignée de la surface du sol ; ce dernier est un  affluent droit du ruisseau des Fillières. 

* - Prés - Pré - nom masculin
En 1080 - latin : pratum - en vieux-Français : prée / prada, à donner : préage désignant sur des actes du XIème siècle et XXIIème : petit pré ; et son incontournable dérivé : praage - droit seigneurial accordé pour faire paître des animaux en un lieu.
Cité au XIIème siècle : Pré, avec l’adjonction du nom de son propriétaire : Maillé - Mailleis, devenu par la loi de la phonétique : Maillet.

* - Maillet - Maille - singulier - masculin
Mail - du latin : malleum a donné en 1162 - maillier ; en 1160 - mailleis  ; en 1210 -  maillel ; en 1335 - maillais.
Nom donné aux Parisiens révoltés le 1 er mars 1382, au sujet de l’établissement d’un nouveaux impôts - réf. Arch. JJ.123 - pièce 120.

Vente au « maillet »,au 3ème coup de maillet, la vente est adjugée - réf. 1465 et 1519 - folio.11 verso.

Pré - singulier - masculin - pré
Du latin « pratum », mot qui selon Pierre Larousse, se rapporte probablement à la racine Sanscrite « par », signifiant : pré - être vert, également du grec « prason » signifiant  « poireau » - latin « porrus ». Les Grecs modernes appellent le gazon « prasia ».
Prairie de peu d'étendue ; terre qui produit de l'herbe que l'on fauche, que l'on laisse sécher, que l'on rentre à l'abri lorsqu'elle est bien sèche que l'on dénomme foin. Où l'on fait ensuite paître des animaux.
Endroit, où l'on se battait en duel.
En principe désignait le pré le plus proche de La Fonntaine, de la Maison  de Maillet, ou du ruisseau de.....
En vieux Français « prades » - vers 804 « pratis » ; 1130 « pradas » ; 1163 « prées » ; 1580 « prey ».
Forme vocabulaire : Préau - Préaud - Préaut - Préault ; pluriel : Préaux ; diminutif : Préaudat.

Presbytère - ( le ),
( 1844 - f. E.3 - habitation - cour - 331, encadré à droite par dépendances, adossées à  un champ, à gauche par communs - 330 ).

Presbytère - singulier - masculin - pré-sbi-tè-re - du latin : « presbyterium », du grec : « presbuteros », signifiant : « prêtre ».
Maison destinée à l'habitation du curé de la paroisse.
A l'origine on appelait : presbytère ou presbyterium, une assemblée de prêtres d'un diocèse présidait par l'évêque, pour le règlement d'affaires concernant les uns et les autres. Lorsque les prêtres vécurent isolés et disséminés, le presbytérium fut remplacé par la réunion des chanoines, qui primitivement vivaient en communauté.
Quelquefois, l'étendue du presbytère et de ses dépendances et annexes dépasse les limites du nécessaire, dans ce cas, si la commune a besoin d'une construction, d'un terrain ou même de ressources en argent liquide, ladite commune peut être autorisée à affecter, une partie excédentaire à une autre destination ou à l' aliéner.

Prieulerie - ( la ),
1810 - f. F.2 - habitation - cour - 284 ; jardins - 237 ; dépendances et pâtures - 252 -253 ) - 1844 - 1880 - f.E3 )

- la Prieulerie, attesté en 1190, dans un acte du XIIIème siècle Prieureté, terres - fief appartenant en propre au prieur du Prieuré Saint Pierre de Parigné-le-Pôlin, dès 1195.
Prieur - singulier - masculin
forme ancienne : « Prieu - Prieux » ; diminutif : Prieret  lieu topographique appartenant au Prieur - Prieulerie - singulier - féminin.
Le suffixe : « -erie », variante du suffixe latin : « -aria ».
du latin : « Pratellum » signifiant : pré.


R -

Rhonne, au Vieux Bourg du Guécélard,
Au « Vieux-Gué », situé au Vieux Bourg de Guécélard ,  le courant du Rhonne s’affirme, nul part ailleurs, il ne devient plus émouvant après avoir reçu son tout dernier affluent et non des moindres :
- le «  défunt » ruisseau le Guécélard, purement et simplement éliminé par les hommes, dans le but de le transformer en parking . Sa longueur était de 875 mètres - son profil mouillé 1 m - sa pente totale 0,683 cm/m - alt.+45 , Cne de Guécélard, sa source est alimentée par des résurgences du bois des Loups . Avec lui a irrémédiablement disparu : une portion du patrimoine historique de Guécélard : l’emplacement de l’église du XVIème siècle , celui du four à ban seigneurial du XVème siècle . Son débit était de 0,020 m3/jour. 

Une question vient à l’esprit : où peut bien être passée cette eau…..?

Notre petite rivière arrive au terme des on périple, un dernier gué « le gué de Mondan » - du Vieux chemin du Mans - La Suze - Malicorne , qui pourrait s’appeler le  Chemin de Madame de Sévigné. Après un dernier méandre, et un ultime adieu à ses fidèles peupliers, il s’unit à la grande rivière qui goulûment l’absorbe.

Ronceraie - ( la ),
1844 - f. D4 - habitation - jardins - 423, avec les dépendances de part et d’autre de la cour - 424 ; pâtures - 422 - 425, baignées par la confluence du Rhonne et du ruisseau des Fillières, liés par un réseau de ravines ).

- la Ronceraie, vers 1175, dans différends cartulaires « Ronceray » et « Ronçois », semble attesté en 1286. En 1547, « Ronciers », désigne un amas de ronces volontairement entretenu d’abord au temps des Gaulois, puis à celui des Francs-Mérovingiens et même au début du Moyen Age comme protection,   moyen de défense contre les dangers naturels et surnaturels.

Ronceraie - singulier - féminin - ron-ce-ré
Racine : « ronce », vraisemblablement du latin : « rumex/rumisis », signifiant une espèce de dard. Le latin : rumex, a été interprété par certains comme signifiant : « chardon - plante épineuse - végétal avec des épines acérées » - nous ne prenons pas position.
Dans ce cas, Ronceraie, précise un terrain où prolifère les ronces.

Ronneau - (1932)



Ruines, tout ce qui subsistait du « Moulin de Ronneau, connu également sous le nom de Moulin de Mondan », avant que la lame d'un Bulldozer, élime définitivement ces vestiges, insérés dans la végétation ; pour la construction d'un ponceau et d'une station d'épuration - Photo tirée d'un négatif sur plaque de verre - Document collection privée.

Ruelle du Four,
1962 - P.C de Guécélard - feuille B.4 - section 516 et 523.
Ruelle - singulier - féminin - Ru-è-l - diminutif de : « rue ».
Rue très étroite, quelquefois sinueuse.
Au XVIème siècle et au XVIIème , désignait une alcôve, ou l'espace que l'on laissait entre un lit et la muraille? laissant ainsi trois côtés de libres.
Aveu du 16 mars 1407, à Château-du-Loir, par Jaquet de Buffes, seigneur de Mondan, pour son four à ban de Guésellart - ( Archives Nationales - P.344/1, cote 1169 ).


S - 

Saint-Hubert - ( le ruisseau de ),

long. 473 mètres ; largeur moyenne : 1,3 m. ; profil mouillé : 1,3 m - pente totale 478 cm./m. - alt.+44 à sa source, Cne d’Yvré-le-Polin - versant 25 hectares ; voulume en eaux ordinaires : 0,004 ; étiage : 0,002 ; en grandes eaux : 0,30 l./seconde.


Sauvagère - ( ruisseau de La ),
long. 2322 mètres ; largeur moyenne : 1,2 m. ; profil mouillé 1,2 m. - pente totale 441 cm/m - alt.+49 à sa source , Cne d’Yvré-le-Polin ; surface du   versant : 247 hectares ; volume en eaux ordinaires : 0,002 ; en grandes eaux : 0,200 l./seconde.

Sauvage, du latin  : « Salvaticus », issu de : « silvaticus », signifiant  : « milieu de la forêt » - variation ancienne  : « Salvage » ; diminutifs  : « Sauvaget - Sauvageat - Sauvajot ».

Sentiers de Buffe,
1844 - f. C.4 - se développant de l’embranchement du chemin des Près ( à une demie lieue de la sortie Nord du Grand Bourg de Guécélard - le Vieux Bourg ) , sur le Vieux chemin du Mans à Génelard . E t le chemin d’accès à Buffe. Plusieurs autres sentiers s’embranchent, également. Sur ce plan on remarquera des « boëlles » en 225 - 226 - 235 ).

Sentier - singulier - masculin - san-tiè ; émanant de Buffe, du latin : « semita », qui précise : l'action de courir - Vieux mot toujours utilisé.
Sentier, était primitivement un adjectif, car un français correct on disait : « chemin sentier ». Il désigne par principe : un chemin étroit ne pouvant être utilisé que par des piétons, d'où les expressions : « Sentier détourné - Sentiers battus et frayés dan les boys de Buff ».


Type de sentiers que l'on pouvaient rencontrer dans les « Boys de Buff », lorsqu'ils existaient encore,  et comme précisés sur des Plans Cadatraux de 1810 de 1844. - Document collection privée.

Seunay, 
1844 - f. D.1 - maison de Maître et dépendances - 31 - 32 ; pâtures - 26 ; étang - 25 ).
- Seunay, nom attesté vers 1150 - évolution du nom du XIème siècle au XIVème : Senei - Seney - Seunay. 

Cours de littérature Celtique - VI , p. 179 à 181 selon Henri d’Arbois de Jubainville, la racine « Sen » origine pré-Celtique, vraisemblablement indi-européenne, qui a donné la racine celtique : Senos - Sainacus : nom d’un homme d’origine gauloise.

Soufflardière - ( la ), 
1810  - f. E.3 - cour - 272 ;  habitation et jardins - 274 ; dépendances et pâtures - 273 )( 1844 - f. D.2 - habitations - communs et dépendances - 185 - 186 ; jardins - 187 - 188 )
- les Soufflardières, vers 1160, cité dans un acte « Soffler »,  a pu donner au Moyen Age «  Sofflet » pour désigner un endroit où souffle le vend. Est devenu le nom d’un homme «  Soufflard », qui semble avoir défricher  ce lieu.

Soufflard - singulier - masculin - sou-flar - racine : « souffler ».
Définition académique : Jet de gaz qui s'échappe quelquefois soit des fissures de la matière minérale exploitée exploitée, soit des fissures de front d'exploitation.
Souffler - du latin : « sufflare », formé de « sub. = sous », et de : « flarer = souffler - faire du vent ».

T -
Taillis - ( le ),
- le Taillis, dans un acte du XVème siècle, a longtemps désigné un petit bois non défriché gardé en réserve.
Taillis, dérivé de : « taille », signifiant : coupe.
Postverbal du latin : « Taliare », signifiant : « tailler » ; précise ici une : « portion subissant périodiquement des coupes de bois ».
Taillis définition littérale : « coupe de bois ».

Thibault - ( pont ),
- Thibault ( pont ), forme altérée de Thibeau, dérive du vieux-haut-Allemand : Thiebald, puis Thidbald, qui signifie - Thie ou Thio = peuple ; bald = audacieux.

Toucheries - ( les Grandes ), 
1844 - f. D.1 - habitation - communs sous le même toit - jardins - 1 ; dépendances en retour d’équerre, dans l’angle opposé de la cour centrale - 2 ; toit à porcs et petit jardin - 3 ) .

La Métairie des Toucheries,
en 1564, comprenait,
- 58 journaux et demi, de terre labourable,
- 14 journaux de pré,
-   5 quartiers* de vigne
- 19 journaux de bois,
- une grande prée de 2 arpents*,
* le quartier représentait le quart d’un arpent,, soit environ : 16,49 m2
* l’arpent valait : 66 ares

en 1627, elle était louée,
-172 livres, 2 chapons, 6 livres de plumes d’oie et 10 livres de beurre,
en Janvier 1572, le chapon valait 7 sols , la livre de beurre 2 sols et six deniers

en I645, le loyer était de 195 livres.

Les Petites Toucheries,
1844 - f. D.1 - habitation et communs sous le même toit, avec un semblant de retour d’équerre - 4 ; un vaste jardin - 5, délimité par le chemin d’accès à La Grande Toucherie, à la R.N.23, de Paris à Nantes - dénommé en 1932 : C.R. dit de La ( Ruisselée ).
- les Toucheries, nom attesté au XIIème siècle, en 1160, est apparu dans un acte en 1080, a désigné une « tosche » - réserve de bois. En 1210, une métairie faisant alternativement partie,
- une année de la paroisse de Moncé-en-Belin,
- l’année suivante de la paroisse de Spay, suivant le système de la « tournes» 

Terre Châtain - ( le ruisseau de ), 
long. 1912 mètres ; largeur moyenne :1,1 ; profil mouillé 0,80 ; pente totale 592 cm./m. ; - alt.+46 à sa source , Cne de Parigné-le-Polin ; surface du versant 44 hectares ; volume en eaux ordinaires : 0,002 ; en grandes eaux : 0,40 l./seconde.

Tous ces sentiers d’eau qui sillonnent le Pays de Belin et le Grand Bourray, avaient jadis autant d’utilité que les chemins de terre, et sur leurs rives ou à leur source s’établirent les premiers hommes. Non seulement ces cours d’eau faisaient tourner de nombreux moulins, mais ils contribuaient à graisser les champs, à nourrir les populations riveraines et, dans ce pays de bois, à favoriser le développement de l’arbre.

Châtain, s'écrivait autrefois : « Châtin », cité dans un acte de 900, aux A.D.72 - Castini , issu du nom d'un homme latin : « Castinius ».

Cité ans un acte de 1376, désignant un passage, faisant office de couloir. Dérivés : « Découler - Ecouler » :  en 1539 ; « Ecoulement » : en 1690.


Touchis - ( les Grands et les Petits ),
1810 - f. E.2 - Gr. Habitation et dépendances - 150 ; jardin - 151 ; Petits - habitation - dépendances et jardins - 148 ; pâtures - 146 )


U -


Urtebize - ( bras ),
Nous nous arrêtons sur l’étymologie du nom Urtebize ou Urtebise, il est vraisemblable, qu’il s’agisse d’une déformation dialectale du mot Heurtebise, ce nom est attesté dès 1185 : Hurtebize ; on trouve dans un acte du Prieuré Saint-Pierre-Parigné  daté de 1465, Hurleuse , il est formé de deux mots : heurter  et  bise , dont l’origine est inconnue, nous avons remarqué qu’il désigne en général , dans des ouvrages toponymiques :

- un endroit boisé exposé au vent
- un lieu-dit , où souffle la bise du nord

C’est précisément dans le voisinage du gué d’Urtebize, dérivation du ruisseau des Fillières s’embranche sur sa gauche - Cne d’Yvré-le-Polin. Ils font leur jonction après un parcours quelque peu parallèle de 3007 mètres, finissant, en délimitant la Cne de Guécélard de celle de Parigné-le-Polin. 

Véritable tronc collecteur des rilles - rigoles peu profondes , ruisselets captant l’eau affleurante des gâtines du bas-Polinois - landes du Grand Bourray, cette dérivation est appelée par certains :  bras du Gué d’Heurtebise  ( plan de la Direction départementale de l’Agriculture 1/25000, daté du 18/05-1983 : bras du Gué d’Urtebise ) - largeur moyenne : 1,65 ;profil mouillé 1,5 m .

L’hydrographie y est indécise, elle est typique des régions «  arénacées » - consistance du sable. Le véritable niveau d’eau est constitué par la couche d’argile glauconnieuse, grâce à quoi les ruisseaux se traînent « à plat bord ».

Le bras du Gué d’Urtebise recueille successivement sur sa gauche, 


V -

Vauguyonnière - ( la ), 
(1932) - la Vauguyonnière, au XIVème siècle «  Vauguion » a désigné un bois, peut être issu du vieux-haut-Allemand « Wido », désignant un endroit boisé. Guyon est un nom d’homme français que l’on trouve désigné dans des textes du XVème.

Nom d'homme associé à une particularité géographique  : « Val », signifiant  : vallée, ou petite vallée = vallon ; du latin féminin  : vallis . Les formes masculines sont plus tardives. Lorsqu'un article apparaît il st rarement soudé.
Vaugyon, peut signifier : homme de la petite vallée - ou l'homme habitant le vallon.

S'est orthographié en 1555 : Vauguion ; avec le suffixe : « -aria = -ière » précise un lieu de domaine exploité - un lieu-dit.

Viaduc du Rhonne
s. m. - viaduc dérive de : Pont - latin : via désignant voie ; et ducere = conduire.
Phonétique : pon - du latin : pons signifiant proprement voie ; comme le sanskrit : patha - pathin - pathya - pauthan, de la racine : path - pauth précisant aller - partir. Comparer le grec : patos = chemin - sentier ; et pateô = fouler - marcher.
En architecture : construction destinée à mettre en communication deux points séparés par un cours d’eau.

Aqueduc - celui qui est destiné au passage ‘un canal, ou d’une conduite d’eau.

Vieux chemin du Mans à Guécélard 
( 1810 - 1844 - 1880 - f-C2 ).
en 1932, le « Chemin au Boeufs », sur la commune de Guécélard, au : « Carrefour de l'Ecusson »,



Un troupeau de : « Bovins empruntant le chemin aux Boeufs.....! », sauf qu'il ne s'agit pas de : « Boeufs mais de Vaches laitières », se rendant à l'herbage pour y paître toute la journée, ou venant dudit herbage, et regagnant l'étable de la Blinière, de la Citrie ou des Martais pour y être traitent - Document collection privée.

Vieux chemin du Mans à La Flèche,
( 1810 - 1844 - 1880 - f.C2 ).

En rouge : « Vieux chemin ou ancienne route du Mans à La Flèche », section Guécélardaise de l'antique : « Grant chemeing Manczois » - Document collection privée.

Vieux-Guécélard - ( le ),
( 1810 - f. F.1 - chaumine et jardin - 97 ; chaumine et jardin - 100 ; chaumine - dépendances - jardin - 101 ; chaumine - 86 et jardin - 83 ; chaumine - 885 et jardin - 84 ; enclos et chaumine - 87 , dépendances - 88 ; habitation et communs sous le même toit, et jardins - 110 - 111 - 114 ; pâtures - 107 ; enclos avec chaumine - 115 - 122 ; artisans ( maréchal-ferrand - bourrelier ; maisoniers en 126 - 129 - 130 131 ) -  1844 - 1880 - f.E1 ).



Entré du Vieux-Bourg venant de Fillé, tirée avec négatif sur plaque de verre - Côté gauche en mauvais état a été coupé - Document collection privée.

Le sol garde en mémoire, 
le nom de celui qui l’a conquis….!   

Coelhard ou Seelard sont cités dans des textes aux Archives départementales de la Sarthe, à la Bibliothèque Nationale de France à Paris, aux Archives Nationales de Paris, ce nom  a évolué, comme nous l’avons déjà écrit, en fonction de la loi de la phonétique. Pour être précis, la forme la plus ancienne  remonte au IXème siècle elle est révélatrice : Coelhard  est tout simplement le nom du premier occupant du lieu. 

Uni à la racine : gué, cela a défini un lieu topographique, un point de franchissement.

L’analyse étymologique que nous avons effectué , en utilisant le glossaire de vieux haut-Allemand de E. Schwarz, nous dévoile : Coelhard, la racine est « Coel », qui se prononce :  Sail, qui signifie dans ce dialecte : compagnon, pris dans le sens noble par analogie : Chef . Le suffixe « hard » est un qualificatif signifiant : fort, robuste, puissant dans le sens de supérieur, donc de chef. Les chef francs étaient des hommes de très fortes statures, ils devenaient chef, de par leur courage au combat, de par leur habileté dans les tournois, de par leur sang froid.


COELHARD : peut signifier : chef fort.

Au Moyen Âge, la baronnie de Château-du-Loir percevait par l’intermédiaire de son vassal le seigneur de Mondan, un droit de passage qui s’appelait Branchière ou Branchère, une enseigne en forme de : Billette était implantée afin de prévenir les passants,


- le marchand contrevenant qui pouvait jurer de son ignorance, avait 10 sols mansais d’amende. Celui qui ne pouvait ou ne voulait pas prêter serment payait 6O sols mansais.
- le seigneur pouvait confisquer les chevaux, harnais, charrettes et marchandises - si l’utilisateur passait délibérément entre les bornes sans s’acquitter du péage. Toutefois, il pouvait se libérer lors du procès de confiscation en payant le prix exigé ou en fournissant une caution.



Vieux-Bourg de Guécélard - Document collection privée.

Vivier - ( Petit ), 
( 1810 - f. E.2 - habitation et dépendances - 107 ; jardins 166 ; pâtures - 168  ) ( 1844 - f. C.2 ; habitation et dépendances,  ; sous même toit - 107 ; jardins - 108 ) ( 1844 - f. D.1 - habitation et communs en équerre sur deux côtés de la cour centrale - 45 ; dépendances et étables - 45 ; jardins - 43 - 44 ; pâtures - 48 -49 ; viviers à poissons - 47, alimentés par des ravines du ruisseau d’Hannarée .

- le Vivier, nom attesté vers 989, il apparaît dans des actes de 1100 et 1125 - Vivariis, en 1288 - Viveriis. Au Moyen Age, les viviers étaient des pièces d’eau, peu importantes, en eau  courante ou dormante, aménagées par les seigneurs, ou les abbayes et prieurés dans lesquelles on nourrissait et conservait les poissons. Il était alimenté par le ruisseau « d’Anerai ou d’Aneret » ( acte estimée de 1459 ).

Viviers,latin s'est orthographié en 1315 : Viviès ; en 1477 : Viviez ; semble issu du latin : vivarium ; du gaulois : beber avec le suffixe diminutif : « -eolum » a donné  : vivrel - viverel - viveret - viveron.

Le latin  : vivarius désigne une pièce d'eau courante ou dormante dans laquelle on nourrit du poisson. Le nom de  : Vivier, est courant dans la désignation de lieux-dits, il précise la présence de point d'eau avec des poissons.

Villette,
( 1810 - f. E.1 - section 6 - habitation et jardin - 7 ; dépendances et pâture - 5 et 8 )( 1848 - f. C.1 ; trois longs bâtiments, dont eux pratiquement parallèles de part et d’autre de la cour - 16 ; jardins  - 14 - 24 ; pâtures - 13 - 27 - 28 baignées par la Sarthe.

Latin  : Villa, a donné la racine  : Ville, a été utilisé jusqu'au Vème siècle, pour désigner un domaine rural, puis a signifia jusqu'au XIème siècle un  
domaine, une propriété. vers le XIIème siècle, il est rarement employé seul avec le suffixe diminutif : « -ette », issu de  : « -etum » ; ayant également donné  : « -et , -ette » en vieux-français  : « -ot, puis -el , -elle ».

En 1190,  : « Vilete »,  désignait une petite maison dans des champs, en cours de défrichages.



Caractéristique d'une pinède Guécélardaise le : clair-obscur - Document collection privée.
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Dépôt légal - avril 2018

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Remanié le 14 septembre 2019 


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